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Descentes aux enfers d’une star de télé ? PPDA accusé d’agressions sexuelles : »Elles se retrouvaient dans les griffes… »

les confidences terribles de ses accusatrices

Ce jeudi 28 avril, l’émission de France 2 ‘‘Complément d’enquête’’ était consacrée à l’affaire Patrick Poivre d’Arvor. Frédérique Lantieri, ex-présentatrice de Faites entrer l’accusé accuse l’ancien présentateur du 20 Heures de l’avoir harcelée. Cécile Delarue, l’une des accusatrices de Patrick Poivre d’Arvor s’est rendue sur le plateau de ‘‘C à vous’’. Elle s’est exprimée sur la plainte déposée par l’ancien présentateur, accusé de violences sexuelles.

Mercredi 27 avril 2022, Patrick Poivre d’Arvor a porté plainte pour dénonciation calomnieuse contre 16 femmes l’accusant de violences sexuelles. Jeudi 28 avril, Cécile Delarue et Romain Verley se sont rendus sur le plateau de C à vous pour témoigner, alors que le reportage PPDA, la chute d’un intouchable était diffusé sur France 2 en deuxième partie de soirée.

La journaliste de télévision, Cécile Delarue, qui est une des accusatrices de Patrick Poivre d’Arvor est revenue sur son arrivée à TF1, en 2002. Elle a expliqué à Anne-Elisabeth Lemoine : « La première chose qu’on m’a dite, c’est : ‘Est-ce qu’il te l’a fait ?' » a-t-elle révélé avant de poursuivre : « Ce sont des conversations de couloirs, des conversations de machine à café ». Selon elle, il y avait une rumeur comme quoi le présentateur du Journal de 20 heures sur TF1, proposait à certaines filles d’avoir des relations sexuelles et qu’elles pouvaient accepter ou non la proposition.

Cécile Delarue : « Si on voulait réussir, il ne fallait pas être en sa présence ».

Selon Cécile Delarue, il existait une liste de filles qui avaient eu des relations sexuelles avec Patrick Poivre d’Arvor et qui pouvait leur porter préjudice. « Toute leur carrière avait forcément cette couleur-là. On ne les estimait plus à cause de ça » a-t-elle déclaré.

Pour la journaliste, le seul moyen de continuer sa carrière était de ne pas croiser la route du présentateur : « Si on voulait réussir, il ne fallait pas être en sa présence, parce qu’il allait vous allumer, devant tout le monde, humiliation publique. Concrètement, il fallait fuir cet homme« . Pour autant, Cécile Delarue, qui avait repoussé les avances du présentateur, ne s’imaginait pas qu’il puisse violer certaines femmes, jusqu’à ce que l’une de ses amies se confie à elle.

“Il voulait se venger” : l’ex-présentatrice de Faites entrer l’accusé humiliée par PPDA après l’avoir éconduit

Des témoignages glaçants. En février 2021, l’écrivaine Florence Porcel déposait plainte contre Patrick Poivre d’Arvor pour viols. Depuis, seize autres femmes ont accusé le journaliste de harcèlement sexuel et de violences sexuelles, dont une qui a déposé plainte pour viol ce mercredi 27 avril. Une femme, qui avait 24 ans au moment des faits qui remontent à 1995 – a raconté son calvaire dans ‘‘Complément d’enquête’’, ce jeudi 28 avril.

« Il m’a basculée avec ses mains sur la moquette. Mon corps était là mais moi je n’étais plus là. Il a enlevé mon pantalon, il a enlevé son pantalon et il m’a violée« , raconte-t-elle. Elle n’est pas la seule à s’être confiée face aux caméras de l’émission de France 2. C’est également le cas de Frédérique Lantieri.

Au début des années 1980, elle était stagiaire de celui qui deviendra le présentateur du 20 Heures de TF1. « J’arrive, et il y a PPDA qui me voit tout de suite, et qui m’a pris sous son aile pendant ces deux jours. J’avais 20 ans. C’était très flatteur. Il a dû m’emmener partout avec lui. Je crois même qu’on a déjeuné ensemble. Il s’est vraiment occupé de moi« , se remémore-t-elle. Un peu trop même, puisqu’il se serait permis un comportement déplacé.

« Il doit me draguer un peu. Il me fait des compliments. Il dit que je ressemble à telle ou telle actrice », explique-t-elle, précisant toutefois qu’il « n’a pas de gestes déplacés« . Quelques semaines plus tard, Frédérique Lantieri reçoit néanmoins « quelques lettres » et « un ou deux coups de fil » de Patrick Poivre d’Arvor lui faisant « des avances un peu plus prononcées ». Celle qui a animé Faites entrer l’accusé décline sa proposition et pense cette histoire derrière elle et close.

Comment PPDA s’est vengé après le refus de Frédérique Lantieri

Ce n’était sans compter la perfidie de l’homme rejeté qui lui a fait payer ce refus. Frédérique Lantieri est alors stagiaire au Quotidien de Paris et on lui propose d’assister « à la grande émission politique » d’Antenne 2 où elle se retrouve en présence de ministres, d’hommes politiques et de « tout le gratin du journalisme de l’époque » dont Patrick Poivre d’Arvor qui les rejoint à la fin de son journal. « D’un seul coup, il me voit, et là très fort, devant tout le monde – en plus, il faut imaginer, c’est vraiment un couloir – il dit à Guy Claisse : ‘Qu’est-ce qu’elle fout là celle-là ? Vous l’avez prise ? On n’a pas voulu d’elle’. Et là, tout le monde me regarde. Et moi, je ne sais pas quoi répondre », détaille la journaliste.

Pour la principale intéressée, cela ne fait aucun doute, si Patrick Poivre d’Avor a ainsi cherché à l’humilier c’est pour « se venger ». « Parce que j’ai décliné son offre. J’ai dit non, c’est tout« , conclut-elle.

 Des propos qui font écho aux autres témoignages et qui prouvent une fois de plus du mode opératoire mis en place par PPDA. Le rapport de police aurait en effet conclu que « ces témoignages décrivent Patrick Poivre d’Arvor comme un prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d’un mode opératoire similaire dans l’approche de ses victimes et dans la brutalité de ses actes, commis sans la moindre tentative de séduction, ni la moindre considération envers les femmes qui osaient refuser ses avances« , comme l’avait rapporté Libération. De son côté, l’ancienne vedette de TF1 réfute les faits qui lui sont reprochés et a décidé de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre celles qui l’accusent.

Patrick Poivre d’Arvor : ce détail révélateur repéré par Christine Ockrent sur son bureau

Jeudi 28 avril 2022, France 2 a diffusé un numéro inédit de Complément d’enquête consacré à l’affaire PPDA. Interrogée pour l’occasion, Christine Ockrent a évoqué un détail loin d’être anodin concernant le bureau de Patrick Poivre d’Arvor.

Un numéro qui risque de faire énormément parler

Jeudi 28 avril 2022, France 2 a diffusé en deuxième partie de soirée le numéro inédit de Complément d’enquête intitulé PPDA, la chute d’un intouchable. Au cours de celui-ci, la journaliste Christine Ockrent, qui a travaillé avec Patrick Poivre d’Arvor pendant de nombreuses années, a confié face à la caméra : « Je vois sur son bureau à lui son propre buste en plâtre. C’était la mode à l’époque des écharpes et donc il arrivait… Charmant, élégant, etc… Il nouait son écharpe sur son propre buste, c’était assez sidérant ! » Évoquant le caractère de l’ex de Claire Chazal, la journaliste a glissé : « Chez lui, c’est certainement une dimension qui a pris de l’importance au fil des années, une dimension narcissique très puissante. »

Au cours de cette enquête, de nombreuses personnes ont témoigné. C’est notamment le cas d’Estelle Youssouffa, qui a assuré avoir assisté à des demandes insistantes de la star envers plusieurs de ses collègues. « Il y avait un carnet qui était disponible pour toute la rédaction pour qu’on puisse se joindre ; PPDA pouvait accéder à tous les numéros, et ne se privait pas de le faire », a-t-elle déclaré. Assurant que Patrick Poivre d’Arvor s’était rendu au domicile d’une salariée, la jeune femme a raconté :

« Cette amie a rencontré PPDA au travail, elle lui dit clairement et à plusieurs reprises, de nombreuses fois ‘niet’… eh bien, il continue à la harceler. Ça va jusqu’au point où il déboule, lui, PPDA, tout star du 20 Heures qu’il est, en bas de chez elle. Il est à la porte, en train de hurler à l’amour, et elle doit demander à son mari de descendre pour le chasser, parce que PPDA a exigé de pouvoir monter. » Alors, cette collègue aurait été contrainte de changer de numéro de téléphone afin de retrouver la paix.

Romain Verley : « Elles se retrouvaient dans les griffes de ce qu’elles présentent comme un prédateur »

Pour Sud Info, l’auteur de cette investigation, le journaliste Romain Verley, a assuré que tous les soirs, il y avait au moins une ou deux femmes qui venaient après le 20 heures pour des rendez-vous galants ou sexuels. « PPDA ne s’en est pas caché devant les enquêteurs. C’était institutionnalisé qu’il y avait des relations sexuelles récurrentes dans le bureau du présentateur dans la Tour de TF1 », a-t-il lâché avant d’ajouter :

« On découvre aujourd’hui que parmi ces invitées, certaines n’étaient pas consentantes, elles venaient présenter un premier roman ou pour une interview, et elles se retrouvaient dans les griffes de ce qu’elles présentent comme un prédateur. L’une d’elles raconte une scène de viol dans ce bureau sous la photo de sa fille décédée, Solenn. »

De son côté, l’ancienne vedette de TF1 réfute les faits qui lui sont reprochés et a décidé de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse » contre celles qui l’accusent. Une affaire qui va tenir en haleine…

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avec closermag.fr

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