Et pourtant, plusieurs Docteurs qui ont soutenu, depuis 6 ans, 5 ans, attendent un premier emploi. Ils attendent de bénéficier d’un recrutement dans leur pays. Mais, après s’être sorti de la fournaise de l’excellence, «car le DOCTORAT, c’est l’excellence à son paroxysme»,
ils buttent contre, l’opacité d’un concours de recrutement des assistants et autres services, organisés par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique. Et cela depuis une décennie. Docteurs non recrutés, docteurs déjà recrutés, enseignants-chercheurs, professeurs titulaires, une tornade de colère dirigée contre le ministre chargé par le gouvernement d’opérer le recrutement dans le Supérieur.
Triste fin d’année 2021 pour un ministère. La bouilloire ne peut plus contenir l’eau sur chauffée et le couvercle a sauté, depuis le dernier recrutement, sous le regard bienveillant du ministre Adama Diawara, à l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Côte d’Ivoire. Octobre 2021, a donné le signal de cette profonde et lointaine colère des docteurs non recrutés, bien parés de leur Doctorat décroché au mérite de plusieurs années de risques.
Ne sachant à qu’elle contingence salvatrice s’accrocher, le chef de l’Etat Alassane Ouattara reste la seul alternative. Il est appelé par ces docteurs parfois pourchassés dans les rues de la cité administrative de la capitale ivoirienne, ou arrêtés au sein d’une institution religieuse, plus de respect pour le sacré. Lui demandant, comme s’il n’avait pas responsabilisé des personnes, de réagir face à ce mode de recrutement qui bombarde la recrue au prix d’une corruption intellectuelle, dans un système en corruption continue. Car, le niveau d’incantations qui se fait autour des résultats des auditions, comme l’indiquent des membres du Collectif des docteurs non recrutés, est répugnant.
Comme le fait savoir, Docteur Kouao Yamé Valéry, spécialité philosophie politique et morale, expert en fondements philosophiques des droits de l’homme, paix et développement durable, civisme et citoyenneté, «un docteur vaut un docteur. Dit autrement, Tous les docteurs sont aptes à enseigner à l’université, pour ceux qui le souhaitent. Mais la manipulation des résultats des auditions ont fait du tort à bon nombre de Docteurs, qui fautes de « »parrains » » se voient toujours en train de candidater pour le même concours. C’est un malaise qui est réel, et peut être, le ministre actuel, parce que nouveau à la tête du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, n’en sait pas grand chose, mais c’est une réalité vécue».
Pour le Collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire, les résultats du dernier concours, en dit long sur l’esprit qui l’entoure et exige que ce contentieux soit résolu. En conséquence, «nous en appelons à la bénignité du président de la république de côte d’ivoire, en sa qualité de père de la nation ivoirienne, nous le supplions de regarder un peu vers le bas, et de prendre un décret exceptionnel pour l’insertion professionnelle des docteurs non recrutés de côte d’ivoire. Il aura mi fin à la misère, au dénuement, à la pauvreté de plusieurs familles de côte d’ivoire », expliquent, Docteur Kouao Yamé Valéry et ses compagnons de fortune. Ils ne seront plus seuls dans cette poussée de colère dans l’enseignement supérieur.
La colère des enseignants-chercheurs
La Coordination Nationale des Enseignants et Chercheurs-CNEC est encore plus amère avec le ministre Adama DIAWARA, qu’elle l’accuse de désacralisation de la toge, symbole de l’enseignement supérieurs et «non-respect» et de la notoriété de l’Enseignant-Chercheur.
«A l’occasion de cette crise de chômage massif, le ministre a affirmé dans les médias, réseaux sociaux et le 3 décembre 2021 au Sénat, que les docteurs ivoiriens sont mal formés et que leurs maitres les forment afin de pouvoir aller au CAMES pour le passage de grade de professeur titulaire…Le faisant, le ministre Adama DIAWARA a décidé d’injurier ouvertement et gratuitement les maîtres que nous sommes, les maitres qui nous ont formés et tout le corps des enseignants chercheurs et les chercheurs.
Au-delà de la Côte d’Ivoire, notre ministre de tutelle insulte également les enseignants-chercheurs extérieurs de la Côte d’Ivoire qui sont impliqués dans le processus d’évaluation des thèses soutenues par ces docteurs de nos universités. Ces faits sont d’autant plus graves et sans précédant dans l’histoire de notre pays et même de l’Afrique, que celui lui-même qui a posé ces actes est enseignant-chercheur et ministre de tutelle de l’Enseignement Supérieur. (…)
La CNEC voudrait compter sur la sagacité du président de la république son excellence Alassane Ouattara, afin d’adresser définitivement par des mesures ponctuelles, pour cette année, mais aussi et surtout structurelles, afin d’adresser de façon durable cette question de chômage massif des docteurs ».
C’est ce que note pour l’heure, le Comité ad’hoc de la CNEC. Mais pour véritablement crier son indignation face à l’attitude du ministre, devant une question cruciale liée à la dignité humaine, la CNEC pousse un peu loin son observation sans menacer : «Si rien ne milite dans le sens de la restauration de la dignité et de l’image de l’enseignant-chercheur bafouées, la CNEC entreprendra une marche pacifique, de protestation en toge, afin de montrer au monde entier sa protestation», précise le secrétaire général du bureau national de la CNEC, le professeur titulaire N’guessan Kouamé.
https://www.koaci.com/article/2021/12/27/cote-divoire/societe/cote-divoire-desacralisation-de-la-toge-et-non-respect-et-de-la-notoriete-de-lenseignant-chercheur-la-grosse-colere-de-la-cnec-contre-le-ministre-adama-diawara_156454.html .
Mais le ministre a encore dans sa besace, quelques 660 postes à proposer au premier trimestre de 2022. Ne dites pas qu’il a décidé de faire la soude oreille. Le pays n’a assez d’argent. Le budget régresse. Car en Côte d’Ivoire, le recrutement massif des docteurs, et la question du respect de l’intelligentsia, ainsi que la préservation de la dignité du corps d’élite que représente le corps de l’enseignement supérieur, est une question budgétaire.
Le ministre Adama Diawara l’a dit, lui, le Directeur de la Station géophysique de LAMTO, fait Chef traditionnel baoulé par les chefs des villages de Ahérémou 2 et Zougoussi. Il a été baptisé ‘‘Nanan Kouadio Yao’‘. Les docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire, applaudissent.
Ledebativoirien.net
H.MAKRE
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