«Dans la salle d’attente, des gens me demandent très prudent car TOURÉ Ahmed Bouah va me fatiguer pour me remettre mon argent»
En Côte d’Ivoire, le couple présidentiel se souviendra certainement de cet homme d’affaire, et pour bien longtemps. Dans un passé très récent, il confiait à ses confidents que, seul celui-ci a la capacité de le freiner dans ses élans.
Eh ben, pour cette affaire qui suit, pas de trouble de jouissance sur la parcelle acquise. Mais, quelques tours dans le sac sont possibles pour se dissimuler dans sa mise en valeur. Et pourquoi ? Acquisition brumeuse. L’affaire qui suit entre Touré Ahmed Bouah et les enfants AJAVON est loin de plaire.
Et là, c’est peu dire, que cet homme d’affaires a vraiment le vent en poupe en cette entame de l’année 2022. A peine le rideau tente de se refermer momentanément sur une affaire d’un entrepreneur qui s’est vu rouler dans l’écoulement du béton déjà coulé sur la résidence, et voilà, le patron de Sophia-SA rattrapé par une petite parcelle de terrain acquise et impayée, rayonnant de 24 hectares…Pas faciles les intrigues. Vous allez savoir avec ledebativoirien.net qui a fouiné dans le dossier Koffi AJAVON. En face, est bien dressé ‘‘le président’’ Touré Ahmed Bouah. ‘‘Allons à Gagnoa’’ avec une autre affaire sortie des archives.
Le père AJAVON Amand Samuel, un bâtisseur bien connu en Côte d’Ivoire. Il est décédé, le 18 août 1997 à la Polyclinique Avicenne de Marcory Abidjan. Il a laissé d’immenses biens à l’envie. Immeubles (maisons, établissements scolaires etc.) et parcelles de terrains. Mais, il a aussi laissé, une immense progéniture. Les documents sortis du tribunal d’Abidjan Plateau, affichent au compteur, vingt-un (21) gosses. S’il avait pensé un seul instant qu’il s’en irait tôt, il aurait certainement fait autrement dans le partage de ses biens.
Bien malin qui saura ce qui a convaincu certaines de ses progénitures à brader un peu, quelques parcelles de ses terres ou autres biens. Peu importe! Mais, il a fallu que ceux-ci croisent sur leur chemin, des terriens. ledebativoirien.net a essayé de pénétrer les parcelles qui commencent à alimenter la chronique entre Gagnoa et Abidjan. Avec un acquéreur qui se presse lentement à se débarrasser de sa dette, cela crée forcement une exaspération et du flou dans la manifestation de la vérité.
Mais, commençons par faire simple ! Gagnoa, capitale de la région du Goh en Côte d’Ivoire s’invite dans le champ folklorique de vente de terrains à pas de sympathisants de l’injustice.
histoire d’un parcours de combattant…
Tout commence en 2019. Alors qu’il fait une annonce de vente de son domaine immobilier, AJAVON Koffi est contacté par un démarcheur répondant au nom de K. Jean Michel. Il dit être employé au sein d’une Société Immobilière dénommée, Société de Promotion de l’Habitat de l’Immobilier et de l’Aménagement-SOPHIA SA. Bingo !
Et que son patron est intéressé par l’appel parce que le bien immobilier, une parcelle de terrain nu, portant déjà le nom du vendeur, c’est un Titre Foncier. C’est alors que, l’envoyé K. J. Michel conduit le vendeur dans l’enceinte de SOPHIA-SA, croiser le Patron. Il constate que, les employés l’appellent, ‘‘Président’’. Chacun a sa petite république. Ainsi commence la rencontre de Touré Ahmed Bouah, lui l’acheteur et AJAVON Koffi, le vendeur.
L’homme d’affaires bien connu sur les bords de la lagune ébrié, fixe un rendez-vous chez lui à son ex-domicile, Cocody Angré 8è Tranche, puisque la nouvelle résidence à Cocody Vallon réfectionnée par l’entrepreneur El Hussien, aujourd’hui embourbé dans les pots de peinture, n’était pas encore disponible, à cette époque-là.
Le patron de Sophia-SA parvient à convaincre le propriétaire de la parcelle de terre, Ajavon Koffi qu’il est la personne idéale et idoine en Côte d’Ivoire pouvant répondre à son besoin. Lui, il a un gigantesque projet immobilier situé à Ebimpé à Anyama, dans lequel quelques FDS se sont un peu égarés. Il fait une mirobolante proposition au vendeur qui, lui aussi est un jeune entrepreneur dans l’immobilier. Le patron de Sophia-SA lui souffle à l’oreille qu’après l’achat de sa parcelle, pour l’extension de ses projets, il lui donnera des marchés, car son projet de ‘‘Ville Nouvelle’’ générera, des milliers d’emplois directs et indirects.
Pour mieux le séduire, il lui présente ce jour-là, son parc auto. Halluciné, le jeune entrepreneur, se voyant marcher aux côtés et certainement dans les allures, du patron de ‘‘Akwaba city’’, est en plein rêve. C’est ainsi qu’il ira même laisser, le patron de Sophia-SA décider, le prix du mètre carré de son terrain, puisqu’il se voit déjà adjudicataire de parts de marchés dans le projet immobilier d’Ebempé Anyama. Il croit, sur parole et jusque-là, tout va bien.
Arrive 2020. La transaction entre les deux parties est lancée. Un premier acompte de cinquante millions par virement sur le compte bancaire du jeune entrepreneur, vendeur des parcelles de terrains qui ont appartenu au père défunt. Et un autre virement de 30.000.000 F CFA pour les honoraires du Notaire, le même jour précisément, le 8 Janvier 2020. Une somme payée par l’acheteur vu qu’il a fixé le prix de vente ou d’achat très bas. Donc, il endosse les honoraires du notaire des deux parties.
Le prix d’achat de la parcelle est fixé par TOURÉ Ahmed Bouah. Le prix du mètre carré est à 1164,59 F CFA par l’acheteur, selon le vendeur. La parcelle étant située au centre-ville à Gagnoa avec un Titre Foncier à la main, le mètre carré devrait être vendu à cinq mille (5000) francs. Ne dites pas que c’est un vrai bradage du terrain.
Le prix d’achat de la parcelle avec Titre Foncier d’une superficie de 249 038 m2 et portant le nom de KOFFI AJAVON a été acquis pour un coût de 290.027.226F CFA. Là où l’autre aurait pu empocher, 1. 245 190 000F CFA (environ un milliard deux cents quarante-cinq millions F CFA). Il a vraiment bradé la parcelle à Touré Ahmed Bouah afin d’acquérir des marchés de son projet immobilier situé à Anyama Ebimpé ou ailleurs.
Malgré l’achat à rabais, le vendeur prendra à sa charge le décapage (aménagement foncier) de la parcelle avec de engins qui lui reviennent couteux par jour de location sans compter le carburant. Mais, il croit en la parole donnée par le patron de Sophia-SA et accepte d’accuser le coup laissant le décapage, plus le prix d’achat ou de vente à, un total de 290.027.226 F CFA (deux cent quatre-vingt-dix millions vingt-sept mille deux cent vingt-six francs CFA). Ils s’accordent qu’à ce stade de l’opération, la moitié de la somme peut être versée.
Le plus beau est à venir
Avec le premier acompte, l’acquéreur des parcelles du fils Ajavon, demande au vendeur de faire la mutation de son bien immobilier au nom de sa société, Sophia-SA. Ce qui est fait. Le vendeur attend le reste de l’argent. Il attendra encore. Il y a encore quelques tours dans le sac, pour que débute le beau jeu ; puisque la salle d’attente deviendra le second domicile du vendeur.
«Des gens que je trouvais dans la salle d’attente me demandent d’être très prudent, car Ahmed Bouah va me fatiguer. Je pensais qu’ils étaient jaloux de lui. Tout le monde avait toujours miné serré ou triste comme dans une salle funéraire à chaque visite. Lorsque je lui dis que les gens boudent beaucoup dans la salle d’attente et il reçoit jusqu’à des heures tardives, vingt-deux heures voir minuit et au-delà, il dit que ce sont des personnes qui sont venus lui demander de l’argent, donc il prend son temps», confie, le jeune chef d’entreprise qui se confie à la rédaction de ledebativoirien.
«Il doit me verser la moitié et l’autre après. Il me fait savoir qu’il va me donner soixante-quinze millions de francs CFA et que dès que je finis la mutation au nom de sa société, il me remettra le reste de mon argent. Je dis à mon Notaire et on signe l’acte de vente TOURÉ et moi. Et quelques mois après, mon Notaire obtient le TITRE de Propriété de Sophia-SA».
Le Certificat de Propriété Foncière au nom de Sophia-SA est délivré. Il reste le paiement pour jouir totalement de l’original du Titre de Propriété, puisque l’acheteur n’a reçu les photocopies. La conservation de Gagnoa est saisie de l’impasse.
Commence alors la tempête des vas et viens, infructueux au Bureau de l’acheteur. Égaré dans ses réflexions, AJAVON fils se met à produire d’énormes courriers adressés aux autorités ivoiriennes. Il veut les alerter sur la situation que lui fait subir, le patron de Sophia-SA. C’est ce qu’il croit. En passant par le Chef de l’Etat, le Premier ministre, aux cadres de la Bagoué, il produit des appels pour leur intervention. De, Touré Alpha Yaya député de la même région que Touré Ahmed Bouah, au jeune ministre Touré Mamadou, de la promotion de l’emploi, il n’oublie pas de saisir l’immense directeur exécutif du Rhdp Adama Bictogo certainement de la même famille politique. Il n’oublie pas Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée Nationale, Bruno Nabagne Koné, ministre de la construction, du logement et de l’urbanisme.
Il saisit le président du Conseil Economique et Social, Environnemental et Culturel, Aka Aoulé, il parle à dame Désirée Anne Ouloto, ministre de la fonction publique, même le directeur du cabinet du président de la république est saisi pour l’aider, sans oublier le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, on ne sait trop pourquoi. Ce n’est pas tout, il souffle sa misère au jeune frère du chef de l’Etat, certainement qu’il pourra faire plier le natif de Kolia, il parle donc au ministre de la Défense, président du conseil régional du Tchologo Téné Birahima Ouattara. Il finit par écrire au président Alassane Ouattara. Quelque chose a bougé?
En 2021, l’homme d’affaire patron de Sophie-SA bouge un peu en mettant en mouvement son Avocat, Maître Dadjé Rodrigue, (qui murmure de temps à autres à l’oreille de la première dame Simone Gbagbo), pour que le cédant réceptionne son argent en intégralité. Il s’y rend avec le carton original du Titre de Propriété dans la joie.
Lorsqu’il arrive ce jour-là à Sophia-SA, c’est avec éblouissement qu’il constate la présence de plusieurs personnes aux mines bien froncées et déjà habituées à la salle d’attente. Et selon ses propos, Maître Dadjé Rodrigue lui dira: «Doyen, c’est dix millions que je peux te donner, car vous êtes plusieurs. Je pris malgré moi et je donne instruction au collaborateur de mon Notaire de retourner avec l’original du Titre de Propriété de Sophia-SA. J’avais presque les larmes aux yeux…».
Quelques jours après, l’acquéreur change de tactique. Repérant, l’agacement de quelques autorités sur les plaintes du jeune entrepreneur, vendeur de la parcelle de terrain, il sort un magnifique jeu. Il se lie d’une belle amitié avec deux des sœurs du vendeur Ajavon Koffi. Ils mettent en action un ex-Avocat du patron de Sophia-SA. Lequel rédige un courrier à TOURÉ Ahmed Bouah dans lequel il indique que le vendeur Koffi, n’est pas le propriétaire de la parcelle et qu’il aurait pris des parcelles à ses deux sœurs. L’Avocat fait savoir qu’il est l’avocat des ayants droits AJAVON. «Faux» crie, le vendeur. Le courrier comporte un croquis d’un géomètre, présentant toutes les parcelles du père Ajavon. Une belle brèche ouverte pour le beau jeu. Comme si en Côte d’Ivoire, la propriété d’un bien immobilier est attestée par un croquis cadastre avec le cachet d’un géomètre et non, un Titre de Propriété.
«Je dénonce la mauvaise foi et le mensonge. Aujourd’hui je réclame mon argent purement et simplement auprès de Touré Ahmed Bouah. Car Touré Ahmed n’a aucun trouble de jouissance juridique ni physique sur le terrain. Il n’a jamais reçu une décision de justice de qui que soit lui disant que je ne suis pas propriétaire de la parcelle, ni une décision de justice lui disant de ne pas me payer mon argent. Il me doit 155.027.226 F CFA, Cent Cinquante Cinq Millions Vingt Sept Mille Deux Cent Vingt Six Francs CFA», jaillit de sa chaise AJAVON Koffi
Qu’en pense Touré Ahmed Bouah
La rédaction de ledebativoirien.net contacte par courrier, le patron de Sophia-SA, puisqu’il répond difficilement aux appels téléphoniques, pour apporter une lumière dans cette affaire de ‘‘refus de paiement de la transaction foncière à Gagnoa avec Ajavon Koffi’’. Un long silence s’écoule, lorsque, par différents responsables de sa communication des contacts sont établis. Et lors de nos rencontres et échanges, à Cocody et à Treichville, puisque ‘‘le président’’ refuse de s’exprimer directement, voici ce qui est dit de sa part:
«Ajavon Koffi n’a pas la propriété exclusive des terrains qu’il prétend avoir à Gagnoa. Ses sœurs et frères lui ont fait une opposition sur les terrains. Donc, les terrains n’appartiennent pas à Ajavon Koffi. Il a tenté de faire croire à Touré Ahmed Bouah que les terrains lui appartiennent. Il voulait abuser de ses sœurs et aussi de Touré Ahmed Bouah».
Puis, une autrefois encore selon qu’ils estiment bien inspirés, les mêmes chargés de la communication du patron de Sopha-SA aoutent simplement : «Il demande à Ajavon Koffi de s’entendre avec ses sœurs. Qu’il vienne avec des papiers pour dire qu’ils se sont accordés et moi je paie si c’est fait. Voici, ce qu’il nous a dit, à la suite d’une réunion qui a duré jusqu’à 1heure du matin», les échanges ont lieu à Treichville.
Poursuivant sa démarche, la rédaction contacte les sœurs AJAVON, présentées comme de bonnes amies de Touré Ahmed Bouah, sous l’impulsion desquelles, l’avocat fit le courrier. Contactées, l’une des deux sœurs, Ajavon Gisèle, réagira en déclarant que la répartition des parcelles de leur défunt père a été laissée au soin du Notaire de la famille. Et qu’elles n’en savent grand-chose: «Donc je n’ai rien à dire sur le problème qui se passe entre Touré Ahmed Bouah et Ajavon Koffi. Je ne peux pas parler avec vous. C’est le notaire qui s’occupe des terrains. Voyez cela avec le Notaire. Je ne parle pas de Touré Ahmed Bouah», laisse-t-elle entendre. C’est là que la rédaction va approcher le fond de l’affaire en cherchant à rencontrer la Notaire de la liquidation de la succession de la famille AJAVON…
Pour la petite histoire
Pour comprendre, essayons d’enfoncer l’entrée du labyrinthe AJAVON au ‘‘21 Entrées’’. Devant la dilapidation des biens de défunt père qu’il constate, Ajavon Koffi, se donne les moyens de parvenir à l’objectif : faire bénéficier à toute la progéniture, les biens du père défunt. Il lui faut de l’argent pour cette action. C’est alors qu’en 2005, il postule pour un poste dans une institution internationale humanitaire.
Il est retenu. Malgré une bonne rémunération au sein de ladite institution internationale humanitaire avec un Contrat à Durée Indéterminée, il remet sa démission en 2009. Il perçoit ses indemnités. Il a sa petite idée pour atteindre ses fins. Il se rend au Togo pour y entamer une procédure judiciaire et voir estomper les effets du mariage coutumier que le père AJAVON a contracté avec une togolaise.
C’est que le père Amand Ajavon Samuel, premier-fondateur d’une école privée laïque en Côte d’Ivoire, (en 1954 à l’Avenue 16 à Treichville à l’époque en face à la cartoucherie), a un père d’origine togolaise-portugais et une mère d’origine ivoirienne, plus précisément de Grand Bassam. A l’époque coloniale et même postcoloniale, la coutume prévalait beaucoup en Afrique de l’Ouest en matière d’alliance matrimoniale.
C’est ainsi que conformément à la coutume Akan dont le père AJAVON tire ses origines ancestrales, qui a pour principe le matriarcat, il est élevé par sa mère, bassamoise (ivoirienne). Celle-ci fut une grande commerçante de perle et d’huile de palme dans la première capitale ivoirienne, et bien connue à l’époque. Après ses études en France précisément à Marseille où il enseignait la langue française et la musique, le père AJAVON, rentre en Côte d’Ivoire où il crée la première École. C’est ainsi qu’il prend la nationalité de sa mère, ivoirienne.
Après une belle vie, il décède en 1997, laissant d’immenses biens à de nombreux enfants. Aux termes de plusieurs démarches, le fils AJAVON gagne le procès au Togo et fait un exéquatur (reconversion) de la décision de Justice du Togo, afin qu’elle puisse être applicable en Côte d’Ivoire. Décision qui annule le mariage coutumier de tous ses effets en matière successorale. Ainsi, par son action, tous les enfants AJAVON Aman Samuel peuvent désormais hériter de leur père, en Côte d’Ivoire; parce le mariage coutumier n’est pas reconnu en Côte d’Ivoire, dans la succession. Ils sont vingt et un selon une décision de justice d’Abidjan, que ledebativoirien a parcourue.
Histoire d’un rachat de parcelles vendues par ses frères et qui perturbe
Un procès dans le cadre de la liquidation et du partage de succession décide, le 27 juillet 2013, puisque par exploit du 9 juillet 2013, certains ayants droits représentés par Ajavon Koffi, ont assigné les aînés, Ajavon Claude, Ajavon Brigitte et Ajavon Yvette épouse Niaba par devant la Cour d’Appel d’Abidjan, à l’effet de voir désigner un Notaire séquestre qui procédera à la liquidation de la succession de AJAVON AMAND SAMUEL, père.
Et ce, après avoir fait l’inventaire des biens, procéder à la vente des biens, apurer le passif, répartir équitablement le fruit restant entre les héritiers. A ce procès, ils ont tous soutenu êtres les enfants du père AJAVON décédé, le 18 Août 1997 à la Polyclinique Avicenne de Marcory, qu’aucun partage n’a été fait, depuis le décès de leur géniteur, dont la succession est constituée de plusieurs biens immobiliers.
Que les comportements répréhensibles de certains héritiers tendent à appauvrir le patrimoine successoral. Que le séquestre désigné n’a pu mener à bien, sa mission. Que la mésintelligence entre les cohéritiers est telle qu’ils préfèrent sortir de l’indivision et provoquer le partage. La Justice accepte.
C’est alors que le tribunal désigne Maitre Camara-Koné Habibata, Notaire pour procéder à la liquidation de la succession du père AJAVON. Cependant, certains frères Ajavon, dont Serge et Max ont déjà procédé à la vente de quelques parcelles du père sous leur statut d’héritiers, avant qu’ils n’obtiennent la décision de Justice de nomination de Maitre Camara-Koné Habibata. La loi n’étant pas rétroactive, elle ne se prononcera pas sur le dossier de ces parcelles déjà vendues, avant son acte. Elle procède à la liquidation de l’héritage Ajavon, dans les mesures du droit et de sa diligence.
Ce faisant, Ajavon Koffi, à l’initiative duquel, l’action de justice permet à tous les enfants AJAVON d’hériter de leur père, constate effectivement que des parcelles des terres du patrimoine ont été vendues par ses frères.
A travers sa Société BATIM AKOR Sarl, il part à la chasse de ces parcelles de terrain. Il les rattrape, du moins, quelques-unes. Il met alors face-à-face, ses frères vendeurs des terres avant 2013 et les acheteurs. En 2019, ‘‘heureusement, certains n’ont pas été valorisés encore’’. Il procède à leur rachats à conditions d’obtenir les différents reçus des ventes, de l’époque. Ce qui est fait.
Des reçus délivrés à des acheteurs par Serges Ajavon et Max Ajavon, à la date 22 Janvier 2013 ou du 08 juillet 2013, sont parcourus. Ainsi que des attestations de cession de patrimoine sont parcourues par ledebativoirien. «Je soussigné Ajavon Serge Michel atteste et reconnait avoir cédé à monsieur Kaba Tiémoko, une portion de terre de 5 hectares à 1. 125. 000 FCFA. Ladite cession est définitive et irrévocable. En foi de qui la présente attestation de cession lui est délivrée à toutes fins utiles pour servir et valoir ce que de droit. Fait à Gagnoa la 22 janvier 2013».
Ou encore des certificats de paiement comme : «Je soussigné Bilé Ettien Kadjo Berttin reconnait avoir reçu le chèque de six cents mille francs (600.000FFCFA) Représentant le remboursement de l’achat d’une parcelle de deux (2) hectares qui avaient été cédé à l’époque par AJAVON Serge Michel. En foi de quoi cette présente est délivrée pour servir et valoir ce que de droit, fait à Gagnoa, le 24 avril 2019 ». Cela en réception des chèques émis par la Société BATIM AKOR de Ajavon Koffi pour rachat des terrains autrefois dans le patrimoine immobilier de père AJAVON.
Ajavon Koffi, en 2019 procédera, donc au rachat des parcelles vendues par ses frères avec l’émission de plusieurs chèques par sa Société BATIM AKOR Sarl. Les vendeurs sont heureux puisque la valeur des parcelles a évolué. Il devient alors, le nouveau propriétaire des terrains sortis du patrimoine AJAVON, avec constat d’évaluation des biens, par le Notaire désigné par la Justice depuis 2013.
C’est alors qu’en 2019, l’idée lui vient de décider de revendre ses parcelles. Il tombe sur le patron de Sophia-SA. Et là, tout est construit pour ne pas solder la vente. Les frères et sœurs lui offre un procès en l’assignant, ainsi que l’Etat de Côte d’Ivoire représenté par la Conservateur et le Chef du Cadastre en 2019, à Gagnoa. Il remporte les procès parce qu’il rapporte la preuve que ce sont des parcelles vendues par ses frères, qu’il a rachetées avec des personnes qui ne sont pas ‘‘des AJAVON’’.
Ce que dit la décision de justice qui déboute ses frères et sœurs
Par ces motifs :
«Statuant publiquement, contradictoirement en matière civile et en premier ressort ; Déclare les demandeurs AJAVON Serge Michel, AJAVON Gisèle Pascale, AJAVON Deheme Irmine et AJAVON Virginia Emilie recevables en leur action ; Les y dit mal fondés, les en déboute ;
Déclare KOFFI AJAVON recevable en sa demande reconventionnelle ». Il réclamera 1 franc CFA de dommage et intérêt. Un certificat de non appel et d’opposition sanctionnera la procédure. A la suite duquel il lui est établi son Titre de Propriété à son nom. « Puisque le bien est à mon nom j’ai le droit de vendre». Il jouit dès lors des Titres de Propriété.
Il vend ses terrains et Touré Ahmed les rachètent
Au moment des premiers acomptes de la vente, les mêmes frères et sœurs sortent de leur tanière pour réclamer leurs parts. L’acheteur s’engouffre dans la brèche pour ne pas solder l’acompte, laissant croire à l’existence d’un litige sur le terrain. Une convention est proposée à Ajavon Koffi l’invitant à renoncer à ses droits en déclarant que les décisions de Justice obtenues sont nulles de tous leurs effets, afin qu’il partage les sommes des ventes avec ses sœurs. Il refuse en déclarant que les parcelles bien qu’ayant appartenues à la famille ont été vendues par ses frères ainés, donc sorties du patrimoine familial. Elles ont été rachetées, donc devenant dès cet instant, un bien privé et personnel.
Toutefois, une belle confusion est entretenue. Il est AJAVON, chef de l’entreprise qui rachète les parcelles de terrains ayant appartenues autrefois au patrimoine des héritiers AJAVON et vendues par ses frères ainés. Les titres fonciers portent son nom, «mais les gens veulent porter le regard sur l’héritier des parcelles de la famille. Je dis non ! Pour cela mes frères m’ont fait un procès que j’ai gagné. Je suis en même temps héritier et patron de ma société. J’ai gagné tous les procès. Ils ont été déboutés. La décision énonce même leur désistement et elle est assortie de certificat de Non Appel et de Non Contestation…
Les gens font, croire que ce sont les terres de la succession que j’ai vendues. Faux, ce sont des terres vendues par mes frères ainés que j’ai rachetées avec d’autres personnes. Le reste des parcelles de terre appartenant à tout le monde, près de 200 hectares encore sont là. C’est de la mauvaise foi de mes frères et sœurs. Et c’est cela que Touré Ahmed Bouah veut exploiter faisant croire qu’il y a litige sur ces parcelles de 24 hectares que je lui ai vendues pour ne pas me payer ce qu’il me doit…».
Cause d’indisponibilité: mention néant
A l’observation, ledebativoirien note que rien n’empêche le patron de Sophia-SA d’exploiter les parcelles. «Tout ce que j’ai fait, j’ai ordonné à mon Notaire de ne pas lui donner le carton original, du Titre de Propriété au nom de Sophia, car il peut vendre le Terrain et je resterai perdant.
Pour qu’il vende ce terrain, tout Notaire en République de Côte d’Ivoire, même s’il est parent du Notaire, le Notaire lui réclamera l’original du Titre de Propriété. Au cas où il dit que c’est perdu, j’ai déjà informé la Conservation foncière de Gagnoa, qu’il me doit 155.027.226 F CFA au cas où il faisait une annonce par le journal Officiel qu’il aurait perdu le Titre de Propriété de sa parcelle.
J’ai informé la Conservation de Gagnoa et la Conservation de Gagnoa est au courant de cette affaire et le personnel m’appelle pour me dire, yako, courage ; car ils savent ce que TOURÉ Ahmed Bouah me fait subir comme épreuve. Alors que je lui ai même offert un Coran qui m’a coûté cher en provenance de la Mecque. Espérant faire revivre en lui, la crainte de Dieu», explique AJAVON Koffi qui réfléchit. Bien arrêté, le TITRE de Propriété de SOPHIS-SA en main, il attend le patron, «car, il me doit encore 155.027.226 F CFA». Ajavon fils refuse l’omerta sur le contentieux pour la réputation des personnalités qui rôdent autour du dossier. Gagnoa retient son souffle…Le couple présidentiel, aussi. A suivre…
Ledebativoirien.net
Par HERVE MAKRE
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