Les Directeurs de publication, sous la houlette du Forum des Directeurs de publication de Côte d’Ivoire (FORDPCI) appuyé par l’Organisation internationale non gouvernementale Aider-Donner-Nourrir-DN, étaient en formation à Grand-Bassam, du 27 au 28 mars 2021. « Défis et opportunités de la gestion des médias numériques : Rôle du Directeur de publication », tel est le thème autour duquel les responsables éditoriaux des journaux ont vu leurs capacités renforcées par le Samba Koné, président de l’Autorité nationale de la presse (ANP).
« Le journalisme est le 4e pouvoir mais qui en réalité coordonne les 3 autres à savoir les pouvoirs Législatif, Exécutif et Judiciaire. Aider donc à participer à la formation et au renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs de cette profession et plus particulièrement les Directeurs de publication, garant des lignes éditoriales, premiers et seuls responsables devant la loi de toutes productions journalistiques est plus que nécessaire et primordial », a-t-il analysé.
L’irréversible processus de réinvention de la presse et de ses acteurs
Charles Tra Bi, président du FORDPCI, a invité les Directeurs de publication « à prêter une vive attention à ce qui sera dit, à participer aux échanges qui en découleront et à émettre des idées qui seront profitables à la communauté que nous formons ».
Des chiffres éloquents révélés
Il a présenté, à travers des chiffres, la chute vertigineuse de la presse papier en Côte d’Ivoire depuis 2011. « Pour les quotidiens, en 2011, on enregistre un chiffre d’affaires globale de 5,4 milliards de FCFA pour 26. 810 252 exemplaires vendus. En 2015, nous avons un chiffre d’affaires de 3. 311 730 200 FCFA pour 10 970 063 exemplaires vendus. En 2020, on a un total de 1. 310. 531 100 FCFA pour 4 368 467 exemplaires vendus », a-t-il énuméré pour décrire l’état de décrépitude de la presse imprimée.
Reconnaissant que « personne ne détient de recette miracle pour la gestion efficiente des médias numériques », le formateur à inviter les séminaristes à explorer des pistes de solutions. « Nous sommes obligés d’être imaginatifs. Il faut résolument aller vers la spécialisation, créer des niches de spécialité, faire de l’information de proximité… », a-t-il proposé.
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