« Si toutes les réformes sont saluées par tous les acteurs du système éducatif notamment les organisations syndicales, il faut cependant reconnaître que le grand oublié reste et demeure cet ingénieur de l’esprit, sans qui, il n’y a pas de savoir à transmettre, sans qui, il n’y a pas d’école, car l’école, c’est le savoir et, ce savoir est transmis par l’enseignant», rappellent les enseignants, aux deux ministères, celui de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation et celui le Ministère de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage leurs traditionnelles. Ils ont célébré leurs fêtes de rentrée le jeudi 9 septembre 2021, l’un au centre culturel Jacques Aka de Bouaké et l’autre, le vendredi 10 septembre 2021 au Lycée Technique de Cocody à Abidjan.
« Si aujourd’hui des reformes ont pu être adoptées sans attendre les conclusions des Etats Généraux de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation en l’occurrence, le retour de la dictée, leretour des coefficients pour ne citer que celles-là, c’est qu’il est aussi possible d’apporter des réponses aux légitimes revendications des enseignants de Côte d’Ivoire sans attendre les Etats Généraux avec seulement un peu de bonne foi et de volonté manifeste.
En vérité, on peut adopter toutes les réformes qu’on souhaite, mais si celui qui donne vie à ces reformes n’est pas motivé, n’est pas dans les conditions optimales qu’impose la situation, cela ne sera que peine perdue. Voici pourquoi, il est certes juste et opportun de penser à une redynamisation du système éducatif, mais et surtout, il ne faut commettre l’erreur d’oublier l’acteur clé qu’est l’enseignant qui donne de la substance à cette redynamisation », font remarque tous ces enseignants regroupés au sein de la Coalition Secteur Education/Formation de Côte d’Ivoire-COSEF-CI
Ils n’ont pas encore oublié leurs revendications qu’ils traînent comme des grelots, depuis la décennie Kandia Camara qui leur aura fait voir des rouges, des vertes et des mures, quelle qu’en soit la saison au cours de l’année scolaire. Que réclament au juste ?
Le reversement des salaires suspendus de mai 2019, janvier et février 2020 ; la revalorisation de l’indemnité de logement ; la suppression des cours de mercredi au primaire ; le relèvement au double de toutes tes primes liées aux examens scolaires, la mise en place des intendances intégrées aux centres d’examens et la rémunération de la surveillance ;
Mais aussi, le paiement de 500.000 F à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments non payés de janvier à mai 2014 puis l’intégration à la Fonction Publique du résiduel des radiés en 2014 pour fait de grève ; la suppression de l’emploi d’Instituteur Adjoint.
A y réfléchir et voir de près comme de loin, ces revendications ne sont pas insurmontables pour le gouvernement de Côte d’Ivoire, pays qui demeure tout de même la première puissance économique de l’Afrique de l’Ouest, et porteur du projet de la nouvelle monnaie ECO. Ces enseignants contrairement comme pourraient le penser les collaborateurs de Madame le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation, n’ont jamais oublié, cette lourde promesse faite par elle, le 10 mai 2021 au CNMS à Cocody. Celle d’œuvrer pour des solutions aux revendications en présence de tous les syndicats. Un engagement solennel, qui les a convaincus à suspendre le mot d’ordre de grève. Plus de trois mois après, c’est le silence radio. Difficile de trouver la fréquence.
N’est-il pas temps en cette florissante rentrée scolaire 2021-2022, que des solutions soient trouvées aux problèmes des enseignants de Côte d’Ivoire ? Il est de la responsabilité du gouvernement d’assurer le bienêtre des administrés encore mieux, ces ingénieurs de l’esprit que sont les enseignants. Ne dites pas que déjà la COSEFCI appelle les enseignants à la vigilance et à se tenir prêts pour d’éventuels mots d’ordre du Directoire.
HM
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