Opérateur économique expatrié, famille de défunt de fondateur tout y passe
À peine les assurances données par le premier ministre Patrick Achi sur le climat des affaires qui induit allègrement dans une position optimiste la croissance économique en Côte d’Ivoire, que l’entrepreneur El Soukieh Hussein, désabusé, se confie à la rédaction Ledebativoirien.net.
Il ne parle pas seulement de sa mésaventure avec le patron de Sophia Immobilier S.A, mais sa surprise de savoir qu’il est un Conseiller à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire et au ministère des Transports. Il est bien installé dans le pouvoir, l’opérateur économique très actif dans l’immobilier. Touré Ahamed Boua a défrayé la chronique avec l’opération Sophia et les FDS de Côte d’Ivoire, mais aussi, l’immense Akwaba City. Il continue de parler et de faire parler de ses activités par la neutralisation certainement de ses partenaires en affaires. El Soukieh Hussein, entrepreneur en construction bâtiments est même prêt à abandonner tout ce que Touré Hamed Bouah lui doit dans une affaire d’environ un milliard de francs de CFA. Pourvu qu’il retrouve la paix. Allez-y comprendre.
Tout commence en fin d’année 2019 par une mise en relation d’affaires entre Touré Hamed Boua et El Soukieh Hussein, entrepreneur en construction bâtiments par le truchement de Aziz Touré, un architecte connu du patron de Sophia Immobilier S.A. Et le 17 mars 2020, une signature de contrat de rénovation et de construction de résidences à Abidjan-Cocody, 2 plateaux Vallons est passée entre Hussein l’entrepreneur et Touré Hamed Boua sous le regard de l’architecte Aziz Touré.
«J’ai connu Touré Hamed Boua par le biais de Aziz Touré. Il m’a dit que Ahamed Boua lui a demandé de trouver un entrepreneur pour un marché de rénovation et de construction de bâtiments à Cocody-2 Plateaux-Vallons. C’est ainsi qu’il m’a présenté à monsieur Touré Ahmed Boua. Nous discutons sur les travaux à faire et nous tombions d’accord sur un contrat d’un montant de 966.510.000 FCFA dont 766.460.000 FCFA pour la rénovation du bâtiment existant et 200.000.000FCFA pour la construction d’un bâtiment annexe en structure métallique. Et nous avons signé le contrat.», confie El Soukieh Hussein.
Un contrat que l’on dirait juteux pour l’entrepreneur et une bonne affaire pour Touré Ahmed Bouaà cet instant précis. Touré Hamed Boua a une ancienne résidence dans les encablures de l’Ambassade du Ghana aux 2 Plateaux-Vallons qu’il compte rénover et y construire en annexe un autre bâtiment afin de mieux exploiter toute la surface des 3000 m2 sur laquelle est bâtie une vielle résidence. Mais, Hussein ne peut se douter ce qu’il allait subir, par la suite de la part de son partenaire. Une histoire d’environ un milliard de francs de CFA qui fera couler assez de sueurs du pauvre entrepreneur.
début du feuilleton el Soukieh Hussein…
Pour démarrer les travaux, Touré Ahmed BouaT fait un premier versement de 58 millions de francs CFA à Hussein en demandant à celui-ci de se faire aider par ses fournisseurs le temps que lui, Touré Hamed Boua, obtienne des paiements de ses débiteurs. L’entrepreneur entame donc les travaux de la résidence principale avec l’appui de ses fournisseurs comme l’a plaidé Touré Hamed Boua à cours d’argent, en ce moment. Ensuite, après avoir encaissé quelques chèques de ses débiteurs, Touré Hamed Boua fait un 2è versement de 2 chèques de 100 millions de francs CFA chacun au Cabinet de Maître Dadjé Rodrigue, l’avocat de Simone Gbagbo.
Les travaux de rénovation de la résidence principale sont presque achevés sous le contrôle de l’architecte Aziz Touré. Le promoteur d’Akwaba City revient en scène pour renégocier le contrat en vue d’inclure un autre entrepreneur dans les travaux du contrat avec Hussein. Une action à laquelle Hussein n’y voit l’opportunité ni la nécessité, mais, finit par l’accepter. «Touré Ahmed Boua m’a approché pour m’expliquer qu’il a un autre entrepreneur moins disant qui pourrait effectuer les travaux de construction du bâtiment annexe avec une structure en béton. Surpris dans un premier temps, car je ne voyais la nécessité de faire venir quelqu’un d’autre pour construire en béton.
Et si c’était une question d’argent, Ahmed Boua pouvait discuter directement avec moi et nous pouvions nous attendre puisque j’avais déjà commencé les travaux du bâtiment annexe où lui-même m’a déjà versé la moitié du montant du devis. C’est à dire 100 millions de francs CFA. Alors, je ne me suis pas trop opposé. Et au final, j’ai accepté sa proposition.
En revanche, je lui ai demandé de faire la réception provisoire de la résidence principale que je venais de rénover avec un ascenseur. Touré Ahmed Boua après avoir relevées des imperfections sur le bâtiment rénové, me recommande de les corriger. Une chose que j’ai faite. Puis, je l’ai informé à nouveau pour qu’il vienne faire la réception définitive de la résidence principale », nous explique Hussein.
lentement dans la zone de turbulences du vol piloté par TAB…
Le patron de Sophia Immobilier S.A entraîne tout doucement sa victime, El Soukieh Hussein dans le piège qu’il a savamment planifié pour ne pas honorer ses engagements vis-à-vis de l’entrepreneur. « Jusqu’à présent monsieur Touré Hamed Boua refuse de payer le reliquat de ma facture d’exécution des travaux de la résidence principale qui s’élève à 374.550.000 de francs CFA de francs CFA », soutient l’entrepreneur El Soukieh Hussein. Témoin des travaux et des transactions financières, l’architecte Aziz Touré essaie d’assister l’entrepreneur El Soukieh Hussein en entamant des procédures amiables auprès de Touré Hamed Boua pour obtenir le paiement du reste de la facture des travaux de rénovation de la résidence principale. Pour ce faire, ils font intervenir le Député-Maire d’Adjamé, Soumahoro Farikou, auprès de monsieur Touré Hamed Boua qui est son ami, pour lui faire entendre raison mais en vain. Alors, ils se rendent à la police économique pour une déposition.
direction police économique
À la police économique, les enquêteurs, après avoir enregistré la déposition de El Soukieh Hussein, ne semblent plus être motivés à estomper la souffrance de l’entrepreneur en accélérant les procédures. Et pourquoi? Nous ne saurions répondre jusqu’à ce qu’ils se résolvent, un jour, à déclarer la fin de l’instruction du dossier de l’entrepreneur El Soukieh Hussein contre Touré Hamed Boua. «C’est à la 3è convocation des procéduriers de la police économique que Touré Hamed Boua a daigné obtempérer en répondant à l’officier de police en charge de l’affaire qu’il allait me verser quelque chose. Mais jusqu’à présent il ne m’a remis aucun centime. Je suis également poursuivi par mes fournisseurs chez qui j’ai pris du matériel et des matériaux pour les travaux de Touré Ahmed Boua», fait savoir l’entrepreneur. Il était encore loin d’en finir avec le calvaire nommé T. Hamed Boua.
du braquage du véhicule de l’entrepreneur à la mutation illégale à Quipux Afrique
Outre, cette affaire de facture impayée, El Soukieh Hussein à Cocody-2 Plateaux-Vallons au volant de son véhicule de marque Toyota Rav4, de couleur blanche, immatriculé 1659 KA 01 au guichet automobile d’Abidjan, n’oubliera pas de sitôt la prise. Des hommes inconnus, qui plus tard seront présentés comme des envoyés du patron de Sophia immobilier. Ils prennent de force le véhicules à l’entrepreneur qui lui a été remis par Hamed Boua lui-même en compensation du montant de 35millions de francs CFA de la somme qu’il reste devoir. «Le 11 janvier 2021, j’étais dans la circulation à Cocody-2 Plateaux-Vallons. Des individus à bord d’un véhicule de marque Peugeot de couleur verte m’ont barré la route. Surpris de voir monsieur Touré Hamed Boua m’intimer l’ordre de couper le moteur et lui remettre la clé contact de ma voiture.
Une chose que j’ai refusée. Pendant qu’on échangeait, un autre individu qui était en sa compagnie m’interpelle. Il a dit qu’il se nomme Ouattara Bakary. Il dit également être un Conseiller à la Présidence de la République. Il a demandé à monsieur Touré Hamed Boua de me laisser conduire mon véhicule jusqu’à son domicile. Ensuite, nous nous sommes rendus au bureau de Touré Hamed Boua où ce dernier sous la menace, la contrainte m’a fait signer une reconnaissance de dette de 200 millions de francs que moi Hussein je lui devais. J’ai tout suite pensé que c’était une plaisanterie. Mais, je me suis vite rendu compte que je venais d’être victime une fois de plus de monsieur Touré Hamed Boua.
Moi à qui, il reste devoir, l’ironie du sort, c’est moi qui suit devenu le débiteur de ce monsieur aujourd’hui avec l’appui d’un certain Conseiller à la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. Et ce Conseiller à la Présidence, après avoir assisté Touré Ahmed Boua qui m’a fait signer un document contre mon gré, m’avait promis que Touré Ahmed Boua allait me remettre ma voiture dans 48heures. Et jusqu’à présent les 48heures n’ont pas encore sonné. C’est ainsi que, le 25 janvier 2021, je me suis rendu encore à la police économique avec mon ami Aziz Touré pour porter une plainte contre Touré Hamed Boua. Mais, visiblement les policiers tardent à satisfaire ma plainte», raconte El Soukieh Hussein avec le désarroi.
Aujourd’hui, le véhicule est sous un autre nom après une mutation douteuse de la part avec la complicité des services du centre de gestion intégrée du ministère des transports piloté par Quipux Afrique. «Nous avons aperçu le véhicule sur un parking. Nous nous sommes assis pour attendre la personne qui en était au volant. Quelques minutes plus tard, nous voyons arriver un monsieur qui s’approcha de la voiture. Il s’apprêtait à y monter. Tout de suite, nous l’accostons. Nous nous présentons à lui.
Ensuite, nous lui expliquons que cette voiture appartient à monsieur El Soukieh Hussein et voudrions-nous savoir comment il s’en était procuré. C’est ainsi qu’il nous avoue qu’il l’a acheté avec monsieur Touré Hamed Boua. Impossible ! Nous lui rétorquons. Puis, nous lui montrons la carte grise avec le nom de El Soukieh Hussei. À lui de nous contredire en affirmant que le nom mentionné sur la carte grise au moment de la mutation était celui de Touré Hamed Boua. Nous sommes tombés des nues», explique Aziz Touré, l’architecte.
Estomaqué également par la révélation sur cette mutation scandaleuse à Quipux Afrique, Ledebativoirien.net se tourne vers le ministre des transports à l’effet de savoir comment le Sieur Touré Hamed Boua a-t-il réussi ce tour de passe-passe à Quipux Afrique sans le consentement du propriétaire initial? Soit un laxisme, soit un manque de vigilance du personnel, soit un abus d’autorité de la part d’un cadre de la société Quipux Afrique ou du ministère des transports ou tout simplement le fruit de la corruption d’un agent de Quipux Afrique. Ce qui est certain, le patron de Sophia s’est joué de la procédure de mutation en vigueur à Quipux Afrique. Et le ministère des transports a de la matière pour recadrer son concessionnaire qui exploite les centres de gestion intégrée à travers la Côte d’Ivoire.
que dit la procédure de mutation à Quipux Afrique concessionnaire du ministère des transports ?
Nous nous rendons au Centre de Gestion Intégrée de Treichville pour comprendre la procédure de mutation d’un véhicule d’un propriétaire initial à un acquéreur final. Les agents en service nous instruisent sur ladite procédure. Ainsi, une mutation, c’est changer l’identité du propriétaire pour y inscrire le nom du nouveau propriétaire.
Et les documents à fournir sont: «Une fiche de mutation signée conjointement par le cédant et l’acquéreur dûment légalisée successivement à la police et à la mairie; La photocopie lisible de la Carte grise; La photocopie de la pièce d’identité en cours de validité pour le cédant et pour l’acquéreur; La photocopie de la visite technique du véhicule ; La photocopie de l’assurance du véhicule ;
La facture CIE/SODECI de l’acquéreur. Et lorsque le dossier paraît douteux, nous appelons le cédant au téléphone pour confirmer l’opération», précise les services de Quipux Afrique. Alors, c’est au vu de toutes ces mesures que monsieur Touré Hamed Boua a pu opérer une mutation à Quipux Afrique dans le dos de l’entrepreneur El Soukieh Hussein, propriétaire initial de la voiture de marque Toyota Rav4? Le département fu ministre des transports peut nous éclairer davantage sur les pratiques de son concessionnaire, Quipux Afrique. Aux dernières nouvelles, la voiture a été aperçue au parking de la Société Sophia Immobilier S.A avec le Logo de ladite entreprise.
la réaction, TOURE AHMED BOUA, dans toute cette histoire pour sa défense
La rédaction de ledebativoiriebn.net, le 11 novembre 2021, afin obtenir une tentative de la version des faits du mis en cause, et ce, par le truchement de sa direction de communication, ne sera pas facile. Finalement celle-ci promet de nous revenir, après consolidation des données en sa portée. Mais, juste après avoir contacté la Direction de Communication, que l’entrepreneur reçoit aussitôt un message de la part du patron de Sophia Immobilier SA, qui dit paisiblement ceci :«Je t’ai pardonné mais comme tu te répands dans la presse, tu verras ce qui va se passer. Je sais ce qui me reste à faire. Tu verras». L’entrepreneur est pris de panique. Il se rétracte dans sa procédure légale d’obtenir justice pour les préjudices que lui a causé l’agissement du patron de Sophia Immobilier SA.
Et voilà ce qu’il répond à la menace claire de son débiteur: «Papa, moi je ne veux pas te faire du mal au nom de Dieu. C’est ton entourage qui n’est pas bon. Il faut te méfier d’eux. Ils sont venus prendre tout mon argent pour partir. Moi même j’ai déchiré les papiers de police contre toi. Il faut me pardonner. Moi je suis ton fils. Il faut me regarder. Même si c’est pour venir à la télé pour parler je suis prêt». Un message de l’entrepreneur Hussein qui a certainement fait plaisir Touré AHmed Bouah. Il confie vivre la peur au ventre tous les jours.
À ce rythme, les investisseurs qui répondront à l’appel du premier Patrick Achi en Côte d’Ivoire après son excellent lobby à Expo Dubaï 2020 pour «vendre la destination Côte d’Ivoire, avec : ‘‘Construire en Côte d’Ivoire, le chemin de la nouvelle Afrique’’ auront du mal à garder leur sérénité, sur les aux bords de la Lagune Ébrié.
Mais la rédaction de ledebativoirien.net ne voulant pas s’arrêter à la pause imposée par la direction de communication du patron de Sophia SA revient à la charge avec un courrier explicite, le 17 novembre 2021. Libellé ainsi en substance: à monsieur Touré Hamed Bouah Pdg de Sophia immobilier SA ; « Votre réaction en vue d’équilibrer notre article à apparaitre au sujet de dossier vous concernant »…
et avec quelques questions :
« Quelle était la nature de votre collaboration avec l’entrepreneur El Soukieh Hussein réclame ? A qui appartient la résidence sur laquelle l’entrepreneur a effectué des travaux ? Il soutient que sur un montant de 900 millions FCFA dont 700 millions pour rénovation de la résidence principale et 200 millions sur la construction de l’annexe a fait l’objet d’accord. Cependant, les travaux terminés, Touré Hamed Bouah refuse de lui payer le reliquat du montant d’exécution à hauteur de 374 millions. Qu’en dites-vous ? Il soutient que vous lui avez arraché de manière illégale le véhicule en compensation d’une partie de la dette, qu’en dites-vous ? Il dit, lui avoir fait signer sous la contrainte une reconnaissance de dette à hauteur 200 millions, juste des pour vous soustraire au paiement de ce que vous lui devez, qu’en dites vous ?….».
Autant de questions figurant dans le courrier bien réceptionné par la direction générale de Sophia SA avec une décharge remise à la rédaction de ledebativoirien.net. Silence total à ce jour. Le 15 décembre soit un mois après, le courrier, la rédaction de ledebativoirien.net est contactée par l’équipe en charge de la communication du PDG de Sophia immobilier SA. Elle soutient que le patron dit «n’avoir jamais été contacté par le journal encore moins ses services ». Nous leur rappelons le courrier en date du 17 novembre 2021 et les incessants échanges avec la direction de communication. Sur ces faits, l’on promet de recontacter la rédaction pour la version du patron de Sophia immobilier dans cette affaire.
Juste, le lendemain, le jeudi 16 décembre 2021, une rencontre a effectivement lieu avec les envoyés de l’homme d’affaire quelque part, à Abidjan. Et là, la rédaction est informée qu’il ne reste plus que quelques millions à payer à l’entrepreneur. Et le message qu’il demande de livrer en réaction est: «que l’Etat même doit de l’argent au PDG de Sophia SA. Au fur et à mesure qu’il touche un peu d’argent, il fait face à ses dettes. Il s’engage à payer tout, à l’entrepreneur. etc. Il dit qu’ils sont même des amis…».
Nous avons pris acte. C’est donc sur cette assurance d’une amitié rageuse que les échanges prennent fin. Sauf que depuis, cette date, l’entrepreneur est dans un silence effrayant. Que s’est-il passé entre temps, pour vigoureusement se rétracter face au refus de se voir payer après des engagements dans un contrat bien paraphé! Est-ce un signe? Mais lequel! Silence en janvier 2022.
C’est dans cette ambiance que jaillit une autre dénonciation d’un fils de père Ajavon soutenant aussi être victime du même homme d’affaires. Une autre affaire à suivre…
H.KARA & H.M.
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