»Des fous qui vadrouillent dans les rues d’une aussi grande capitale comme Abidjan, c’est inquiétant, revoir le coût des centres de soins »
Des fous dans les rues d’Abidjan surtout en cette période de la pandémie à coronavirus, inquiétant pour les populations. D’aucuns croient que la présence des fous dans les rues est source de propagation de covid-19 et d’autres maladies. Charlène Z. G. étudiante témoigne que les fous pourraient aussi être une source de maladies «parce qu’ils sont sales et souvent même sans le vouloir, ils mangent dans les mêmes assiettes que les autres personnes bien portantes».
De l’autre, Eline K.F. infirmière, elle pense qu’on doit encaserner les malades de la folie afin que la population ne soit pas exposée au danger de maladie et de l’agressivité. Mais elle trouve que la pauvreté est le nœud de ce problème. «Moi je pense que si les fous sont aujourd’hui nombreux dans les rues c’est dû à la pauvreté. C’est dû à la cherté des centres d’accueil des malades mentaux. Les parents des malades n’ont pas suffisamment de moyens pour eux-mêmes se nourrir, se soigner, assurer leur quotidien encore moins chercher les frais d’entretien des parents malades mentalement. Le gouvernement doit prendre ce problème au sérieux en mettant en place une stratégie pour subventionner les centres de retranchement des malades mentaux. Cela permettrait aux parents d’y amener les malades à moindre coût».
Les restaurateurs et autres usagers décrient le comportement malsain des fous. Selon Tiburce Z. restaurateur, on ne peut pas exclure ces malades de la société mais c’est dangereux de se frotter à eux. «Moi par exemple, je suis restaurateur, si un fou vient manger dans mon restaurant, je le sers dans des récipients particuliers, mais ce n’est pas tous les fous qui sont courtois. Souvent même, certains déréglés plongent carrément leurs mains dans les nourritures à vendre devant les clients et on est obligé de tout verser à la poubelle».
Presque toutes les familles interrogées soutiennent que l’on aime le parent malade, mais qu’il serait préférable de l’entretenir en faisant recours à des centres d’accueil pour le bien de tous. Pour ce faire, le gouvernement ivoirien devrait subventionnent les frais des malades mentaux dans les centres psychiatriques et autres en vue d’une environnement sain pour tous.
Hortense Loubia Kouame
Ledebativoirien.net