Abidjan-Ramadan et la flambée des prix: les femmes crient leur calvaire face aux denrées alimentaires

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‘‘Chaque événement heureux où malheureux le prix des produits grimpe sur le marché, que le gouvernement trouve une solution à ça  »

 

Ce mercredi 12 mai 2021 est célébré le Ramadan mettant fin au jeûne des musulmans puisque la lune a été aperçue la veille. Après donc un mois de pénitence, c’est la joie, c’est la fête, chaque musulman se rassure d’être pardonné par Dieu et que ses requêtes s’aboutiront. Mais que de galère vécue  par les ménagères face aux commerçants profitant de l’occasion pour augmenter leurs produits et s’en mettre plein les poches. ledebativoirien.net avec son micro s’est baladé à travers certains marchés d’Abidjan, capitale économique  ivoirienne.

marche cher3Les marchés d’Abidjan sont saturés de denrées alimentaires pour la célébration de la fête de Ramadan. Malheureusement ces produits vivriers ont vu leur prix grimper de façon exorbitante. Interrogés dans les marchés à la veuille de la fin du jeûne musulman, les commerçants soutiennent que le transport est devenu trop  cher et les produits vivriers sont en manque dans les champs. Dame Zié Lou N., commerçante de vivriers exprime les difficultés que les commerçantes rencontrent dans les villages et campements à la recherche des denrées alimentaires.

«Actuellement dans les villages et campements, il ne pleut pas, le soleil a presque tout détruit, on ne gagne presque plus de la banane. Les cultivatrices de manioc aussi ont trouvé une nouvelle stratégie. Elles vendent leurs champs de manioc aux vendeuses d’attieké. Ni l’igname, ni les autres  produits n’ont assez donné cette année», indique-t-elle. Selon elle, toujours, il est aussi difficile de trouver des tracteurs brousses pour le transport des denrées alimentaires.

«Tout est devenu très Cher, on souffre pour avoir les marchandises, à cause de carême, les transporteurs refusent de faire longue distance dans les champs et campements, on est donc obligé d’augmenter leur argent. C’est ce qui fait que, lorsque nous venons en ville, on est obligé d’augmenter aussi pour avoir un peu plus».

marche cher4champLes consommateurs de produits quant à eux pensent qu’à chaque événement, les commerçants augmentent les produits au marché. Chose qu’ils ne trouvent pas normale. Koffi Samian Céline consommateur, voudrait que le gouvernement contrôle les prix des produits, lors des grands événements. Afin que les prix restent intacts.

«On a fait ce constat, à chaque événement heureux ou malheureux, les prix des produits grimpent abusivement, même dans les boutiques et c’est très récurant. Le kilogramme de l’igname qui était à 1200F est devenu 1500 francs CFA. Le poisson aussi a augmenté de prix,

le litre d’huile de 900 francs CFA est passé à 1100 francs CFA, le prix du sucre a augmenté. Les aubergines, gombos, piments on n’en parle pas. Le kilogramme de riz local devient de 600 à 700 francs CFA. Sans oublier les dernières augmentations abusives des sacs de riz. Même le kilogramme de la viande de bœuf est devenu de 2200 à 2500 francs CFA. C’en est trop, si l’État ne réagit pas, ils vont toujours agir ainsi. Pendant coronavirus  et même pendant les élections c’est pareil. On est vraiment fatigué de tout ça. Il faut que ça change», grogne-t-elle.

MOSQUEE3C’est dans cette ambiance de folie dans les marchés que les chrétiens et musulmans auront des festivité, mercredi et jeudi. En attendant c’est la fête de Ramadan à travers tout le territoire.

Hortense Loubia Kouame

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