Pierre Laurent dévoile le pillage de la Côte d’Ivoire par Emmanuel Macron et Alassane Ouattara
Tout est clair maintenant ! Pierre Laurent, Vice-président du Parti de la Gauche Européenne (PGE) et Sénateur de Paris, a, dans une adresse, au ministre de l’Europe et des affaires étrangères, mis à nu le gouffre financier dans lequel Alassane Ouattara et Emmanuel Macron s’apprêtent à plonger les ivoiriens à travers le projet du métro d’Abidjan en Côte d’Ivoire. Emmanuel Macron soutient Alassane Ouattara dans une réélection inconstitutionnelle, selon les arguments de l’un des membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste au Sénat français, pour piller, à terme, la Côte d’Ivoire.
« Plutôt que d’un métro il s’agit d’un projet visant la construction d’une ligne de train urbain reliant le nord au sud de la capitale économique de Côte d’Ivoire utilisant l’ancien chemin de fer Abidjan-Niger » a-t-il commencé. Une manière de signifier qu’il y a une sorte « dol » qui soutend ce projet. Les ivoiriens n’arrivent pas encore à faire la différence entre un métro et un train urbain classique. Il va sans dire qu’ils vont payer très cher pour un produit qui ne l’est pas finalement.
Ensuite, Alassane Ouattara n’est pas et n’a jamais été à l’origine de ce projet. Évoqué sous Henri Konan Bédié, il a chiffré initialement sous Laurent Gbagbo à cinq fois moins qu’on nous informe aujourd’hui. Selon Pierre Laurent « C’est un projet relativement ancien dont le coût avait été chiffré en 2002 à 100 milliards de francs communauté financière en Afrique (FCFA) par le bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) de Côte d’Ivoire avec un ticket passager à 400 FCFA soit dix fois moins que le chiffrage attaché au projet actuel (1044 milliards de FCFA). À ce prix les promoteurs du projet (Bouygues travaux publics, Colas Rail du groupe Bouygues, Alstom et Keolis du groupe SNCF), ont trois solutions possibles pour établir un équilibre financier.
À savoir : que l’État ivoirien le finance par un emprunt avec une garantie souveraine ; que la population ivoirienne accepte de payer dix fois plus cher son ticket, ce qui est hors de portée d’une population de plus en plus pauvre ; que l’État ivoirien accepte de subventionner chaque ticket de métro, ce qui serait un gouffre financier » a-t-il révélé
Qui supportera au final cette facture salée de ce projet moins urgent ? La Côte d’Ivoire ou la France ? Et dans quelle proportion ?
Pierre Laurent affirme que « Dès le 10 octobre 2017 le ministre de l’économie et des finances français précise d’ailleurs que le solde du projet, serait financé par le budget de la République de Côte d’Ivoire. Par conséquent il apparaît que le projet de « métro », dans les conditions financières actuelles, serait une catastrophe pour la Côte d’Ivoire et son peuple et une aubaine pour les seuls actionnaires de multinationales françaises. Il constituerait ce qu’il est convenu d’appeler un « éléphant blanc ».
Quant aux 1044 milliards de FCFA prévus pour le métro abidjanais, il est à noter que selon les chiffres du BNETD, c’est près de cinq fois plus qu’il n’en faut pour assainir toute la ville d’Abidjan en vue d’éviter les inondations annuelles en saison des pluies (220 milliards de FCFA) ou autant que le chemin de fer San-Pedro-Man d’une longueur de 660 kilomètres essentiel pour l’exploitation du nickel et du fer et qui est évalué à 1050 milliards de FCFA, pour ne citer que ces exemples !», a-t-il poursuivi.
Des arguments qui viennent mettre à nu la raison essentielle du soutien en catimini d’Emmanuel Macron au troisième mandat d’Alassane Ouattara puis contraint de le faire au grand jour par média interposé. Car, il a été dévoilé pour son incohérence dans la promotion de la démocratie en Afrique. Cas de la Guinée et la Côte d’Ivoire.
Pourquoi et comment le projet a été octroyé par gré à gré aux entreprises françaises ?
« Pourtant suite au travail d’influence important du gouvernement français, les autorités ivoiriennes ont confirmé en décembre 2019 que le chantier du « métro » serait confié au consortium français précédemment cité. Il n’est cependant pas encore trop tard pour abandonner ce projet puisqu’à ce jour, le contrat pour la construction du métro d’Abidjan n’est pas signé et que les travaux n’ont pas encore commencé comme l’a indiqué le 18 novembre 2020 le porte-parole de Bouygues à l’Agence France presse» a suggéré Pierre Laurent aux autorités actuelles de la Côte d’Ivoire.
Or donc, le Président français s’est-il fourvoyé ?
Pierre Laurent, soutenu par le groupe CRCE au Sénat français, a expliqué qu’ « En vue de ne pas prolonger une politique de pillage des pays africains, qui n’a que trop duré, je voudrais demander par conséquent que le gouvernement français fasse tout ce qui est en son pouvoir pour que ce projet néfaste pour le peuple ivoirien, dans les conditions actuelles de financement, soit abandonné plutôt que de forcer la main à un pouvoir ivoirien affaibli notamment par un manque de légitimité démocratique résultant d’une réélection inconstitutionnelle du Président de la République sortant », a-t-il souhaité.
Le métro d’Abidjan est un projet de réseau ferroviaire de transport urbain, actuellement en cours de négociation, qui desservira l’agglomération d’Abidjan. Il s’agit d’un métro aérien conçu aujourd’hui autour de deux lignes : une première ligne de la commune d’Anyama jusqu’à celle de Port-Bouët, en passant par le quartier central d’affaires du Plateau. Une deuxième ligne entre Yopougon et Bingerville.
Avec 37 kilomètres de voies, la première ligne représente un projet de grande ampleur, comparable aux lignes de métros de grandes villes. Le métro d’Abidjan sera le quatrième métro à voir le jour en Afrique. Il devait être opérationnel en 2023. Propriétaire du projet: STAR (Société de Transport Abidjanais sur Rail), un consortium réunissant Bouygues Travaux Publics, Alstom, Colas Rail et Keolis.. Tout est dit et tout est là!
H.KARA
Ledebativoirien.net
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