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culture :  Harlette Badou, cette Dame qui trace les sillons d’une véritable révolution culturelle en Côte d’Ivoire

Pays de grande diversité culturelle, pays où les changements sociaux ont fortement impacté les valeurs culturelles, pays où le dialogue des cultures est permanemment confronté aux contingences générationnelles et politiques, ils étaient nombreux à se demander comment une ‘’célèbre inconnue du royaume culturel ivoirien’’ porterait si haut l’étendard de la culture ivoirienne?

Ils n’étaient pas moins nombreux, ceux qui ont cru vendre la peau du loup avant de l’avoir tué. Beaucoup avaient prédit l’échec de la ministre Harlette Badou à la tête de ce département en proie aux querelles interminables. Mais voilà que le travail d’hercule abattu par cette Dame en moins d’un an a déjoué tous les ‘’sombres pronostics’’.
Ne dit-on pas que sans la volonté, le talent seul ne suffit pas? Oui c’est à l’œuvre qu’on reconnaît l’ouvrier.

Dès son arrivée en avril 2021, la Ministre de la Culture et de l’Industrie des Arts et du Spectacle, la Ministre Harlette Badou, consciente des défis et des enjeux de ses nouvelles responsabilités, va tout de suite axer son action autour de la proximité, conformément à la vision du Président Alassane Ouattara.
A ce propos, elle dira : « Ma vision est d’aller vers la culture, mener l’action culturelle dans toute la Côte d’Ivoire afin de susciter un retour aux fondamentaux ». Elle n’est pas de ceux qui se murent dans les bureaux feutrés des gratte-ciels pour décider ; encore moins de ceux qui une fois à ce poste refusent d’être accessibles. La Ministre Harlette Badou va vers tout le monde et reçoit quiconque.

En dix mois seulement d’exercice, elle a parcouru toute la Côte d’Ivoire culturelle et ses locaux ont été écumés par l’ensemble des acteurs et professionnels de la culture sans distinction. Elle est probablement la seule Ministre la plus accessible. Comment en pouvait-il être autrement pour une femme issue d’une famille très attachée aux valeurs africaines d’alacrité et de fraternité ?

Cette qualité, elle la doit à son géniteur Bernard KOUAME OI KOUAME (dit Joli Bébé), Ex-Maire d’Arrah, un homme de compassion réputé pour sa grande générosité et sa convivialité endémique.
Femme discrète et très engagée au travail, la Ministre Harlette Badou a enclenché une politique tout azimut de promotion des valeurs nationales à travers l’accompagnement sans failles de toutes les initiatives culturelles. C’est pourquoi nous assistons à une dynamique culturelle sans précédent avec l’avènement extraordinaire des festivals. Il s’agit ici de parvenir à réconcilier les Ivoiriens d’avec leur culture.
L’autre succès à l’actif de la Ministre ivoirienne reste sans nul doute la stabilité apportée au BURIDA (Bureau Ivoirien des Droits d’Auteur). Cette institution qu’aucun ministre n’a réussi à pacifier semble désormais ‘’souffrir’’ de tranquillité, à la grande satisfaction des artistes.

La réglementation et les nouvelles lois, les infrastructures, le cinéma, le théâtre, la mémoire et les alliances interethniques, la coopération culturelle sont autant de chantiers passés en revue par la Ministre qui apportent aujourd’hui à la Côte d’Ivoire, un rayonnement culturel au plan national et international.

N’est-ce pas sous sa diligence que s’est déroulée la restitution de « Djidji Ayokwe », le tambour parleur des Ébrié, un instrument utilisé comme un outil de communication entre différentes localités qui avait été confisqué par les colons français en 1916 et conservé au musée du Quai Branly de Paris ?

Dans un souci d’efficacité, de dynamisation des instruments de gestion de son département et de décentralisation des responsabilités, ses propres responsabilités, cette Dame a procédé à la création de deux directions générales : La Direction Générale de la Culture et celle de l’Industrie des Arts et du Spectacle.
Au regard de tout ce travail abattu en si peu de temps, peut-on encore avoir des doutes sur les compétences de cette experte en communication ? En effet, ce que beaucoup de personnes ignorent, c’est que la Ministre Harlette Badou n’est pas, en réalité, une novice en la matière. C’est une brillante intellectuelle qui a occupé de nombreux postes de responsabilité après des études remarquables en communication en Belgique.

Arrivée en 2002 à l’Ex-ATCI, en tant que cadre au Département autonome de la communication, Harlette Badou va rapidement gravir les échelons au regard des grandes compétences dont elle fait preuve dans l’exercice de ses missions.
En 2005, elle devient Chef du Service Communication Externe. Trois ans plus tard, elle est appelée à assumer les responsabilités de Chef du Service Afrique à la Sous-Direction de l’Internationale toujours à ex-ATCI avant de devenir Sous-Directeur de la Documentation et des Archives en 2011.

Après avoir assaini ce département qui souffrait d’un déficit de structuration, elle est appelée à faire valoir ses compétences dans un autre service notamment celui de la Coordination des Activités de l’UIT ARTCI en qualité de premier responsable. C’est finalement au département Relations Extérieures qu’elle posera ses valises avant d’être élue Maire de la commune d’Arrah en 2018.
C’est donc une femme pleine d’expériences qui est en train de rebâtir, de façon magistrale, l’architecture culturelle de la Côte d’Ivoire.

Ledebativoirien.net

Léon SAKI

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