L’Association Ivoirienne pour le Bien Etre Familiale (AIBEF) à travers son programme de réduction, de morbidité et de mortalité maternelle fait de la lutte contre ce fléau, son cheval de bataille. La direction de ladite association de Man a organisé une tournée de plaidoyer pour la promotion des droits de la femme à Guiglo, Podiagouiné, Glolé et Blapleu du 1er au 5 Juin dernier.
L’objectif de cette tournée était d’œuvrer pour éviter que les femmes meurent dès suite d’un avortement à risque et que leur accès aux soins après avortement soit plus améliorer pour préserver leur santé. Dans la salle de réunion de la S/P de Podiagouiné, le directeur exécutif de l’AIBEF, Allo Richard a indiqué que depuis plus de 40 ans, l’association ivoirienne pour le bien être familiale conseille les populations afin qu’elle se porte mieux.
Au cours de cette rencontre, il a souligné que l’avortement est une infraction punie par la peine de prison et une peine d’amande sauf sous certaines conditions notamment si l’interruption de la grossesse est nécessitée par la sauvegarde de la vie de la mère gravement menacée, si le médecin procure l’avortement à une victime de viol à la demande de celle-ci, rapport d’insecte et bien d’autres. A l’en croire, en dépit de la notification du protocole de Maputo, qui en son article 14 élargit les conditions d’accès à l’avortement sécurisé, il n’existe pas encore de texte d’application dudit protocole. Et les derniers chiffres de l’organisation mondiale de la santé publiés en Octobre 2019 font état de 617 décès pour 100 000 naissances vivantes.
«Pour éviter tout ceci, il est primordial chères populations de Podiagouiné d’adopter la planification familiale qui est l’ensemble de conseils, de contraception qui permettent au couple d’avoir des enfants au moment voulu par celui-ci» a-t-il invité. Le sous-préfet de Podiagouiné, Zehi Serge a, au nom des populations pris l’engagement de fédérer les forces et les compétences contre les mortalités maternelles et infantiles, les grossesses non désirées et vue l’urgence de l’éducation complète à la sexualité pour les jeunes et les adultes, s’engage à soutenir la santé et les droits sexuels et reproductifs en faveur de ses populations.
Aussi a-t-il félicité l’AIBEF et souhaité que les rencontres soient régulières afin de permettre aux populations d’avoir un libre accès aux services de santé. Signalons que l’AIBEF a bénéficié de l’appui technique et financé de la population référence bureau (PRB). Plusieurs Etats africains en général et en particulier la Côte d’ivoire consentent d’énormes efforts pour éradiquer le phénomène de la mortalité maternelle qui devient de plus en plus une gangrène pour la société. A cet effet, certains partenaires au développement font de la lutte contre ce fléau leur cheval de bataille. Et l’AIBEF entend bien tenir ce cap en Côte d’Ivoire.
Dan De San
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