Le Groupement des Éditeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) a commencé à pousser un cri d’agonie, le lundi 17 janvier 2022. Une Assemblée Générale Extraordinaire face au naufrage économique dans leur rang et les pertes d’emploi éventuelles au sein des différentes éditions, s’est imposée au groupement. C’et la faillite des engagements d’Edipresse, la suspension de la subvention de l’État et la hausse des coûts d’impression des journaux par les imprimeries qui est au centre de l’effondrement de l’économie des entreprises de presse ivoirienne fait savoir les responsables du GEPCI.
Avec une Entreprise de Distribution de Presse en voie de faillite, la suspension de la subvention de l’État et la hausse à l’international des coûts des papiers des imprimeries, les patrons de presse se tirent les cheveux depuis Mai 2021 pour assurer les charges variables et fixes de leurs sociétés respectives.
Une situation d’asphyxie économique des entreprises de presse qui a motivé le Groupement des Éditeurs de Pesse de Cote d’Ivoire (GEPCI) de se réunir en Assemblée Générale Extraordinaire ce lundi 17 janvier 2022 pour analyser ensemble la conduite. La GEPCI, par la voie de son président Lassane Zohoré, réclame à la société Édipresse le paiement de leurs factures depuis Mai 2021, plaide auprès du gouvernement ivoirien, à la fois, pour la reprise des subventions du FSDP et l’instauration d’un régime fiscal spécial pour les entreprises de presse.
« Edipresse est presqu’en faillite, elle n’arrive même plus à couvrir le territoire national pour la distribution des journaux. À ce jour, elle doit près de 300 millions de FCFA aux entreprises de presse. Elle ne paie pas. Les coûts de l’impression ont augmenté du fait de la hausse de 48% du coût des papiers à l’international. La subvention de l’État liée à l’application de la convention qu’on nous a opposé est suspendue. Ainsi, le décor planté, il est inéluctable que les entreprises de presse en Côte d’Ivoire sont menacées de disparaître», a-t-il souligné.
Faits marquants et désagréables pour les patrons de presse, la société d’imprimerie du groupe Fraternité Matin, société d’État, exige désormais le paiement au préalable avant toute impression des journaux. Cependant, elle, qui est l’actionnaire majoritaire dans la société de distribution Edipresse, sait très bien que les entreprises attendent toujours leurs soldes pour pouvoir suivre.
Cette nouvelle mesure de l’imprimerie de la filiale du groupe Fraternité Matin, entreprise publique, n’est pas faite pour accompagner le monde de la presse en Côte d’Ivoire. À cela, s’ajoute l’augmentation des prix d’impression des journaux au sein de cette même imprimerie.
Dans le souci de permettre aux citoyens vivant en Côte d’Ivoire et à l’extérieur d’avoir toujours l’information vraie tous les jours afin de se détourner des fake news qui pullulent aujourd’hui sur les réseaux sociaux, la GEPCI demande au gouvernement ivoirien de s’impliquer davantage dans le règlement de cette situation économique précaire des entreprises de presse en Côte d’Ivoire. Au cas où rien n’est fait dans les jours à venir pour améliorer cette situation économique, la GEPCI compte, après une autre Assemblée Générale, décréter une « Journée Presse Morte ».
H.KARA
Ledebativoirien.net
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