Un cadre permanent de concertation et consultation (Cpcc) entre la société civile, l’administration locale et les agents de médias, autour de la gestion de finances publiques est créé. Avec trois points focaux regroupant la marie, le district et le contrôle financier qui devront être soumis aux requêtes des populations et œuvrer en synergie face à la gestion de finances publiques. Cela a été fait lors de l’atelier de l’APDH, mercredi 28 janvier à universel Hôtel Yamoussoukro.
L’objectif de la conception du cadre permanent de concertation et consultation Cpcc, c’est de générer une fédération d’idée et un mixage d’expériences autour de la gestion de finances publiques. Les points focaux doivent se soumettre à une méthodologie judiciaire travaillant en collaboration avec l’administration pour aboutir à une concrétisation.
Selon les principes de la concertation, les conditions de son aboutissement, est de s’entendre sur des objectifs communs, pour mener une action d’intérêt général. Et le respect des fonctions et responsabilités de chaque partie. Notamment dans la prise de décision, tenir compte des textes de la loi en vigueur. Mais, être conciliant en préservant les principes d’actions collectives sans figer le dispositif. Ce qui conduira à développer des qualités relationnelles faites de respect, d’écoute, d’engagement et de transparence. Donc, être ouvert en favorisant le pluralisme et la diversité.
A suivre le formateur, enseignant chercheur consultants spécialiste de finances publiques, Silué Alama, les organisations de la société civile sont au cœur de la population. Ils doivent s’associer aux journalistes pour éclairer pour un mode de la concertation et consultation. Pour lui, il est important que le Cpcc s’intéresse à l’administration dans les normes méthodologiques.
«La réalité judiciaire doit être sensible pour que le droit soit connu, afin d’améliorer l’accès des documents budgétaires. Il faut une méthode de travail pour que le brassage prenne. Chacun de vous doit être favorable. Il faut établir une plateforme d’échanges et un document de charte de règlement appelé document de participation. La planification des rencontres est la notion de la solidarité», a-t-il préconisé.
Il a ensuite fait savoir que le cadre permanent de concertation et consultation favorise l’environnement pour une feuille de route, afin de mieux travailler ensemble pour un meilleur suivi de la gestion de finances publiques.
«Il faut se familiariser. C’est une leçon de vie. Il faut éviter la logique de rivalité. Avoir une ouverture d’esprit. Accepter la contradiction, le dépassement de soi permet une transformation de la vie qu’on doit laisser à nos enfants. C’est une question de responsabilité collective et individuelle. Le Cpcc rassemble tous les acteurs pour l’intérêt général. Ce n’est pas une organisation de trop. Cette structure de concertation est un mécanisme de suivi, une relation de collaboration avec l’administration où l’administration a le monopole des actions que vous ne devez pas rivaliser mais plutôt dans un esprit de collaboration et de complémentarité.»
Le secrétaire général de la préfecture Yamoussoukro, Coulibaly Yaya, a quant à lui, réitéré ses remerciements et l’encouragement du préfet qu’il représentait, pour l’initiative du projet, avant de rassurer de leur disponibilité dans le processus de suivi de la gestion de finances publiques. Mais il souhaiterait que cela se fasse par des voix légales et judiciaires selon les feuilles de route. Afin de faciliter la tâche aux collectivités territoriales de les aider dans cette tâche. Non sans évoquer certaines irrégularités et failles en la matière.
«L’installation des points focaux dans le cadre de la gestion des finances publiques est une affaire de tous. Il s’agit de pouvoir suivre chaque centime de ce qu’on a utilisé. Il est important qu’on sache cela. Il serait nécessaire d’apporter des éléments objectifs qui permettent de demander des comptes. La bonne gouvernance c’est une affaire de tous mais il faut le faire dans les règles de l’art. Que cet atelier sorte de l’ordinaire et qu’au sortie d’ici chacun prenne son bâton de pèlerin, parce-que si cela n’aboutit pas, vous aurez failli à votre mission. On ne critique pas pour critiquer. Il faut le faire de façon objective. Je suis heureux pour la mise en place des points focaux et je suis disposé pour les accompagner en leur donnant les moyens pour y arriver, » a indiqué le secrétaire général de la préfecture Yamoussoukro.
Les points focaux devront sensibiliser, promouvoir, exhorter pour que les Ivoiriens aient l’accès aux documents administratifs. Ils sont comme des ambassadeurs de la vulgarisation des documents publics. Le point focal doit informer régulièrement et rendre attrayant le processus budgétaire et relayer les messages de la bonne gouvernance. La société civile étant de mèche avec la population doit se faire accompagner par les médias. Le point focal est un pouvoir de transformation afin d’apporter une lumière sur les faits de l’administration en rapport avec la question de la gestion de finances publiques.
Hortense Loubia Kouame
ledebativoirien.net
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