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Urgent : le Colonel Fofana Losseni entre la MACA et la CPI après avoir été livré-et si ce procès était un coup du régime pour éviter la CPI? 

 Le palais d’Abidjan en réflexion avec le  procès d’Amadé Ouéremi ? 

 

Bizarre ! Le procès du tristement chef de milice tueur du mont péko, à l’ouest de la Côte d’Ivoire, Amadé Ouérémi, a démarré le mercredi 24 mars 2021 au palais du tribunal d’Abidjan. Au même moment où les enquêteurs de la Cour Pénale Internationale (CPI) débarquent au bord de la lagune ébrié. Pourrait-on dire que c’est le timing parfait pour le palais d’Abidjan en vue de sceller définitivement le sort de celui qui devra porter la charges des 3000 morts de la crise postélectorale de 2011 ? Le pouvoir d’Abidjan va-t-elle piéger la CPI?

Celui qui est choisi pour la croix, est-il Colonel Fofana Losseni publiquement indexé présentement dans les aveux de l’ex-bandit de la forêt de l’ouest montagneux de la Côte d’Ivoire? Le Commandant « Loss » est actuellement entre le marteau et l’enclume. Si le pouvoir d’Abidjan est clément, il sera interpellé et jugé en Côte d’Ivoire. Dans le cas contraire, il serait l’un des prochains pensionnaires de la CPI. C’est ce qui pourrait se produire pour le Colonel Fofana Losseni à en croire la version du chef milicien burkinabé, Amadé Ouérémi dans les massacres de Duékoué à l’ouverture de son procès, le mercredi 24 mars 2021 au tribunal de première instance du Plateau (Abidjan).

Huit cents (800) morts dénombrés à Duékoué, ce jour, dans les massacres des parents d’Anne Ouloto et de Denis Kah Zion. Avons-nous appris. Les Wê, groupe ethnique de la ville de Duékoué, ne cessent de pleurer leurs défunts. Femmes, hommes, enfants, jeunes et vieillards ont tous péris dans ce que certains médias ont appelé «le génocide Wê». «J’ai vu des corps des hommes. C’était beaucoup. Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Il y avait des femmes, des hommes, des enfants et des vieillards parmi les corps. Des personnes ont été brûlées vifs dans des maisons» avoue Amadé Ouérémi devant le président Bini Kouakou Maizan Charles et le procureur Amian.

A-t-il agit seul dans ces massacres?

C’est la réponse à cette question qui tourmente actuellement le palais d’Abidjan et les individus cités dans les aveux de l’ex-chef milicien. «Ce n’est pas parce que c’est mélangé qu’ils vont mettre tout sur moi. Dieu même sait que je n’ai pas fait ça moi seul (…) on m’a utilisé comme un torchon qu’ils ont pris pour essuyer leur caca (ndlr, c’est à dire leurs excréments) (…) on a mis tout sur ma tête. Moi, je vais tout dire. Ce qui va arriver, arrivera. Le Com’zone Fofana Losseni dit Loss a donné l’ordre d’aller chasser les miliciens de Gbagbo, car c’est Gbagbo qui les finançait, notamment le milicien Colombo» se défend Amadé Ouérémi.

Une déclaration qui retentit encore dans les oreilles du monde entier après cette première journée du procès des massacres de Duékoué dont Amadé Ouérémi, aujourd’hui, seul dans le box des accusés, est pris comme le principal auteur. Il y a vingt-quatre (24 ) chefs d’accusation contre lui. Notamment, atteinte à la liberté individuelle, viol, assassinat, destruction de biens, menaces, etc.

Du coup, comme dans le procès de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo à la Haye, le public aura à affaire à une démonstration de responsabilité ou non des différentes personnes citées par Amadé Ouérémi. Pour ce faire, le juge d’instruction devrait à la suite du procès du «boucher» du mont péko, entendre le Colonel Fofana Losseni et le Lieutenant Coulibaly de Kouibly. Une action qui serait visiblement périlleuse pour le palais d’Abidjan. Car, le tout nouveau commandant de Bouaké, le Colonel Fofana Losseni n’est pas dupe. Il s’organisera probablement pour sa défense. Car, les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont été créées par décret présidentiel, le 17 mars 2011. Par conséquent, l’armée ivoirienne avait, à cette époque, un commandement connu.

Loss dans  le viseur ?

Le Colonel Fofana Losseni est assez perspicace pour comprendre que cette parodie de procès d’Amadé Ouérémi se dirige vers sa personne. Alors, s’il s’avère qu’il soit inculpé, sera-t-il jugé en Côte d’Ivoire ou remis à la Cour Pénale internationale ? Une prison reste une prison. Et dans le cas échéant, l’emprisonnement du Commandant Loss à la maison d’arrêt d’Abidjan ou dans les geôles de la CPI ne serait pas une option aisée pour le pouvoir d’Abidjan. Cependant, les ivoiriens ont besoin de savoir la vérité. Et ce procès d’Amadé Ouérémi n’est que le début pour étancher leur soif de justice depuis le 19 septembre 2002 jusqu’au 11 avril 2011.

Cependant, et si le  procès du guerrier du mont Péko à Abidjan, était la stratégie pour le pouvoir d’éviter un autre procès des ivoiriens à la CPI? Si le commandant Ourémi et Loss sont condamnés en Côte d’Ivoire, la CPI aura-t-elle encore, une raison valable de lancer des poursuites pour la crise de 2011 ?

H.KARA

Ledebativoirien.net

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