Un haut trafic habituel qui a mal tourné! Gardé a vu à la brigade de recherche, il sera déféré, ce 26 août 2021 devant le parquet sur instruction du procureur de la République. Al Moustapha, l’homme impliqué chaque fois dans des histoires politiques, d’affaires ou d’amour peu honorantes a été arrêté, mercredi 25 août 2021 et détenu à la brigade de recherche dans la commune du Plateau. Il est impliqué dans une affaire de vente frauduleuse de bons d’exonération de la Chambre haute du parlement ivoirien. C’est le Sénat de la Côte d’Ivoire. Qu’est-ce qui a mal tourné cette fois pour le sulfureux homme d’affaires qui disait bénéficier fièrement de 200 millions FCFA chaque mois sous le régime de la refondation pour entretenir sa troupe?
Ancien de la galaxie patriotique converti en »homme d’affaires », Al Moustapha dit vouloir lutter contre les abus des grandes firmes qui prennent «beaucoup de liberté avec les intérêts des consommateurs et des petits opérateurs économiques». Il dit être directeur général d’Afrique Transit. C’est lui, Al Moustapha, bien dans son milieu, convoqué à la brigade de recherche au Plateau sur une plainte du sénat de Côte d’Ivoire : «Pour avoir vendu frauduleusement des bons d’exonération des sénateurs évalué à plus de 100 millions de FCFA ». Il est donc gardé a vu à la brigade de recherche et sera déféré ce 26 août 2021 au parquet sur instruction du procureur de la République, a-t-on appris de sources des enquêteurs, mercredi 25 août 2021.
De Laurent Gbagbo à Alassane Ouattara, Al Moustapha s’est toujours illustré dans des scandales en lien avec le fonctionnement des différents régimes. Alors, que s’est-il passé cette fois pour le sulfureux homme d’affaires des régimes ivoiriens?
L’affaire Al Moustapha date de deux ans. Le sénat a porté plainte contre X, il y a deux ans, suite à une interpellation de la douane. Des individus avaient bénéficié d’exonérations pour immatriculer leurs véhicules, en qualité de sénateurs. Mais après vérification, la douane a constaté que ces individus ne pouvaient être des sénateurs. Parce que leurs agissements trahissaient l’attitude d’homme d’Etat. Elle a alors saisi le sénat pour vérification afin d’être situé sur le doute.
Des sénateurs déclarent alors ne pas être concernés ni impliqués par cette affaire. Face à cette situation, le sénat a porté plainte contre X, et non contre Al Moustapha en particulier. L’enquête ouverte a conduit vers lui. Il s’agit d’établir comment il a pu procéder à ces opérations, en sa qualité dit-il de transitaire. Au regard de la gravité que représente l’implication d’une des institutions importantes de la Côte d’Ivoire dans un tel scandale, les ivoiriens se posent la question à savoir comment Al Moustapha, sans être sénateur, ni agent ou fonctionnaire du Sénat de la Côte d’Ivoire, a pu se procurer ces bons d’exonération d’immatriculation de véhicules ?
Al Moustapha aurait forcément un complice dans l’institution présidée par Ahoussou Jeannot qui compte 99 sénateurs disposant d’un mandat de 5 ans, dont : 66 élus au scrutin indirect : les sénateurs sont élus dans chacune des 31 régions. Que va faire le président Ahoussou Jeannot, restera-t-il muet pour couvrir quelque chose d’anormal?
De l’interrogatoire du jour, dépendra le sort de plusieurs complices certainement au sommet. Mais attention, la Côte d’Ivoire a habitué ses citoyens à de rocambolesques renversement de situation réelle en irréelle. Al Moustapha ira-t-il à la MACA entrainant avec lui sa vague de complices au sommet ? Des langues commencent à se délier. Tout va se savoir… A suivre.
H.KARA
Ledebativoirien.net
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