Il se tient un procès au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau qui continue de retenir l’attention populaire même si un nouveau gouvernement est mis en place pour détourner l’attention des Ivoiriens. Un simple déplacement de chaises. Ce procès est celui d’Amadé Ouérémi, baptisé, le tuer des montagnes à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Ouérémi cherche l’auteur des crimes portant sur 800 morts en une seule journée, sur les 3000 défendus à la CPI par la procureure Fatou Bensouda. Mais comme un borgne, un défenseur des droits des victimes ferme l’unique œil qui lui reste encore sur toutes ces victimes. Et pourquoi ?
Comme à la Haye, l’auto désigné président des victimes de la crise postélectorale de 2011, Issiaka Diaby est attendu par les familles des victimes des massacres de Duékoué au tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau pour la manifestation de la vérité. C’est à dire la justice. Mais, l’attitude et le silence d’Issiaka Diaby de peu d’intérêt pour les victimes du «boucher» du mont péko et ses collabos interpelle. En revanche, le cas Gbagbo et Blé Goudé libres de rentrer dans leur pays comme vient de l’affirmer le président Ouattara, hante beaucoup monsieur Diaby. Il ne cesse de s’afficher sur les médias pour réclamer justice en faveur des victimes présentées par l’avocat de l’État de Côte d’Ivoire et la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. Ce qui révèle le caractère d’une mémoire sélective des victimes du CVCI de Issaka Diaby.
Et pourtant, même les habitant d’Abobo lui demandent, à quand la voix d’Issiaka Diaby pour les 800 victimes des massacres de Duékoué ?
Cependant, très vite, il va déchanter à la suite de l’acquittement en première instance de Laurent Gbagbo «au-delà de tout doute raisonnable» le 15 janvier 2019 par la juge Olga Herrera Carbuccia. Ensuite, le mercredi 31 mars 2021, le nouveau président de la Cour, le juge, Piotr Hofmanski, élu en séance plénière le 11 mars 2021 par les juges de la Cour Pénale Internationale, assomme littéralement Issiaka Diaby et le CVCI en appel de la décision d’acquittement prononcée le 15 janvier 2019. La procureure Fatou Bensouda perd définitivement son procès contre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Haye.
Si avec abnégation, dévouement et hargne, Issiaka Diaby président des victimes de la crise postélectorale de la Côte d’Ivoire a suivi ce procès à la CPI afin que les présumés coupables de la crise post-électorale, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé soient condamnés, devrait-il s’arrêter en chemin à la recherche de toute la vérité pour la joie des victimes qu’il représente ? Pourquoi, depuis les massacres des wê à Duékoué par l’actuel présumé coupable Amadé Ouéremi, Issiaka Diaby n’a-t-il jamais osé réclamer justice publiquement pour les victimes des massacres de Duékoué?
Mais, il est suffisamment remarqué, que c’est toujours le silence du côté de l’association des victimes de la crise postélectorale pourtant, très active à la CPI. Le CVCI d’Issiaka Diaby semble faire la politique de l’autruche en ce qui concerne la cause des victimes des massacres de Duékoué dans le procès d’Amadé Ouéremi. Deux poids, deux mesures, pouvons-nous déduire de l’attitude du premier responsable du CVCI.
H.KARA