Après Nicolas Sarkozy affirmant du haut de ses hauts talons que les africains n’étaient pas encore rentrés dans l’histoire, voilà un autre habitant des champs Élysées, Emmanuel Macron qui s’est illustre de manière désinvolte sur la question du troisième mandat d’Alassane Ouattara dans un entretien du média français, Jeune Afrique. Une interview à polémique qui ne finit pas de faire couler plus d’encres et de salives que prévus dans le monde entier en général et en Côte d’Ivoire en particulier. Décryptage d’un discours qui regorge de faisceaux de contradictions avec les principes de démocratie. Suivez!
Emmanuel Macron a pu affirmer dans les colonnes de Jeune Afrique que: «Le Président Ouattara s’est clairement exprimé en mars, pour dire qu’il ne ferait pas de troisième mandat. Je l’ai tout de suite salué (…) Je peux vous dire de manière sincère, qu’il ne voulait pas se représenter pour un troisième mandat…».
Mais Alassane Ouattara a-t-il dit toute la vérité à Emmanuel Macron ? Car, il avait bien gardé pour lui cette information afin de le planter consciemment devant « le juge » suprême, le peuple de Côte d’Ivoire, lors du « procès ».
Et quelle est cette information ?
Pour, le président ivoirien élu, il s’agit maintenant du 1er mandat de la 3ème république et non d’un 3ème mandat. Eh oui ! Emmanuel Macron n’a pas eu cette version à cette époque du président élu.
Et Macron veut-il convaincre les ivoiriens que la Côte d’Ivoire est désormais un royaume où le pouvoir doit facilement passer de « père » au « fils »? «Un candidat avait été désigné pour lui succéder: le premier ministre Amadou Gon COULIBALY », affirme de manière éhontée, le jeune démocrate et Président français Emmanuel Macron. L’observateur retient que, Alassane Ouattara, élu le 31 octobre 2020 a préféré l’injustice au peuple ivoirien au désordre au RHDP après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, son dauphin successeur.
De quoi s’agit-il au sein du RHDP?
Alassane Ouattara avait profondément divisé le RHDP en voulant imposer un dauphin de préférence pour sa succession à la tête de la Côte d’Ivoire en la personne d’Amadou Gon Coulibaly.
Le décès brusque du fils du poro a encore tendu l’atmosphère au sein du RHDP. Qui allait être désigné par la suite ? Hamed Bakayoko ? Non! Des langues raconteront que le fils de Dominique Ouattara Hambak se réjouirait de la mort de son « concurrent au trône ». Vrai ou faux, le temps le dira. Patrick Achi ? Non ! Il n’est pas sûr d’être un nordiste, alors on ne lui fait pas assez confiance pour sécuriser les arrières du président réélu, Alassane Ouattara.
Voilà tout le sens des propos d’Emmanuel Macron en voulant justifier la candidature par obligation du candidat unique, Alassane Ouattara qui fait du tort au peuple ivoirien à travers le viol de sa Constitution au profit du règlement d’un désordre créé de toute pièce au sein du RHDP.
H.KARA