Le ministre chargé de la promotion de la bonne gouvernance interpelé par les victimes des déchets toxiques
Une catastrophe environnementale et humanitaire de l’empoisonnement causé par la société Trafigura en Côte d’Ivoire en août 2006. Et ce, le déchargement au port d’Abidjan de 581 tonnes de déchets provenant du nettoyage du bateau constituant un mélange de pétrole, sulfure d’hydrogène, phénols, soude caustique et de composés organiques sulfurés, puis répandus à Abidjan et banlieue, provoquant des émanations de gaz mortels. Officiellement causant la mort de 17 personnes et l’intoxication de dizaines de milliers de personnes1 dont 43 492 cas d’empoisonnement confirmés et 24 825 cas probables, d’après l’INHP.
Cette société Trafigura a été jugée responsable par un tribunal des Pays-Bas qui condamne l’entreprise le 23 décembre 2011 à verser des dommages et intérêts aux victimes. Ce sont plus de 22 milliards FCFA qu’elle versera. Mais cet argent n’ira pas aux victimes, du fait de certaines banques et de plusieurs mains, dont celle de Claude Gohourou, à la tête d’une association des victimes. Un jugement l’a déjà condamné à 20 ans de prison fermes, mais il est en liberté. Ce mercredi 23 février 2022 à 8 heures il sera encoure devant la cour d’appel d’Abidjan.
« Il s’agira cette fois-ci de le juger pour blanchiment de capitaux portant sur ce même montant. En d’autres termes, qu’il soit condamné ou pas en ce qui concerne le blanchiment de capitaux, sa condamnation à 20 ans de prison pour abus de confiance ou encore pour détournement des 4.658 milliards de F CFA sus visés ne changera pas, cette condamnation demeurera.
Cette condamnation étant devenue définitive donc exécutoire, il incombe au Parquet Général représenté par le Procureur Général de décerner à son encontre un mandat d’arrêt à défaut de cautionner l’impunité et ainsi de ramer à contre-courant de la politique de bonne gouvernance impulsée par le gouvernement sous l’autorité du Président de la République, Chef de l’État et Premier Magistrat de notre pays »,
Il ne manque pas d’appeler l’attention du Ministre Chargé de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption sur l’inexécution de cette décision pénale qui a acquis autorité de la chose jugée en dernier ressort.