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Harcèlement sexuel en milieu professionnel : 41 % de femmes contre 24% d’hommes victimes, les Médias et la société civile face au défi de l’éradication 

Les promoteurs de droits de l’homme et patrons de médias ainsi que les journalistes on ténu du mardi 30 novembre au jeudi 2 décembre,  un séminaire de formation sur : « Le harcèlement sexuel en milieu professionnel » organisé par FRIEDRICH EBERT STIFTUNG. Les journalistes sont invités à contribuer selon l’éthique et la déontologie des médias pour parfaire l’objectif en dénonçant ce fléau dans leurs rendus et publications médiatiques.

 Les objectifs du Friedrich Ebert Stiftung., c’est de promouvoir l’égalité des chances en matière de participation politique, économique, sociale et culturelle sans distinction d’origine, de sexe ou de religion. Une démocratie dynamique et solide, une économie à croissance durable avec travail décent pour tous. Un Etat social qui offre davantage, de meilleures prestations de formation et de santé, tout en luttant contre la pauvreté et en protégeant contre les principaux aléas de la vie. Une responsabilité pour la paix et le progrès social en Europe et dans le monde. D’où ce projet découlant ces objectifs :  »Harcèlement sexuel en milieu professionnel » dont les défenseurs de droits de l’homme et les hommes de médias ont pris à bras le corps.

Trois modules ont été présentés à cet effet. Il s’agit de :  »Harcèlement sexuel en milieu professionnel » présenté par KANGA Adjo Frédérique, du Réseau International de Droits des Enfants et des Femmes (RIDDEF).  Le module II,  » le régime juridique et de la presse et le code pénal » présenté par maître KONÉ, Avocat, expert. Et le module IlI :  » Éthique et la déontologie des médias’’  présenté par ZIO Moussa, expert en éthique et la déontologie des médias.

Selon KANGA Adjo Frédérique, l’étude réalisée par le par RIDDEF sur l’harcèlement sexuel en milieu professionnel s’inscrit dans cette dynamique et pénétra certainement de mesurer l’ampleur de ce phénomène en Côte d’Ivoire pour que des mesures soient prises pour son éradication. Pour Chantal Ayemou présidente du RIDDEF, «il s’agit de documenter les manifestations du harcèlement sexuel et la réponse tant législative que judiciaire. L’enquête vise spécifiquement à mesurer du phénomène, déterminer la réaction des victimes et des pouvoirs publics, établir des axes de plaidoyer.

Ainsi l’ampleur du phénomène est mesuré, la réaction des victimes et des pouvoirs publics est déterminée, les actes de plaidoyers sont établis ».

Elle pense que l’harcèlement en milieu professionnel existe bel et bien et il a des conséquences «assez grave sur la vie de la personne, sur la santé, et sa perturbation émotionnelle peut rejaillir sur l’éducation de sa famille qu’elle a en charge ». C’est pour cela la société civile et homme de médias ont décidé de travailler en synergie pour lutter contre ce mal. Elle a ensuite rassuré que les victimes seront accompagnées sur le plan juridique et seront suivies et protégées sur le plan psychologique et moral.

Maître Koné Dogbomin, avocat Expert quant à lui, a donné la signification du harcèlement qui n’est rien d’autre qu’un tourment, une torture, une souffrance infligée à une personne. Dans ce cas d’espèce, selon le thème traité, ce sont les plus petits qui sont sous la domination des plus grands et subissent leur violence en milieu professionnel.  » Le Harcèlement sexuel a connu un sort assez complexe, il est mal saisi, mal connu, c’est pourquoi il faut faire sa promotion, le droit n’a pas envie d’en attendre parler » a-t-il confié. Il a ensuite détaillé les formes d’harcèlement.  » Le harcèlement peut être verbal, par message, images, les objets de séduction, les attouchements et bien plus encore ».

Il ne manquera pas de donner les risques pénales et de condamnation ainsi que les peines d’emprisonnement selon les cas d’harcèlement sexuel en milieu professionnel.  L’expert de l’éthique et la déontologie des médias, ZIO Moussa a pour sa part, exhorté les journalistes à œuvrer selon l’éthique et la déontologie des médias en dénonçant correctement et fidèlement ce phénomène tout en s’appuyant sur  » l’information qui fait partie des outils fondamentaux qui sont les règles et principes de droits humains, afin de contribuer efficacement à l’éradication de ce fléau’‘. Surtout, il leur a demandé d’être prudents dans l’exercice de leur fonction pour éviter d’être confrontés à la loi.

Car indique-t-il,  »ce n’est pas le journaliste qui est, pouvoir, ce n’est pas le journaliste qui a le pouvoir,  mais c’est l’information, matière première du journaliste qui a un pouvoir.  Il ne faudrait jamais confondre cela. Ce n’est pas le journaliste qui est le pouvoir mais c’est plutôt cette information qui fait partie des droits humains qui peut nous permettre de participer efficacement à la lutte contre toutes les atteintes aux droits dont l’harcèlement sexuel en milieu professionnel. En vous appuyant sur les preuves et la véracité des faits. Car toute personne est libre de s’exprimer et de  donner son opinion sans atteindre aux principes de droits et de lois ».

C’est 41 % de femmes contre 24% d’hommes qui sont victimes d’harcèlement sexuel en milieu professionnel selon les enquêtes de RIDDEF. Ce qui montre que les femmes sont les plus harcelées que les hommes, avec l’âge compris entre 26 et 35 ans.

 

Hortense Loubia Kouame

Ledebativoirien.net

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