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Menace sécuritaire-après la sourde oreille du gouvernement: plusieurs jours de grève décrétés par le Pompiers Civils ivoiriens depuis  Toumodi

 

Ça va sentir le roussi ! Alors, après trois (3) jours de grève du 29 au 31juillet 2021 sans résultats, du fait de l’imperméabilité de la hiérarchie, l’intersyndicale des Pompiers Civils a décidé, en Assemblée Générale Extraordinaire, le mercredi 4 août 2021, au Centre de Secours d’Urgence de Toumodi, d’un autre arrêt de travail. Cette fois, de plusieurs jours après la commémoration du 61ème  anniversaire de l’indépendance de la République Côte d’Ivoire.

C’est décidé, avec l’urgent  conclave de la ville de Toumodi qui écrira  l’histoire de ce nouveau corps de métier de la sécurité civile, pour la population ivoirienne. Devant l’indifférence totale du gouvernement de Patrick Achi, une Assemblée Générale Extraordinaire a affiché la détermination des soldats du feu de l’ONPC à observer à nouveau un arrêt de travail après la fête de l’indépendance. Ils sont respectueux eux, des actes républicains.

Ils ont accepté de mourir sans assistance psycho-médicale de leurs autorités de tutelle, lorsqu’ils sont grièvement blessés en intervention. Cependant, les revendications liées à la promesse de paiement des primes Covid-19, à l’homologation de leurs galons et aux indemnités de risque, d’astreinte et de sujétion ne seront pas sacrifiées sur l’autel du mépris de leur ministère de tutelle. Alors, après trois (03) jours de grève du 29 au 31juillet 2021 sans résultats, l’intersyndicale des pompiers civils a décidé, en Assemblée Générale Extraordinaire le mercredi 04 Août 2021 au Centre de Secours d’Urgence de Toumodi, d’un autre arrêt de travail, cette fois, de plusieurs jours après la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

et pourtant, une action légale et légitime

Une grève décrétée le 29 au 31 juillet 2021 par l’intersyndicale des pompiers civils dans le but d’obtenir «gain de cause de nos misères et de nos souffrance dans l’exercice de notre fonction» selon Fofana Sié, chef de file actuel de l’intersyndicale des pompiers civils, n’a pas eu le résultat escompté auprès de leur ministère de tutelle. Au nombre des points de revendications de cet arrêt de travail de trois (03) jours, il y’avait : «1- Le rappel des seize (16) mois de la prime Covid-19

2- L’homologation des galons

3- La réclamation des indemnités de risque, d’astreinte et de sujétion»

Si le mot d’ordre de grève a été largement suivi dans les 30 Centres de Secours d’Urgence (CSU), il est important de souligner que l’intersyndicale, en revanche, a été confrontée à des velléités de sabotage de la part de certains collègues et de la direction de l’ONPC, respectivement au niveau des casernes de Toumodi et de Bouaflé. C’est de coutume en pareille action, certains  membres sont achetés, mais souvent  ils sont réduits  à leurs  propres expression,  lorsque  la cause est noble. Cette situation est rapidement maîtrisée avec diplomatie par Fofana Sié et ses camarades.

Au cours des trois (3) jours d’arrêt de travail, aucune autorité de tutelle n’a daigné approcher les grévistes autour de la table de discussion pour un début de solution à leurs revendications jugées pourtant légitimes et fondées par toutes les autorités en charge de ce dossier. En un mot  comme en mille, les lignes n’ont pas bougé du côté du ministère de l’Intérieur et de la protection civile, du ministère de la Fonction Publique et encore moins au niveau du Chef du gouvernement, Patrick Achi. Et pour cause ! Peut-être le statut civil de « ces soldats » sans armes.

Eu égard cette évidence, qui frise le mépris des autorités vis-à-vis de la souffrance de ces pompiers civils qui viennent en complément au Groupement des Sapeurs Militaires (GSPM), ces soldats du feu de l’ONPC se sont réunis très gonflés à bloc, en Assemblée Générale Extraordinaire le mercredi 4 Août 2021 à Toumodi pour dresser le bilan des trois (3) jours de grève et ensuite réfléchir sur la conduite à tenir après ce premier débrayage qui a plongé les populations des zones rurales de la Côte d’Ivoire dans une insécurité psychosociale et physique. Insécurité qui, par ailleurs, est la principale raison du soutien des partenaires au développement à l’État ivoirien dans la création des Centres de Secours d’Urgence (CSU) au sein de trente (30) régions de la Côte d’Ivoire. Ainsi, les pompiers civils ont pris des résolutions qui doivent prendre effet juste après la commémoration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Dépôt d’un second préavis de grève le mardi 10 Août 2021.

Les Pompiers Civils exerçant dans les différents CSU et à la Direction observeront une semaine (7 jours) d’arrêt de travail à compter du Mardi 31 Août au Lundi 06 septembre inclus.

– Une semaine avant le début de la Grève c’est à dire le mardi 24 Août, tous les Pompiers Civils devront attacher des bandeaux rouges pour marquer leurs mécontentements face au mépris des Autorités.

– Les points de revendications retenues par l’AGE sont : le rappel de 17 mois de la prime Covid 19, l’homologation de nos galons, la réclamation des indemnités de risque, d’astreinte et de sujétion».

Ils sont ouverts au dialogue au travers des propos suivants : «Si les Autorités acceptent de discuter avec l’intersyndicale, une Assemblée Générale Extraordinaire sera convoquée pour décider de la levée ou non du préavis de grève», indique le procès verbal de l’AGE de Toumodi.

Enfin, conscients des efforts du Président de la République, Alassane Ouattara pour la sécurité des populations en Côte d’Ivoire, les pompiers civils ont tenu lui rendre hommage  pour la création de ‘‘leur corps de métier’’. Avec un appel ‘‘au secours’’ à l’endroit du Président ivoirien, «afin qu’il soit le  »Pompier  » qui vienne secourir dans l’urgence les Pompiers Civils qui sont en détresse». Il y a le feu en la demeure et l’alerte est donnée depuis  Toumodi.

H.KARA

Envoyé spécial

ledebativoirien.net

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