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urgent-procès Amadé Ouérémi-que cache le don d’Adama Coulibaly et Fidèle Sarassoro aux dozos accusés d’abus par l’ONU dans les crises militaro-civiles en Côte d’Ivoire?

Adama Coulibaly (DG du Conseil Coton-Anacarde) et Fidèle Sarassoro cachent quoi aux ivoiriens en subornant une confrérie pro-rébellion ? La mission des dozos dans  cle massacre des  ivoiriens n’est-elle  pas terminée ?

 

Alors qu’un rapport de l’ONU en 2013 accuse la confrérie de chasseurs traditionnels communément appelée les dozos d’avoir commis des abus sur les populations de la Côte d’Ivoire, lors de la rébellion déclenchée en 2002 et la crise postélectorale de 2010-2011, l’État de Côte d’Ivoire, à travers une de ses ramifications, continue d’entretenir ces chasseurs rompus aux pratiques mystiques. À quelle fin?

Difficile de la cerner présentement. Mais, le don du Directeur Général du Conseil du Coton et de l’anacarde, Adama Coulibaly, en plein procès de chef de guerre Amadé Ouérémi avec ses révélations croustillantes, ravive encore, une fois, cette polémique sur l’utilisation de ces hommes à l’accoutrement extravagant, effrayant et anciennement pro-rébellion dans le système sécuritaire de la Côte d’Ivoire. Que prépare le régime en soudoyant les dozos ?

«Je remercie le docteur Adama Coulibaly, Directeur Général du Conseil du Coton et de l’anacarde, qui a fait un don de véhicule de patrouille du type 4×4, ce jour à la confrérie Dozo du Département de Sinématiali» se réjouit, le 12 avril 2021, le Ministre-Directeur de Cabinet du Président de la République, Fidèle Gboroton Sarassoro.

Cette action du premier responsable de l’un des Établissements Publics Nationaux (EPN) de l’État de Côte d’Ivoire, en l’occurrence le Conseil du Coton et l’anacarde, applaudit par le Directeur de Cabinet du locataire du palais d’Abidjan replonge les ivoiriens dans l’horrible souvenir de la rébellion ivoirienne de 2002 puis dans la funeste période de la crise postélectorale de 2010 en Côte d’Ivoire.

De cette inquiétude qui s’empare des ivoiriens à la vue et au su de cette nouvelle, fuse la problématique suivante: Pourquoi l’État de Côte d’Ivoire suborne encore une confrérie, alliée de la rébellion ivoirienne et des FRCI créées par Alassane Ouattara, accusée par l’ONU d’être à l’origine d’abus sur les populations de la Côte d’ivoire en 2002 et en 2010? Car, à quoi servira une voiture à un chasseur dont on sait que l’activité s’exerce sur des animaux en pleine forêt et hors pistes?

Cette initiative n’est-elle pas risquée pour la sécurité publique de la Côte d’Ivoire? Que cachent en définitive, Adama Coulibaly et Fidèle Sarassoro, des employés du palais d’Abidjan, aux ivoiriens? Ce geste d’Adama Coulibaly, félicité par Fidèle Sarassoro sonnerait-il le retour des dozos dans le système sécuritaire de la Côte d’Ivoire? Devons-nous sous-entendre que ce système est-il affaibli et incompétent face à l’insécurité intérieure de la Côte d’Ivoire marquée par des attaques de groupes terroristes au nord du pays? D’où le recours implicite à des individus qui ont endeuillé le même pays?

Auteurs d’exactions de tout acabit contre les populations de la Côte d’Ivoire, les dozos ont été épinglés finalement dans un rapport de l’ONU en juin 2013 «Ce rapport présente les conclusions d’enquêtes réalisées par la Division des droits de l’homme (DDH) de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) concernant les abus des droits de l’homme commis par les Dozos entre mars 2009 et mai 2013, dans le cadre de leurs opérations, notamment les atteintes au droit à la vie, à l’intégrité physique, à la liberté et à la sécurité de la personne et au droit de propriété.

Ce rapport s’inscrit dans le cadre des résolutions 2000 (2011) et 2062 (2012) du Conseil de sécurité des Nations unies qui donnent mandat à l’ONUCI «d’enquêter sur les violations présumées des droits de l’homme et sur les exactions commises par toutes les parties, réaffirmant que leurs auteurs devront en répondre, quelle que soit leur appartenance politique ». Au terme de ces enquêtes, la DDH est en mesure d’indiquer qu’au moins 228 personnes auraient été tuées, 164 autres blessées par balle, machette ou couteau, et 162 arrêtées arbitrairement et détenues illégalement par les Dozos.

De plus, au moins 274 cas de pillage, d’incendie de maisons et d’extorsion commis par des Dozos ont été vérifiés et confirmés, principalement dans les régions de Gbôklé, Haut-Sassandra, Gôh, Cavally, Guemon, Tonkpi, Marahoué, Nawa, Indenie-Djuablin, Poro et du Moronou».

Alors, au regard des antécédents de ces chasseurs traditionnels, faudrait-il craindre l’effet boomerang que produirait un tel renforcement de capacités opérationnelles des dozos par les autorités ivoiriennes? Sachant que les experts en sécurité désapprouvent l’immixtion de groupes d’autodéfense tels que les dozos dans la gestion de la sécurité publique d’un État. Car, une chose est de profiter de leur service dit-on controversé en Côte d’Ivoire, cependant, un autre défi, plus grand, est de les maintenir sous contrôle. La mission des dozos dans  le massacre des  ivoiriens n’est-elle  pas terminée ?

H.KARA

ledebativoirien.net

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