L’esplanade de la primature Plateau a été l’espace du pugilat social entre les centrales syndicales et le Premier ministre Patrick Achi assisté des membres de son gouvernement, le 1er mai 2022. Jour du rappel des sacrifices des travailleurs, renouvelé chaque année et ce, depuis 136 ans dans le monde libre. Patrick Achi a écouté, comme chaque année et a pris bonne note comme chaque. Et transmettra les notes prises, comme chaque année au Chef de l’Etat, seul ordonnateur qui ne ménagera aucun effort…
Il a été rappelé aux syndicats le progrès fait malgré la rupture depuis 2 ans pour cause de la COVID. La reprise de la célébration de la fête du Travailleur est perçue comme une victoire démocratique et celle de la célébration des libertés. Ce qui consacre l’existence des syndicats et non une routine, mais un rendez-vous de donné et recevoir entre le gouvernement et les syndicats.
En 2021 a été annoncée la révision du Code travail, toujours en cours à l’effet de l’adapter aux réalités et à l’environnement du travail. Le gouvernement pour une parfaite maitrise de la situation joue la carte du dialogue social, ce qui marche bien. Avec a naissance d’une alliance de collaboration entre les centrales syndicales et le gouvernement.
La protection sociale a occupé une dimension importante lors de l’exercice d’écoute, ce 1er mai 2022, mais aussi les insuffisances de la couverture maladie universelle, du régime social des travailleurs privés informel qui compte 87% des acteurs actifs estimés à plus de 65000 travailleurs informels recensés par la CNPS.
Selon le gouvernement, la Couverture maladie universelle a touché plus de 3 millions de personnes recensées avec un élargissement de la carte de soins aux maladies comme le diabète et l’hypertension artérielle. Mais la question du Personnel domestiques a été au cœur des différentes réclamations et recommandations.
Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale HUMANISME note que «la souveraineté de la Côte d’Ivoire se mesurera par son autosuffisance alimentaire. Transformer notre agriculture, c’est transformer notre jeunesse. Il faut une Justice sociale pour que demain ne meurt jamais », dit-il en réclamant la revalorisation du salaire du secteur agricole.
Quand Kitibo Yves de la centrale UNATRACI, interpelle le gouvernement sur la nécessité que d’étendre la prime des fonctionnaires à toutes les catégories d’emploi et de fonctions, car, «une seule catégorie de fonctionnaire bénéfice de primes. La liberté syndicale est foulée aux pieds part des ministres, avec une forte menace sur la sécurité des syndicalistes…».
Pour Traoré Yacouba, de la FESACI, «2021 a enregistré, le licenciement de 5019 travailleurs, la traque des membres des syndicats à la Fonction publique. Nous interpellons les ministres Désirée Anne Oulotto de la Fonction Publique et Koné Mariatou du ministère de l’Education nationale pour mettre fin à toutes ces menaces discriminatoires et à cette injustice…». Il réclame réparation et remboursement aux sociétés de téléphonie mobile pour avoir grugé les consommateurs durant plusieurs années via leurs services de paiement, avant l’avènement de Wave.
Boga Dago de la Centrale DIGNITE, plaidera pour le paiement de la pension des Commissaires et officiers de police de la promotion 2010 ayant fait valoir leur droit à la retraite récemment. Il met un accent particulier sur le respect des droits par les membres du gouvernement, des cadres de l’administration publique des Travailleurs de maisons, en ne les déclarant pas. Il plaidera aussi pour l’augmentation de la prime de transport des fonctionnaires qui est de 7000F, quand elle est pour le privé à 30 000F. Il dénonce, la Couverture Maladie Universelle avec une cotisation obligatoire sans soins pour les populations. Avec un réel mépris des agents de la santé envers des malades. Il dénonce également la redevance RTI.
Akanza Koffi Joseph de l’UGTCI, fait remarquer que, toutes les revendications des centrales syndicales sont anciennes, puisque le gouvernement ne parvenant pas à les résoudre, il est difficile d’en rajouter de nouvelles, qui pourtant sont persistantes et pesantes. Le cas de plusieurs employés renvoyés des sociétés, dont la Sicogi, Air ivoire, Comium Green etc. pèsent.
Le Premier Ministre consacrera au moins deux heures d’écoute aux centrales syndicales. Et voici sa réponse : «Je vous ai écouté au nom du Président de la République. L’une de vos préoccupations est du fait du choc extérieur lié à la guerre de l’Ukraine. La côte d’Ivoire a subventionné le coût de gaz, le prix du pain et fait le plafonnement des prix de certains produits de premières nécessité….Soyez tous rassurés que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour trouver solution à vos doléances. Demeurez tous dans un climat de dialogue social…», signe le premier ministre Patrick Achi.
Ledebativoirien.net
H.MAKRE
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