« Cherté de la vie : le Conseil a entendu une communication du Ministre du Commerce et de l’Industrie sur la situation de la lutte contre la cherté de la vie. » Le gouvernement a été informé lors du Conseil des ministres du 23 février 2022 par le ministre en charge du Commerce intérieur et extérieur et aussi des usines où l’on fabrique des produits destinés à la consommation que les prix des produits de grande consommation ont augmenté sur le marché.
« Dans ce cadre, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, avec certains de ses collègues, a effectué, le 22 février 2022, une visite de terrain. Cette visite a permis de constater que nos marchés sont approvisionnés et qu’il n’existe aucun risque de pénurie de produits. » Les ministres ayant effectué la visite dans les marchés attestent que la quantité des produits est suffisante pour le besoin de consommation des ménages.
« La question de l’offre ne saurait en conséquence expliquer l’inflation actuelle constatée sur les produits vivriers.» Donc, les prix des produits tels que les légumes (piments, tomates, gombo, aubergines, oignons, etc.) et les tubercules (ignames, bananes plantains, manioc, etc.) ne devraient pas augmenter parce qu’il y en a en abondance sur le marché pour satisfaire le besoin de consommation des ménages.
« En ce qui concerne les produits manufacturés de grande consommation, l’inflation actuelle est due à une conjoncture mondiale, qui dépasse donc le seul cadre de la Côte d’Ivoire. » Pour les produits fabriqués dans les usines, il y a une insuffisance de quantité dans le monde y compris la Côte d’Ivoire. D’où l’opportunité d’identifier les produits dont le prix des intrants principaux importés par les usines en Côte d’Ivoire ont augmenté afin de savoir si les graines des plantations de palmiers, de la société Sania CI ne sont plus suffisantes pour produire l’huile de palme pour les ménages. Car, jusqu’à preuve du contraire, le principal intrant de fabrication de cette huile provient de la terre d’Éburnie et non d’ailleurs. Les graines de palme sont suffisantes au point où des ministres ont certifié sur le terrain qu’elles aussi ne souffrent d’aucune pénurie sur l’étalage de la vendeuse des différents marchés.
Car, au regard des chiffres d’un confrère spécialisé en économie et finance, « La hausse des prix sur les produits locaux (+6,1% contre +6,2% le mois précédent) demeure plus importante par rapport à celle des produits importés (+2,8% contre +2,5% le mois précédent) ; ce qui traduit le fait que l’inflation a une source locale. Une situation qui sous entend que soit la production nationale est insuffisante, soit que les marchés sont mal approvisionnés pour répondre à la demande. » Une analyse qui contredit le résultat de la balade des cinq membres du gouvernement Patrick Achi dans les marchés de la métropole le mardi 22 février.
Donc, suivant la loi du marché, il n’y a pas de raison que l’huile de palme soit chère en Côte d’Ivoire. Car, l’offre est supérieure à la demande. Et c’est parce que nos industriels veulent forcément s’enrichir dans la conjoncture hors pays qu’ils imposent aux ivoiriens le prix de leur faible offre à la forte demande de l’extérieur afin que les ivoiriens ne puissent pas profiter des avantages de l’autosuffisance en huile de palme engendrée par les industries de leur pays. Sinon comment comprendre cette incongruité sous le régime du tout puissant économiste.
Il se convainc de travailler avec célérité pour les ivoiriens en affirmant que « des réflexions sont également en cours afin de réduire le prix d’achat de certaines denrées de grande consommation. Il s’agit, entre autres, d’élargir le nombre des produits règlementés actuellement ou de réduire l’influence
« Le Gouvernement demande aux populations de lui faire confiance et invite les consommateurs à un nouveau comportement, en privilégiant les commerces qui proposent les prix les moins élevés des produits. », dixit le Conseil des ministres du 23 février 2022. Les ivoiriens comprennent maintenant pourquoi leur préoccupation d’actualité a été classée au point des divers au Conseil des ministres. En Afrique, quand on met un sujet de réunion dans les divers, cela symbolise le caractère insignifiant du sujet à côté du partage du gâteau de la découverte du gisement de pétrole de la multinationale italienne ENI où toute une nation souveraine se frotte les mains avec 30% contre 70% pour une simple entreprise d’un autre État.
H.KARA