L’avion a-t-il décollé ? Un Airbus A319 immatriculé TU-TSZ exploité par la compagnie nationale Air Côte d’Ivoire a été surpris de son accueil à Bamako. Un compromis aurait été trouvé autour d’une tasse de café d’Abidjan. Puisque l’on a appris, il y a plusieurs heures que le Président ivoirien Alassane Ouattara, après des menaces aurait baissé le ton. Le bon ton comme l’enseigne Robert Guéi, face à la rudesse du terrain de Bamako. La BNI applaudit-elle?
Le Président du Conseil d’Administration d’Air Côte d’Ivoire très surprenant indique pour sa part que la Côte d’Ivoire ne possédait que 57 % des parts et n’était pas propriétaire exclusif de la compagnie. La BNI à l’origine de cette grosse humiliation, une société ivoirienne aurait pris à un citoyen de la CEDEAO, son bien. Ce qui fait que celui-ci détenant, deux décisions de justice peut étaler l’Etat Ivoirien à plat-ventre. L’attaque a été retentissante, depuis Bamako. Puisque l’Etat de Côte d’Ivoire aurait promis payer la dette, le jeudi. Ouf! «Si jusqu’à minuit jeudi le payement n’est pas effectif, les biens de l’Etat partout où résonne le droit seront saisis y compris les comptes», crachent les avocats de Diawara dans la bouche du PCA de Air Côte d’Ivoire.
L’homme d’affaires congolo-malien Oumar Diawara a une décision, de la Cour de justice de la Cedeao qui exige de la côte d’Ivoire que lui soit réattribué, près de 50 hectares de terrains confisqués en 2020 sur décision du tribunal de première instance d’Abidjan, ainsi que lui soit versés 1,3 milliard de francs CFA au titre de dommages et intérêts. Situées sur les communes d’Angré, Assinie, Bingerville et Abatta, les terres sont estimées à 15 milliards de F CFA. L’on dit que l’une des parcelles concernées devrait accueillir un tronçon de la future autoroute Y4, qui contournera la capitale économique.
Quelle histoire?
Oumar Diawara, patron de la Société Ivoirienne de Dépôts Douane (SIDD), s’était porté acquéreur de Perl Invest, une société spécialisée dans la promotion et la construction immobilière, détenue par BNI Gestion, filiale de la Banque Nationale Ivoirienne. Selon l’arrêt de la Cour de justice de la CEDEAO, l’homme d’affaire se rendra compte, après l’acquisition de Perl Invest, ‘‘de l’escroquerie’’ dont il a été victime de la part de la Banque ivoirienne, à travers sa filiale BNI Gestion.
Et ce, en constatant «l’existence de fausses déclarations à l’actif et au passif de Perl Invest, faites par BNI Gestion, telles que les surfaces des biens immobiliers et le détournement de prêts s’élevant à plusieurs milliards par des administrateurs de BNI Gestion au détriment de Perl Invest ». L’homme d’affaire Oumar Diawara se rend compte par la suite qu’il était tombé dans un traquenard de la BNI.
La justice ivoirienne pour sa part montrera son vrai visage dans la violation des procédures par les juges en charge du dossier. De plaignant-victime, l’homme d’affaires Congolo-malien se retrouve comme suspect-accusé de complicité d’abus de biens publics. Le Ministère ivoirien des Finances allègue que son acquisition de Perl Invest relèverait d’une opération de blanchiment. Quelle histoire!
Cette affaire Oumar Diawara contre la BNI Gestion se soldera par la condamnation de l’Etat ivoirien par la Cour de justice de la CEDEAO, au paiement de la somme « d’1 milliard deux cent cinquante millions (1. 250. 000.000) de francs CFA en réparation de la violation des droits du requérant», plus un franc symbolique pour le préjudice moral. Cette affaire ne fait-elle pas ressortir la complicité entre de hauts responsables de l’Etat ivoirien, du Trésor et des magistrats… ? Air Côte d’Ivoire pourra certainement répondre en plein vol.
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