Quels enseignements politiques tirés de la victoire éclatante d’Emmanuel Macron ?
J’avoue que je souhaitais une alternance, parce qu’elle fortifie et embellit la démocratie. Cependant, je reconnais la robustesse politique du locataire de l’Elysée. Emmanuel Macron, contrairement à ses principaux rivaux, a, politiquement, une colonne vertébrale. Le candidat d’en marche a deux obsessions : l’Europe et la mondialisation.
La marseillaise a été entonnée à la fin et non au début. La politique, c’est la symbolique. Et pourtant sur ce point, il a tort. L’Union européenne est une erreur juridico-politique. En effet, elle repose sur une constitution alors qu’elle n’est pas une fédération. C’est simplement une association de 27 Etats souverains. En sus, politiquement, l’Europe n’est pas une Nation, elle est composée de plusieurs entités nationales les unes différentes des autres. L’Europe est heureuse pour les élites et malheureuse pour les classes populaires. Nonobstant toutes ces faiblesses, Emmanuel ne change pas d’un iota sa volonté de construire une union européenne plus forte. Avoir une conviction et la défendre vous rend forcément admirable.
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Malgré tout ceci, Macron, idéologiquement influencé par Jacques Attali et Alain Minc, continue de faire l’éloge de la mondialisation. Emmanuel Macron est un homme de conviction. Il a une colonne vertébrale. Ce qui n’est pas le cas de ses adversaires. Certes, Eric Zemmour est un homme de conviction, mais il arrivé un peu tard sur la scène électorale. On ne peut pas en dire autant pour Marine Le Pen, qui s’est totalement reniée, politiquement et idéologiquement. Hier, elle était contre l’Europe, aujourd’hui, elle ne veut plus en sortir mais remettre en cause son mode d’organisation et de fonctionnement.
La stratégie, c’est ce qui a manqué à Jean Luc Mélenchon qui oublie simplement que la politique, c’est de la mathématique. La France insoumise aurait dû se rapprocher du parti communiste de Fabien Russel pour être au second tour. Les deux partis ont le même électorat. Jean Luc Mélenchon a obtenu 22% , Fabien Russel 2%, ce qui donne un total de 24% supérieur aux 23% de Marine Le Pen. Un duel au second tour Emmanuel Macron/ Jean Luc Mélenchon aurait certainement emporté la Macronie.