Retour sur un pan de la vie de la FESCI gagnant en ampleur avec son institutionnalisation, dans la gestion des victimes des déchets toxiques en Côte d’Ivoire, avec un sachant témoin… Témoignage suite de Charles Koffi Hanon, un caïd de la Fesci…suivez.
D’autres victimes m’avaient expliqué qu’après plusieurs rendez-vous à leur donnés par le nommé GOHOUROU Claude sans avoir été indemnisées, après plusieurs allées et venues avec son cortège de dépenses relatives à leurs différents déplacements, elles ont dû accepter la moitié de leur indemnisation, soit 100 mille F CFA. Face à cette nouvelle situation, j’ai appelé immédiatement GOHOUROU Claude pour l’en informer et dans le temps, lui faire savoir que je serais au Trésor d’Abidjan-Sud le jour suivant, c’est à dire le Jeudi pour tirer définitivement cette affaire au clair.
Il s’agissait pour moi d’appeler téléphoniquement chacune d’elles puisqu’elles avaient leurs différents numéros de cellulaire sur le bordereau de paiement afin de m’assurer si elles avaient été effectivement indemnisées. Si oui, à quelle hauteur, à quel montant. Après cette explication, le constat fait par moi et avéré par la suite est que le vigile en question a été déjà informé par GOHOUROU Claude des raisons de ma visite, la situation de détournement dont il était aussi complice. Contre toute attente, ce vigile m’a interdit l’accès dudit lieu. Ce qui a crée entre lui et moi une petite échauffourée qui a empêché les usagers dudit service d’y avoir accès.
Pendant que nous y étions pour la procédure y relative, nous avons appris que MIAN Augustin, Secrétaire Général National de la FESCI au moment des faits à la demande du surnommé maréchal KB de la FESCI (répétition nécessaire) avait appelé le Commissaire GOGOUA Maxime, alors Sous-directeur des Affaires Criminelles de la Police Judiciaire, à l’effet de les faire relaxer. Ce qui fut fait. Les raisons étaient que GOHOUROU Claude n’était pas dans une clinique mais plutôt à la cité rouge avec KB, MIAN Augustin et le nommé SORO DO dit National DOSKY actuellement Commandant dans les Douanes ivoiriennes au moment des faits, Secrétaire aux affaires Socioculturelles du Bureau Exécutif de la FESCI en charge des sales besognes du maréchal KB sous le couvert de la FESCI.
Suite à mon passage à la cité rouge de Cocody et également au refus de monsieur KALOU Emmanuel de recevoir Pipira et moi, GOHOUROU Claude avait eu le champ libre pour commettre ses actes de malversations sur l’indemnisation des victimes des déchets toxiques. A cet effet, il avait mis sur pied une équipe de travail. Celle-ci avait pour mission d’aborder les victimes en se faisant passer pour des bons samaritains.
L’objectif visait ici à les décourager ce, après plusieurs allées et venues au terme desquelles elles étaient soumises aux paiements de transport. Aussi, toutes les informations concernant chacune de ces victimes étaient-elles contenues sur le bordereau de paiement remis par monsieur DANON Kome Aristide au sieur GOHOUROU Claude. Ce dernier se chargeait simplement de faire le double des pièces administratives précitées et reporter sur celles-ci les informations concernant chacune d’elles. Ce qui lui permettait de rentrer en possession de la totalité des 200 mille F CFA qui devaient être dus à chaque victime.
Et lorsque les personnes concernées après plusieurs allées et venues se présentaient devant lui, il leur remettait la ou les copies de leurs pièces administratives à lui déposées en leur disant que ce n’était pas elles et que la vraie victime avait déjà été indemnisée en invoquant une homonymie.
C’est en ce moment que rentrait en action son équipe de travail sus visée. Celle-ci abordait ces victimes dépitées par plusieurs rendez-vous sans qu’elles ne pussent rentrer en possession de leur indemnisation en faisant semblant de leur poser la question de savoir le problème qu’elles avaient. Et quand elles lui exposaient leur préoccupation, elle lui faisait savoir que cette question relative à ladite indemnisation était délicate dans la mesure où nombre de victimes avaient les mêmes noms. Si bien que les fausses pouvaient penser être les vraies.
Après ce sapage d’esprit, le membre de l’équipe qui avait approché la victime dont s’agit, lui proposait de l’aider, à l’effet d’obtenir la somme de 100 mille F CFA. Quand elle acceptait cette proposition, celui-ci en referait à GOHOUROU qui se chargeait d’indemniser cette personne sur la base de ce montant en lui soulignant également que ce n’était pas elle la vraie victime. Qu’il avait agi ainsi dans le but de l’aider.
A suivre…