Les chefs d’Etats africains réunis à Abidjan demandent aux donateurs de l’IDA à soutenir une reconstitution ambitieuse et importante des ressources de l’IDA20 pour une mobilisation d’au moins 100 milliards USD d’ici la fin de l’année 2021.
Leurs priorités pour une meilleure reprise en Afrique
Investir dans le capital humain et le protéger seront essentiel pour reconstruire une économie à productivité élevée, inclusive et plus résiliente.
Cela implique l’amélioration des systèmes sanitaires, éducatifs, ainsi que l’insertion socio-professionnelle des jeunes par la qualité de la formation professionnelle et de l’enseignement technique. Notre devoir est de protéger nos populations des chocs futurs par des filets de sécurité robustes et adaptables, ainsi que des systèmes de prestation de services résilients. Outre l’amélioration de l’accès aux vaccins contre la COVID 19, nous souhaitons que l’IDA 20 offre la possibilité d’une consolidation des acquis en matière de capital humain, afin de parvenir à une véritable transformation humaine de nos populations.
Elle aidera notamment au développement de la télémédecine dans les zones reculées et du télé-enseignement, permettant de réduire les inégalités spatiales. Il est ainsi nécessaire d’accroître les investissements dans des systèmes accessibles, intégrés et résilients, en mettant l’accent sur la couverture sanitaire universelle, l’adaptation des marchés du travail, l’école de la seconde chance et l’éducation des jeunes filles. A cet égard, le développement de la formation professionnelle et son alignement avec les besoins, dans une approche régionale permettant de couvrir tout le territoire, seront des atouts clés. Cela permettra de réduire les proportions de jeunes femmes et hommes sans perspective d’insertion professionnelle durable.
Nous voulons promouvoir la création d’emplois par le développement du secteur privé, acteur clé de la transformation de nos secteurs économiques stratégiques. Le défi du développement du secteur privé exige la poursuite et l’amplification des efforts d’amélioration du climat des affaires, et d’importants investissements pour accroître l’offre énergétique, y compris l’accès et la réduction
Nous visons l’intégration de nos filières aux chaînes de valeurs internationales et le renforcement des échanges intra-africains, afin de capter une part plus importante de valeur ajoutée, indispensable pour l’amélioration du niveau de vie et du bien-être des populations. Les allocations IDA doivent ainsi permettre d’accroitre notre accès à des volumes plus importants de ressources financières, à des conditions favorables, grâce notamment à la mise en place de mécanismes de financements innovants et compétitifs, comme les mécanismes de « blending » et des garanties adossées aux ressources de l’IDA.
La relance économique est une priorité
Notre région doit rapidement sortir de la crise, pour entamer la dynamique vertueuse d’amélioration des indicateurs économiques, sociaux, et de bien-être des populations. Elle impliquera la transformation structurelle et spatiale de nos économies, à travers la transformation de nos matières premières, une meilleure diversification économique, un développement des échanges intra-pays, de même que le renforcement de la coopération entre nos États, notamment grâce à la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine.
La restauration de la croissance économique doit s’accompagner du développement d’un système d’anticipation des crises, afin de protéger les économies et les populations d’éventuelles pandémies, de crises humanitaires, de catastrophes naturelles et de l’insécurité alimentaire. Ainsi, l’IDA peut aider à renforcer les systèmes nationaux de base de prévention des crises, notamment climatiques et alimentaires, et les politiques d’amélioration de la productivité agricole, particulièrement à travers un meilleur accès aux semences, aux fertilisants et aux équipements pour la mécanisation.
La spécificité de notre région commande qu’en plus des trois (3) axes prioritaires évoqués ci-dessus, les questions liées à la sécurité, à la fragilité et à la paix soient considérées comme des préalables à une relance économique durable.
Ceci est un programme ambitieux mais réalisable pour l’Afrique
Un programme, qui nécessite d’importantes ressources intérieures et extérieures, et qui nous permettra d’atteindre les Objectifs de Développement Durable notamment (i) éliminer, d’ici 2030, complètement l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne, (ii) faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle et à moindre coût, (iii) accélérer la production locale de médicaments et de vaccins, (iv) parvenir, d’ici 2030, à l’accès universel à l’électricité et à l’eau,
(v) garantir, d’ici 2030, un accès à une éducation de qualité à tous les enfants de moins de 16 ans, et augmenter significativement la proportion d’adultes alphabétisés, (vi) augmenter le nombre de jeunes et d’adultes disposant des compétences, notamment techniques et professionnelles, nécessaires à l’obtention d’un emploi et à l’entrepreneuriat, (vii) promouvoir des politiques favorisant l’innovation et le développement des petites et moyennes entreprises, (viii) promouvoir l’industrialisation de nos économies notamment à travers la transformation locale des matières premières.
c’est qu’on déclaré l’Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ethiopie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Madagascar, Mauritanie, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Soudan, Tanzanie et Togo. Ainsi que le Président de la Commission de l’Union Africaine, le Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Président de la Commission de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC…