« Il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de décider de l’ancrage institutionnel de chaque projet… »
Difficiles de suivre, les traces des 315 millions de dollars, environ 157 milliards 500 milliards FCFA pour le »projet climat » ? Tout est là avec les pluies, bientôt voilà un an mois pour mois que ce fonds a été signé net. C’est seulement autour de 50 millions de dollars, donc, de 25 milliards de FCFA qu’un petit bruit a été fait. Puisque, deux ministères ont entamé une guerre qui a fait long feu. C’est qu’à la fin, les deux chefs des deux ministères ont été changés; l’un perdant sur le coup son poste certainement, du fait de son âge bien avancé pour figurer dans le gouvernement Patrick Jérôme Achi. Et l’autre, juste un changement de chaise puisque très importante dans le système.
Et nous y sommes. Le Projet d’Assainissement et de Résilience Urbaine (PARU) visant à améliorer la gestion des eaux pluviales et des ordures ménagères afin de réduire les risques d’inondations et sanitaires élevés auxquels sont confrontés les ménages urbains pauvres, enrhume qu’il n’en guérit l’environnement dans les étendues de la capitale économique ivoirienne. La première phase de mise en œuvre, dotée d’une enveloppe de 37 millions de dollars annonçait en juin 2020 le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale avec l’approbation d’un crédit IDA de 315 millions de dollars à la Côte d’Ivoire pour prévenir les risques d’inondation et améliorer la qualité de gestion des déchets solides dans la capitale économique Abidjan et les grandes villes du pays.
Où en est-on dans la mise en œuvre dudit projet ? Ou encore, pouvez-vous faire la lumière sur le rôle du ministère de l’assainissement et de la salubrité et celui de l’environnement et du développement durable sur les traces de ce fonds et les quelques 50 millions USD que la Banque Mondiale et son Directeur des Operations Pierre LAPORTE auraient accordés pour sauver le climat en Côte d’Ivoire notamment avec » Abidjan ville propre à travers Cocody »? Que dit-on savoir, sur la disponibilité dudit fonds pour sauver l’écosystème ivoirien ?… » etc.
Ici les différentes positions:
-Le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité qui réagit »n’assure que la tutelle »
«…Vous posez un questionnement sur une éventuelle disparition de 50 millions de dollars US de la Banque Mondiale destinés au PROJET Climat que devrait conduire le ministre de l’Environnement et du Développement Durable. Au vue de cette série de questions, ce fonds serait logé au Projet d’Assainissement et de Résillience Urbaine (PARU).
Pour votre information, le PARU est un projet de l’Etat de Côte d’Ivoire dont l’accord de financement a été signé en juin 2020, entre la Banque Mondiale et le » ministère de l’Economie et des Finances qui est l’interlocuteur direct du gouvernement ivoirien vis-à-vis de la Banque. Les objectifs de développement du PARU sont:1-de réduire la vulnérabilité aux inondations dans certaines zones urbaines et 2- d’améliorer la gestion des déchets solides dans les villes secondaires ciblées.
Pour atteindre les objectifs du projet et conformément à la politique de la Banque Mondiale consistant à accueillir des projets sectoriels dans les ministères sectoriels concernés et à renforcer ainsi leurs capacités, les MINASS assure la tutelle technique tandis que le Ministère de l’Economie et des Finances en assure la tutelle financière.
– Qu’en disait autrefois le ministère de l’Environnement et du développement durable?
En réponse, l’Autorité compétente de la Banque Mondiale, venue tout droit du Siège de leur très célèbre et prestigieuse institution à Washington, qui l’a réceptionné au nom du Directeur des Opérations de la Banque Mondiale à Abidjan. Monsieur Pierre LAPORTE, est Monsieur LORENZO CARRELA. Il a vivement félicité Monsieur le Ministre, pour la qualité du projet et l’excellent travail fait avec sa Banque, sous la supervision, l’encadrement et le suivi de Monsieur Abdoulaye GADIERE, qui a été félicité. Il a dit que « c’est le meilleur projet de la Banque, du ministère de l’Economie et de finances, que la Banque Mondiale a, à ce jour, dans ce domaine».
Il a dit : « Ce projet climat a franchi avec succès, toutes les étapes et respecté tous les critères de performance de la Banque Mondiale. Il ne peut plus attendre encore 2 ans, pour être sur le cycle IDA 2020-2023. Surtout qu’il fonctionne actuellement sur ressources propres et ce, depuis 2017».
Ce fut un tonnerre d’applaudissements nourris par tous ceux qui étaient présents dans la salle. Mais il était tout particulier pour nous qui avons travaillé régulièrement avec Monsieur GADIERE, qui ne cessait de nous encourager et nous rassurer sur les mesures prises par son Directeur des Opérations, pour mobiliser ces 50 millions USD et les sécuriser. Ce mot emblématique Sécurisé, a été cité plus dix fois par Monsieur GADIERE. Et c’est le même mot Sécurisé, qui vient d’être prononcé à nouveau par Monsieur LORENZO CARRELA. De sorte que, l’entendre de ce haut responsable de la Banque Mondiale, venu directement du Siège de Washington, a ému le Conseiller technique du Ministre, Dr ZABI SOKO Guillaume. Car, c’est le résultat de 3 années de travail collectif, acharné et assidu, avec et sous la Direction de Monsieur GADIERE.
La parole de la Banque Mondiale
«Monsieur le Directeur, nous accusons réception par laquelle vous sollicitiez la réaction de notre institution concernant une affaire de disparition de 50 millions de dollars US qu’elle aurait financés dans le cadre d’un projet en Côte d’Ivoire. Nous vous remercions pour l’intérêt que vous accordez au programme de partenariat entre la Côte d’Ivoire et la Banque mondiale, et notamment à l’importante question des investissements visant à aider nos pays membres à engager des mesures ambitieuses pour le climat.
Consciente que des millions d’individus dans le monde subissent déjà les conséquences dramatiques de phénomènes climatiques toujours plus violents, notre institution a fait des projets d’adaptation l’une de ses cibles prioritaires, y compris dans ce pays en appui à la stratégie de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Il n’y a pas de disparition de fonds. Les activités financées par le PARU telles que décrites dans l’accord de financement reflètent des décisions prises par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il convient de préciser que la Banque mondiale accorde des financements aux Etats et non à des ministères particuliers. Il appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire de décider de l’ancrage institutionnel de chaque projet, en désignant le ministère ou la structure qu’il juge approprié pour sa mise en œuvre.
Espérant que cette lettre apporte des éclaircissements à vos questions, nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur, en l’assurance de nos salutations distinguées » a écrit à ledebativoirien.net, Coralie Gevers, Directrice des Operations pour la Côte d’Ivoire, Bénin, Guinée et Togo, Région Afrique de l’Ouest et Centrale. Il est donc clair que le fonds obtenu, il revient au gouvernement ivoirien d’en décider de ce qu’il en sera de son usage.
Gros bruits à éclairer sous ces pluies diluviennes!
Pour le ministère de l’Economie et des Finances, « il revient aux différents ministères impliqués dans la mise en oeuvre du projet de s’accorder sur les priorités de sa mise en oeuvre. Le ministère arbitre simplement », nous a-t-on expliqué lors de notre passage à l’immeuble SCIAM au Plateau,cité des affaires et administratives ivoirienne.
C’est le premier projet Eco-ville, de ville durable, ville intelligente, du gouvernement ivoirien, conduit par le ministère de l’environnement et du développement durable, de transformation et d’action de la Côte d’Ivoire pour l’Afrique. Projet Climat de couverture nationale, à vocation régionale et internationale.
Nous avons aussi appris que le PARU était particulièrement personnel au Chef de l’Etat, Ouattara, puisqu’il veut sauver le climat, par la transformation de l’ensemble de la Côte d’Ivoire en Eco-État, notamment en passant par les 2 districts autonomes d’Abidjan et de Yamoussoukro dans l’attente de l’étendre sur les douze autres qu’il vient de créer.
C’est principalement le projet-climat de référence des Nations Unies, avec l’ONU-Environnement (UNEP) comme Agence d’Exécution et, particulièrement, le projet climat de référence pour l’Afrique, de la Banque Mondiale, dont elle est sa propre agence d’exécution et aussi l’agence d’exécution principale de tous les partenaires internationaux. Les effets de ce projet financé devraient être palpables et visibles en Côte d’Ivoire en commençant par les habitant d’Abidjan. Point de départ de sa mise en action. Ce qui revient à dire que le gouvernement ivoirien devra se prononcer en montrant aux ivoiriens en ces moments de pluies diluviennes, l’usage d’autant de fonds obtenu, qui reste un crédit que le contribuable devra payer.
HERVE MAKRE