Et pourtant, le DG de CI-ENERGIES lui a exigé une lettre formelle de non-rétribution
Allez-y comprendre quelque chose à cette affaire qui empeste les rues de Mankono, au centre-nord de la Côte d’Ivoire. Hassan Fofana, opérateur économique et fils de Mankono décide de redonner gracieusement la lumière à des rues de la ville de Mankono.
«Monsieur le chef de l’arrondissement de la CIE de Mankono, qu’est-ce qu’il faut pour que les lampadaires des rues de mes parents qui résident dans les quartiers « Résidentiel » ou encore « quartier Béchet » et Lac (sozonibougou) soient allumés?», demande Hassan Fofana.
«Une autorisation de CI-ENERGIES pour les travaux de connexion», répond, le chef de l’arrondissement. C’est cette autorisation qui tarde à venir du Directeur Général de CI-ENERGIES, Amidou Traoré. Pourquoi? Seul le DG de CI-ENERGIES le sait. Cependant, il avait donné son accord de principe à Hassan Fofana pour l’exécution gracieuse des travaux d’éclairage public des rues quartiers cités plus haut.
Mais, qu’est-ce qu’il s’est passé entre temps pour que Amidou Traoré tarde à répondre à cette lettre? Pendant ce temps, des contribuables voire des abonnés de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) circulent désespérément dans l’obscurité à la merci d’éventuels délinquants.
«Tout est prêt, nous avons acheté le matériel nécessaire pour éclairer les rues des quartiers « Béchet » et « Sozonibougou » afin de sécuriser les parents. Cependant, nous attendons toujours l’autorisation de CI-ENERGIES pour achever les travaux de connexion et redonner de la lumière aux rues desdits quartiers», confie Hassan Fofana rencontré par ledebativoirien avec l’angoisse grandissante des populations desdits quartiers qui ont eu échos de l’obstacle à la venue de la lumière vers elles.
Sous la houlette du Ministère du Pétrole et de l’Energie, CI-ENERGIES accompagne le Gouvernement ivoirien, dans son ambition de soutenir non seulement l’industrialisation de la Côte d’Ivoire, l’accès à l’électricité au plus grand nombre à travers notamment le PEPT (Programme Electricité Pour Tous) et le PRONER (Programme National d’Électrification Rurale). Mais aussi d’assurer la solidarité sous régionale en matière d’échanges électriques, à travers l’interconnexion avec le Mali, le Burkina et bientôt avec le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone.
Que ce soit dans la Production, le Transport et la Distribution, les nombreux projets entrepris attestent de la volonté politique clairement affichée de faire de la Côte-d’Ivoire un géant électrique, voire le hub énergétique de l’Afrique Subsaharienne.
H.KARA, envoyé spécial