L’école ivoirienne est étouffée par le jeu électoral avec ses crises à répétition. Les congés anticipés se prolongent dans un contexte de blocus autour des leaders de l’opposition conduits par Henri Konan Bédié, certains en fuite et d’autres aux arrêts. Ce qui suscite de plus en plus de violence avec des marches éclatées de l’opposition. Inquiétant pour les élèves et leurs parents. Certain s’expriment au micro baladeur du journal le débativoirien.net.
Les crises à répétitions liées au scrutin présidentiel, du 31 octobre en Côte d’Ivoire piétinent l’école ivoirienne. Les élèves étaient obligés d’aller plus tôt en congés de Toussaint pour reprendre les cours le lundi 9 novembre 2020. Mais voilà qu’ils ont été obligés de prolonger le repos, jusqu’au 16 novembre.
Une marche éclatée sur toute l’étendue du territoire ivoirien, à la date de la reprise des cours a été prévue. De ce fait le ministère de l’éducation nationale a une fois de plus recalé la reprise des cours jusqu’au au lundi 16 novembre prochain. Et là, un délai incertain qui est brouillé par des attaques perpétrées de part et d’autre à travers toute la Côte-d’Ivoire.
Pis, la chasse à l’homme dans plusieurs villes, dont la plus meurtrière de la cité de M’batto laisse perplexe avec plusieurs morts. Parents et élèves sont sous le choc de cette barbarie. Les élèves inquiets se demandent ce qu’adviendra de l’école cette année 2020-2021.
»Hier c’était le covid-19 qui a mis en mal l’école. Aujourd’hui encore c’est les crises sociopolitiques dues au processus électoral qui empiètent l’avenir des élèves.
Lors des crises, c’est nos parents, nos enseignants et nous mêmes qu’on vise, et notre avenir ne préoccupe personne. Si on n’a plus de parents ou si les élèves et les enseignants ne vivent plus, que deviendra donc l’école? C’est l’école qui est toujours la plus touchée lors des crises. Nous voulons aller à l’école » a indiqué Gohi Lou Marie élève en terminale.
Les parents quant à eux s’inquiètent pour eux mêmes et surtout pour leurs enfants. Koné Drissa fonctionnaire, déplore la situation qui prévaut actuellement en Côte-d’Ivoire. Il pense que les politiciens ne pensent qu’à leurs propres intérêts au mépris des élèves et surtout des enfants.
» Pourquoi ne pas aller à la table de négociation pour que les choses s’arrangent ? Les contestations et les marches pourront-elles résoudre ces problèmes de leadership politique? Nous avons inscrit les enfants à la rentrée des classes et après une semaine de cours, voilà qu’ils doivent attendre encore plusieurs semaines pour aller à l’école, mais quand ? » s’est-il inquiété.
Tout comme les élèves et leurs parents, tous les ivoiriens prient pour un climat social apaisé et pour une paix définitive en Côte-d’Ivoire. En attendant une hypothétique réaction de la communauté internationale avec une CEDEAO dans une démarche illisible.
HORTENSE LOUBIA KOUAME
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