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urgent-Côte d’Ivoire: les « journalistes-militants » invités au professionnalisme par le Code de déontologie

Le journaliste ivoirien, Noël Yao, a fait observer dimanche que le printemps de la presse en Côte d’Ivoire, marqué en 1990 par des publications portées par des partis politiques, a entraîné des « journalistes-militants », les invitant au professionnalisme.

Noël Yao s’exprimait à la dixième session de « La Quinzaine du numérique » sur le forum whatsApp Univers numérique, du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), la faîtière des médias numériques ivoiriens. Les échanges se sont déroulés autour du thème « Printemps de la presse papier: Histoire des 10 journaux qui ont révolutionné le journalisme en Côte d’Ivoire« . À l’entame de ses propos, M. Noël Yao, a relevé que le 30 avril 1990, le pays s’ouvre au multipartisme.

« C’est l’explosion et la création de divers organes vite qualifiée de printemps de la presse. Mais, avant cette étape, dans la clandestinité, il y avait eu l’Evènement de Laurent Gbagbo et ses amis du congrès de Dabou« , a-t-il rappelé. Cette période post 1990 est marquée par des publications pour la plupart partisanes. Cette « révolution » augure une ère où « le pluralisme est promu, exprimé et vivant même si chaque titre est adossé à un parti politique et le défend passionnément« .

Selon le journaliste Noël Yao, « cela traduit aussi la parole libérée même si cette parole est partisane et biaisée ». Ce « tâtonnement démocratique marqué fortement du sceau partisan permet une évolution positive et salutaire de la presse« . L’explosion des journaux en « cette période post 90 favorise des expériences multiples et bénéfiques pour la presse« , a soutenu M. Noël Yao, membre fondateur de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), la principale faîtière du secteur dont il a été également le premier président en 1991.

Les « militants journalistes deviennent, peu à peu, des journalistes militants », a-t-il souligné, ajoutant que « lentement » des journalistes professionnels appliquent les règles et principes déontologiques et professionnels. « Cette évolution va nous permettre de prendre conscience des enjeux professionnels, éthiques et déontologiques, pour aboutir en 1991 à la création de l’UNJCI qui donnera plus tard le Code de déontologie du journaliste ivoirien et l’OLPED (Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie) pour y veiller », a-t-il poursuivi.

ledebativoirien.net

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