Il vient. Il ne vient pas. Il viendra. Il ne viendra pas. En fin de compte, viendra pas ou viendra ? Que se passe-t-il avec cette visite qui a échappé au Comité de son organisation? Seule, l’inconnue X de l’équation à laquelle est confrontée l’Eglise du Christianisme Céleste en Côte d’ivoire, depuis plus de trentaine d’années, donnera une piste, des réponses.
Les réponses alimentent toute la communauté céleste mondiale, plus qu’en Côte d’Ivoire. Elles pourraient se trouver dans le début même de l’action. Et pour cause. La lumière est faite par un des membres du comité d’organisation de cette grande et importante visite pastorale en terre ivoirienne. Ce pays, le troisième espace mondial après les Nigéria et le Bénin, les deux étant les sièges de ladite congrégation spirituelle. Si les deux pays de temps à autre ne se disputent la primauté.
Mais, que s’est-il passé donc autour de la visite manquée du pasteur mondial en Côte d’Ivoire? Quelques prémisses dans les explications données par les organisateurs, dont l’un en chef. Voici :
«Le pasteur Emmanuel Oshoffa, après avoir eu état de l’Eglise du Christianisme Céleste dans le diocèse de Côte d’Ivoire, divisée en plusieurs diocèses, fragmentée en plusieurs organisations, a trouvé qu’il était utile qu’il vienne retrouver ses enfants. Il vient donc en terre ivoirienne parler lui-même avec tous ses enfants de l’Eglise du Christianisme Céleste dans le diocèse de Côte d’Ivoire». Jusque-là, tout va bien. La petite piste vient :
Voici ce qu’indique le directeur de communication du pasteur mondial, le Supérieur évangéliste Bitty Barthélemy, mandaté par le pasteur à l’effet de préparer sa mission pastorale dans le diocèse de Côte d’Ivoire. Jusque-là aussi, le Pasteur s’apprête à fouler le sol ivoirien.
Cependant, si la mission est bien définie, comment a-t-elle été conduite dans son esprit ? Comment le mandataire débarquant de France a-t-il procédé dans l’application du schéma qu’il a lui-même choisi pour l’accomplissement de sa mission ? L’esprit et la lettre ont-ils été bien menés pour arriver à une situation qui n’honore pas cette Église, encore moins la Côte d’ivoire ? Une mission pastorale sur un territoire, exclue-t-elle une mission diocésaine?
«Vous savez qu’un home de Dieu peut visiter notre pays. Il est ouvert. Le Pasteur est originaire du Nigeria membre de la CDEAO. Donc les autorités ivoiriennes ne peuvent interdire l’arrivée du pasteur Oshoffa qui vient prier pour la réconciliation et le développement de la Cote d’Ivoire…
Je voudrais rassurer que la venue du pasteur n’est pas annulée, juste reportée. Nous sommes allez voir le Ministre de l’Intérieur qui est favorable à l’arrivée du notre Pasteur. Mais il a simplement demandé un report, le temps que l’Etat et les organisateurs de la visite pastorale se mettent ensemble pour que son arrivée se fasse dans de meilleures conditions.
Aucune autorité religieuse ne peut interdire l’arrivée du Pasteur Oshoffa. Personne n’a obligé l’Etat à annuler, mais le ministre de l’Intérieur a simplement dit, de juste reporter la visite et qu’incessamment, les parties se mettent d’accord, pour que son arrivée se fasse dans de meilleures conditions…
«Je confirme que personne n’a agi pour que son arrivée soit annulée. C’est simplement, le ministre de l’Intérieur que nous respectons, nous sommes les plus nombreux, nous a demandé de sursoir, le temps que l’Etat et les parties qui organisent se mettent ensemble pour que le Pasteur Emmanuel Moyibina Oshoffa vienne en Côte d’Ivoire…Voici mes frères et sœurs, dans le pays profond, l’information officielle».
Limpide comme l’eau de roche ! Cette explication est donnée par le Vénérable supérieur Gomé Barthélémy, président du conseil spirituel du diocèse Uni de Côte d’ivoire et chargé de paroisse.
L’Épilogue ne se trouve-t-il pas justifié dans ces petites explications ou paroles qui cachent bien, l’esprit ayant entouré la préparation de cette visite pastorale? Entre autres :
«Je confirme que personne n’a agi pour que son arrivée soit annulée. C’est simplement le ministre de l’Intérieur que nous respectons, nous sommes les plus nombreux…» ; ou encore : «Cette visite nous le précisons, n’est pas diocésaine, mais pastorale…». Quelle nuance !
L’on pourrait, à défaut de se tromper, demander, où se situe la limite entre ‘‘visite ou mission pastorale’’ et ‘‘visite ou mission diocésaine’’, pour le pasteur mondiale dans un pays donné ? Que renferme les termes : «…Nous sommes les plus nombreux…», au sein d’une Église, une et indivisible, selon les principes du Prophète Fondateur ?
Dans l’opinion, est-il recevable qu’une visite papale dans un pays donné, voit une commission d’organisation, sans l’implication expresse et déterminante du représentant local du pape, c’est-à-dire, le cardinal, dans celle-ci ? Bien qu’existant, au-delà, la conférence épiscopale ou des évêques. Un comité d’organisation et d’accueil, peut-il exercer toute compétence, même sur ordre du Vatican, sans l’implication première du Cardinal, le représentant sur le territoire, autour de la visite du pape ? Et soutenir que le cardinal doit travailler en collaboration avec ledit comité. N’est-ce pas autour de lui, que le comité tourne ?
C’est ce que l’opinion extérieure, à l’Eglise du Christianisme Céleste, Diocèse de Côte d’Ivoire reconnu, n’observe pas dans cette visite pastorale. Il est clair que le Pasteur mondial a son représentant et non un représentant en Côte d’Ivoire, comme le reconnaissent les membres du comité d’organisation. Une arrivée que le représentant du Pasteur a lui-même annoncée, en décembre 2021, du retour du pèlerinage de la Nativité, à Iméko, terre sainte, au Nigeria.
Sans considération aucune à l’observation, un dispositif se met en place, depuis le Nigeria en coptant un représentant venu de France en sa qualité de chargé de communication du pasteur pour présider et organiser la visite du pasteur mondial dans un diocèse au sein d’une république qui reconnaît son représentant légal. Lequel diocèse est invité ‘‘à collaborer’’ à l’accueil du pasteur.
N’est-ce pas un signal de la fragilisation profonde de son représentant dans une ambiance de division accentuant la dispersion du diocèse de Côte d’Ivoire? Le citoyen lambda croit que l’unité ne saurait se faire qu’autour et dans le diocèse de tout pays où l’Eglise est implantée. Une question du bon sens, sans avoir à épouser une quelconque foi religieuse.
Appréhendant le roussi dans ces conditions, il a fallait l’intervention du ministère de l’Intérieur, dès lors que la visite annoncée pour celle de l’union, de l’unité et de réconciliation au sein de cette Eglise dans le diocèse de Côte d’Ivoire s’annonçait être, des plus périlleuses pour le Pasteur mondial. Puisqu’étincelant de signaux de la consécration de la division en mettant en marge, celui que le comité d’organisation reconnaît comme, le représentant du pasteur.
Comment peut-on soutenir aisément mettre à équidistance, le Diocèse de Côte d’Ivoire, légal et des diocèses personnifiés en terre ivoirienne? La notion de ‘‘mission pastorale’’ ne saurait prospérer pour l’organisation d’une telle visite, mettant en première ligne, la recherche de l’unité dans un diocèse. Partant, le comité d’organisation sape l’autorité même du Pasteur avec l’authentification de la fragmentation de cette communauté, en narguant son représentant sur le territoire dans les préparatifs de sa visite. Une organisation qui rate une occasion de faire l’unité du diocèse de Côte d’Ivoire. Mais, il est évident que ce ne sera pas la dernière occasion pour son unité.
Si, son Eminence Révérend Pasteur Emmanuel Mobiyina Oshoffa n’a pu séjourner, du 18 février au 2 mars 2022, en Côte d’Ivoire, il le fera, de fort belle manière avec toutes les parures de la République de Côte d’Ivoire. Assurément, pour rétablir l’ordre dans l’Eglise mondiale à partir de la Côte d’Ivoire qui est une terre spirituelle d’accueil. Un report sine die, peut être aussi, un signe annonciateur d’une baisse de température, annonçant une réelle assise, pour l’unité de l’Eglise du Christianisme Céleste, Diocèse de Côte d’Ivoire.
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HERVE MAKRE