Un vrai cri de cœur pour ces « cambodgiens », devenus des « kossovars », des étudiants qui, faute de mieux, squattent dans les amphithéâtres
Qu’est-ce qui pourrait être à l’origine de cette dégradation de la situation de vie dans les cités universitaire ? Il va être dit qu’à l’observation, certainement que tout ce qui concourait à l’amélioration des conditions de vie et de travail des étudiants a été supprimé.
Avec à l’appui la rébellion de septembre 2002 enterrant l’appareil éducatif ivoirien aggravée par une gestion calamiteuse à la suite de la crise postélectorale 2010-2011. Ce qui débouche sur les états généraux de l’école sans courage menés par Mariatou Koné de l’Education sans son collègue de l’Enseignement Supérieur concerné en l’espèce, face à ce spectacle indigne, à la vue d’une vidéo de la descente aux enfers universitaires des étudiants. Voici le commentaire d’un observateur, parent d’élève et d’étudiants. Suivez avec ledebativoirien.net.
ce spectacle indigne
« Je suis choqué parce que j’ai eu la chance d’être de l’époque du « Doux était doux », comme l’a chanté Big Sat. On avait des chambres en cités universitaires, les restaus fonctionnaient, on bénéficiait de bourses et de cars de transport gratuits, etc.
Mais l’inclassable Houphouêt, l’inégalable Boigny est parti depuis 1993 et, tout tombe de Charybde en Scylla. C’est vrai qu’au soir de sa vie et sans emprise réelle sur l’État, tout a commencé à partir en vrille, en 1990, avec les programmes d’ajustement structurel ou P.A.S, qui ont supprimé tous les avantages, à commencer par les internats. Et aujourd’hui, la dure réalité est là. L’école, qui n’est plus la priorité des priorités, est la dernière roue de la charrette. La Côte d’Ivoire a été humiliée en étant classée avant-dernière au niveau de l’école primaire, au plan africain.
Sous l’impulsion de la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, des états généraux ont été organisés depuis juillet 2021, pour redresser le tir. Et au moment de la validation, cette semaine, de ces travaux, cette vidéo, devenue virale, secoue la toile. L’université nationale est aussi dans le coma. Les salles et les amphis sont largement insuffisants, les chambres en cités (dont nombre sont fermées) sont devenues rares face au nombre élevé d’étudiants.
Et alors de « cambodgiens », c’est-à-dire les étudiants non logés qui, à l’époque des Didier Bilé et les « Parents du Campus », partageaient la même chambre que leurs amis bénéficiaires, nos enfants et étudiants sont aujourd’hui devenus des « kossovars », c’est-à-dire des étudiants qui, faute de mieux, squattent dans les amphithéâtres. Le spectacle, qui traduit l’état de délabrement de nos temples du savoir, est indigne de la Côte d’Ivoire. C’est une tache sombre au milieu du beau tableau de tous les travaux d’envergure engagés pour le rayonnement du pays », un cri de cœur de F. M. Bally
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HM
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