Filière cajou-lutte contre la pauvreté des fermiers du nord: Jean-Baptiste Pany fait le diagnostic et propose des solutions avec son nouvel ouvrage

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La production littéraire «La noix de cajou en Côte d’Ivoire, la filière cajou, un succès en trompe l’œil» de Jean-Baptiste Pany paru aux éditions « L’Harmattan Côte d’Ivoire » est un livre qui milite pour le changement du modèle économique en faveur d’un modèle plus efficace contre la pauvreté et plus vertueux. Plusieurs pistes de réflexion sont proposées en vue de permettre à l’État et surtout aux petits fermiers de vivre décemment de leur labeur.

ANACARDEEJean-Baptiste Pany, à travers cet ouvrage d’une excellente production intellectuelle, pose le problème d’un crescendo de désespoir des petits fermiers de la filière cajou au regard du contraste ou du hiatus entre leur haute contribution dans la macroéconomie de la Côte d’Ivoire et l’infirme rétribution qu’ils perçoivent en retour pour améliorer leur condition de vie affectée par une sempiternelle précarité.

« Le livre sur la filière cajou est un plaidoyer en faveur des petits planteurs et des populations du Nord de la Côte d’Ivoire. Premier pourvoyeur d’emplois au Nord et second dans le pays derrière le cacao, la filière cajou est considérée comme une opportunité importante qui a contribué à créer au Nord de la Côte-d’Ivoire une activité économique significative. Troisième source de devises à l’économie après le cacao et les produits pétroliers raffinés, la filière cajou contribue également de manière significative aux recettes budgétaires de l’État et à la formation du PIB du pays.

CAJOU LIVRE4 La Côte-d’Ivoire devenue premier producteur mondial, depuis quelques années, devant respectivement l’Inde, le Vietnam et le Brésil, poursuit sereinement sa course aux records de récoltes et projette produire un million de tonnes de noix de cajou d’ici peu d’années. Le modèle de production n’a pas pourtant changé, même s’il a enregistré quelques réformes institutionnelles, sans grands impacts sur le recul de la pauvreté et la précarité du cadre de vie des populations productrices de l’anacarde. Si le modèle économique retenu pour la filière cajou reste en l’état, le contexte décrit ci-dessus, ferait aussi craindre un avenir peu glorieux pour les populations qui se sont réfugiées dans cette filière, fuyant la pauvreté », a-t-il souligné

CAJOU LIVRE3Les discours ou les théories économiques, dans les bureaux feutrés, relatives aux perspectives reluisantes de la filière cajou, sont aussitôt contredites par la triste réalité que vivent les paysans sur le terrain. « Le prisme macroéconomique à travers lequel les autorités de la filière scrutent l’évolution de la prospérité de ladite filière considérée «en plein essor», semble ainsi déformer l’opinion desdites autorités sur la tragédie quotidienne vécue par les petits fermiers de la filière cajou, considérés individuellement » constate Jean-Baptiste Pany.

Nonobstant, les cultivateurs de l’anacarde au nord de la Côte d’Ivoire n’ont pas à désespérer de leur seconde culture de rente apparue après le coton. Car, l’auteur, fin connaisseur du monde agricole, propose dans son œuvre des pistes de solutions ou de réflexions afin de permettre aux petits planteurs de la filière cajou de jouir le mieux possible de leurs récoltes lors des campagnes.

Jean-Baptiste Pany est Sénateur, élu indépendant de la région du Gbokle et politiquement engagé depuis 2018 pour la lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire. Son parcours professionnel est essentiellement marqué par une carrière bancaire riche de 23 années d’expérience et de financement de l’agriculture en Côte d’Ivoire.

CAJOU LIVRE1Il a été durant 8 ans Président de la Commission matières premières agricoles de l’APBEF CI et occupé dans plusieurs banques locales ou filiales de banques multinationales, la direction de l’exploitation et/ou du financement de l’agriculture. Il est également depuis 2012 à la tête de deux structures spécialisées dans la promotion de la très petite entreprise d’une part, et de la valorisation du pouvoir d’achat des populations les plus vulnérables. Présentement, il est aussi Directeur Général d’une société de la place.

H.KARA

ledebativoirien.net


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