Par H. Makre-ledebativoirien
Les interstices de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire retiendront qu’il y a eu un homme, qui aura pris sur lui, le combat de la survie du PDCI-RDA.
Il paie alors, le prix de son engagement, de son abnégation et de sa loyauté. Du titre du professeur des universités, titulaire de la Chaire de Cardiologie, il franchit le pas de celui du ‘‘combattant de la liberté’’ dans le cœur des ivoiriens. Professeur Maurice Kakou Guikahué interné à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA), succombera-t-il au poids de la correction que tente de lui infliger le régime d’Abidjan? Sur les traces d’un combattant…Avec ledebativoirien.net
Le Professeur Kakou Maurice Guikahué, un ancien ministre de la République de Côte d’Ivoire est un député en fonction jouissant d’une immunité parlementaire protégée par la Constitution du 8 novembre 2016, celle de la 3ème République. Il est le président du Groupe Parlementaire et Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA. Il est entré par la grande porte de l’histoire politique de la Côte d’Ivoire depuis, le 3 novembre avec un mandat de dépôt et en franchissant les lourdes portes de la MACA, le 6 novembre 2020. Comme plusieurs opposants dont Alain Lobognon, Pascal Affi Affi, Pulchérie Gballet, ou plusieurs jeunes et autres cadres politiques du PDCI, du FPI, RACI etc.
Tôt, il a pris sur lui, le lourd fardeau du combat de l’existence du parti créé par Félix Houphouët-Boigny aux heures chaudes des indépendances et de la décolonisation. Pour qu’advienne la nouvelle Côte d’Ivoire. Si la nouvelle génération n’a pas vécu ce combat de la décolonisation des pères fondateurs et n’a pas connu le père fondateur du Parti démocratique de Côte d’Ivoire, elle est dans le présent de l’actualité, devant la férocité et l’adversité auxquelles la génération actuelle de Maurice Kakou Guikahué fait front.
Tout pour le PDCI
Et ce, pour maintenir encore intact le PDCI menacé de disparition par une fusion à dose homéopathique dans un courant dit d’houphouëtiste baptisé, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix-RHDP. Un courant, au départ présenté comme une coalition de partis politiques ivoiriens, fondée le 18 mai 2005, au pays du général De Gaule (la France). Puis, transformée en parti politique, le 16 juillet 2018, par le Rassemblement Des Républicains du président Alassane Ouattara. Lequel prendra la tête du nouveau parti, le RHDP.
Tout est alors réuni pour faire disparaître comme une fumée menacée par la pluie, le PDCI. 1993, Houphouët-Boigny décède et laisse orphelin le PDCI. De vaillants hommes et femmes reprennent la flamme autour d’Henri Konan Bédié et Philippe Yacé. Entre 1993 et 1995, la décapitation du parti de Félix Houphouët-Boigny se met minutieusement en place et en marche. Ce, avec une division fracassante en son sein, qui voit la sortie de ses entrailles, plusieurs forces et la plus dominante deviendra, le RDR-le Rassemblement Des Républicains, de Djeny Kobenan. Les rénovateurs.
Mais, le PDCI qui n’a pas fini avec les tourbillons internes réussit à résister aux vents impétueux de sa disparition avec des hommes et femmes de conviction guidés par l’idéologie houphouëtiste: la paix comme religion. Et depuis cette période, le parti de Félix Houphouët-Boigny ne voguera plus sur des vagues tranquilles dans le maelstrom politique ivoirien.
Le pic, sera constaté en décembre 999 avec la chute du président Bédié par une vaste tempête non encore élucidée. Elle sera menée par des ‘‘jeunes gens’’ venus d’ailleurs. L’on ignore encore, la main conductrice et orchestratrice dont la face visible a été un général venu de son village lointain, où il prenait du bon vent des montagnes. Mais, il sera aussi emporté par un autre tourbillon en 2000 devenu dévastatrice en septembre 2002. Trois ans plus tard, à trois mois de l’anniversaire du crépitement de Noël-décembre 1999-décembre 2002.
Ce vaste tourbillon qui menace, depuis, le parti fondé par Houphouët-Boigny et ses compagnons, Djedjé Capri et autres, est mis en mouvement par l’allié de 2005, à la suite du vent qui a failli emporter le régime d’un certain Laurent Gbagbo. Lui, l’héritier des cendres du coup de force du général de 1999. C’est désormais cette force, aux mains du président ivoirien réélu, le 31 octobre 2020 devenue plus que violente, menace l’allié de 2010: le PDCI de Bédié.
Et le combattant répond présent: voici Kakou Guikahué Maurice
Ce parti se réveillera avec à sa tête, une résistance conduite par un homme. Et là, les interstices de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire retiendront qu’il y a eu un homme, qui aura pris sur lui, le combat de la survie du PDCI-RDA. Maurice Kacou Guikahué. Mais, qui est-il ?
Le Professeur Kakou Maurice Guikahué, un ancien ministre de la République, est député en fonction jouissant donc de l’immunité parlementaire. Il est le président du Groupe Parlementaire et Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, mis aux arrêts. Ce professeur d’université, Maurice KAKOU Guikahué, est né le 1er janvier 1951 à Dikouépalégnoa, son village natal situé à 25 km de Gagnoa, cité à forte dose de résistance face à l’anti-démocratie.
Cet ancien Président de la Commission Ethique de l’Institut de Cardiologie d’Abidjan et actuel Secrétaire Exécutif en Chef du PDCI-RDA, poste qu’il occupe, depuis son 12ème Congrès, en octobre 2013 est marié et père de 6 enfants. Sa famille vit encore les frissons de son arrestation, lorsqu’il est placé sous mandat dépôt, le 3 novembre, puis déféré à la MACA, le vendredi 6 novembre 2020. Il est sous le poids des poursuites du procureur d’Abidjan, Richard Adou.
C’est qu’au lendemain de l’annonce de la mise en place du «Conseil national de transition» par l’opposition ivoirienne, une vingtaine de personnes ont été arrêtées chez l’ancien président Henri Konan Bédié. 12 d’entre elles étaient encore aux mains de la justice, parmi lesquelles le numéro 2 du PDCI, Maurice Kakou Guikahué, dont l’arrestation revitalise la détermination du chef de file de l’opposition ivoirienne, Henri Konan Bédié. Pour la défense des libertés démocratiques, mieux, la protection des legs de Félix Houphouët-Boigny: tout le PDCI.
Ce professeur Titulaire de Cardiologie et titulaire de la Chaire de Cardiologie depuis 2010 et Président-Fondateur de la Société Ivoirienne de Cardiologie depuis 1992, que dire, cet imminent membre de la Société Française de Cardiologie, membre de la Société Panafricaine de Cardiologie, ancien Secrétaire Général de la Société Panafricaine de Cardiologie, Maurice Kakou Guikahué est, aujourd’hui, l’espoir et le porte étendard de la lutte des liberté démocratiques en Côte d’Ivoire.
Le triomphe pour la démocratie en terre ivoirienne porté par le délégué Départemental du PDCI-RDA de Gagnoa, cet ancien Président National du Mouvement des Etudiants et Elèves de Côte d’Ivoire (MEECI), qui a été directeur Départemental de Campagne RHDP, au 2ème tour de l’élection présidentielle de 2010 (Gagnoa), puis en 2015 pour la victoire du candidat Alassane Ouattara, réélu en 2020, est un combat ultime qu’il mènera jusqu’à la victoire totale.
La douleur et la frustration de nombreux scientifiques et chercheurs des universités ivoiriennes, en Afrique et ailleurs dans le monde sont perceptibles, avec la détention de ce «savant» cardiologue, professeur de cardiologie à la faculté de médecine de l’université de Cocody à Abidjan Côte d’ivoire, et cardiologue pédiatre à l’institut de cardiologie du Centre hospitalier universitaire de Treichville.
«J’exige une nouvelle fois la libération des opposants. Nous appelons les ONG et organisations internationales à dénoncer la dictature qui s’installe en ce moment même, en Côte d’Ivoire. Des opposants, de Pascal Affi N’Guessan à Maurice Kakou Guikahué, sont déportés et emprisonnés pour leurs idées», crie Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire.
«Il n’y a que Dieu seul qui peut nous sortir de la situation que nous vivons actuellement. C’est à juste titre que je ne cesse de prier chaque fois que je me retire dans ma maison», murmure, Agoblé Gnahoua Alexandre, le chef du village du député Maurice Kakou Guikahué.
Mais, lui à qui les militants du PDCI ont décerné le titre de ’’capitaine courage’’, fléchira-t-il ? Que non ! Son message est clair: «Le combat pour la démocratie et la victoire du PDCI». Il est prêt et debout face à l’adversité. Jusqu’au bout, pour le combat de la liberté de la Cote d’Ivoire. Par lui, le PDCI aura vécu et survécu à la tempête RHDP…
HERVE MAKRE
Ledebativoirien.net
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