Souleymane Diarrassouba leur réitère la compassion du président Alassane Ouattara
Le ministre du commerce, Souleymane Diarrassouba a apporté, vendredi 5 mai dernier, un don de 20 millions de francs CFA aux sinistrés du grand marché de Yamoussoukro. Un témoignage de la compassion et du soutien du président Alassane Ouattara, après l’incendie du grand marché. Tout en exhortant les commerçants à s’approprier les mesures gouvernementales au risque de subir les sanctions telles que prévues par la réglementation en vigueur.
Les sinistrés du grand marché auront retenu de la visite de ministre, Souleymane Diarrassouba qu’il a apporté une bonne nouvelle du gouvernement. Cet incendie marché qui a occasionné d’énormes dégâts matériels et économiques, a fait encore parler le cœur du Chef de l’État Alassane Ouattara. Il a octroyé un important don de 20 millions de francs CFA aux commerçants sinistrés.
«Je voudrais symboliquement, au nom de son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République, vous faire un don de 20 millions de FCFA afin de soulager un tant soit peu vos douleurs », a-t-il annoncé. Il a ainsi fait comprendre que le fléau des marchés de détails qui brûlent interpelle l’Etat au plus haut niveau. Vu leur rôle dans l’économie de la Côte d’Ivoire en général et leur impact socio-économique en particulier sur les populations. Notamment les commerçants et les consommateurs ainsi que les acteurs de la chaîne de production des biens échangés au niveau des marchés.
«Les marchés de détails constituent l’espace privilégié où s’effectue l’écoulement final des produits aussi bien vivriers que manufacturés. Ils favorisent, par ailleurs, la consommation en raison d’une part des prix accessibles qu’ils offrent aux ménages à revenu relativement faible.
Et d’autre part, des petites quantités de marchandises qu’ils leurs procurent. Les marchés de détails constituent également le lieu d’insertion socioprofessionnelle, par excellence, des couches sociales défavorisées, notamment les jeunes déscolarisés.
Mais aussi, les femmes sans qualification professionnelle et ayant des moyens limités. Ainsi, si le phénomène des marchés qui brûlent, décime le tissu commercial, anéantit les revenus de nombreuses familles vivant des activités qui se déroulent sur ces marchés, aggravant ainsi le chômage en Côte d’Ivoire », a-t-il déploré.
Les ministre Souleymane Diarassouba a soutenu qu’en vue d’apporter des solutions concertées et durables à ce fléau et à toutes les autres problématiques de la gouvernance des marchés, son département a organisé, du 18 au 20 décembre 2020 à Grand-Bassam, les états généraux des marchés qui auraient porté fruits. «Les recommandations de ces assises portent, entre autres, sur (i) l’élaboration d’un code des marchés pour régir l’organisation et le fonctionnement des marchés, (ii) la mise en place d’une structure de contrôle et de développement des marchés et (iii) la mise en œuvre d’un plan d’urgence de réhabilitation et de construction de marchés modernes d’un montant de 350 milliards de FCFA.
Ces conclusions ont été adoptées par le Conseil des Ministres, en sa séance du 20 décembre 2021. Ainsi, le code des marchés va moderniser le mode de fonctionnement et de gestion des marchés par l’apport de solutions durables aux problématiques de l’insalubrité, l’insécurité, la non-sectorisation, la saturation, le manque d’équipements de stockage et de conservation des produits, l’accès difficile à l’électricité et à l’eau ».
S’agissant des marchés de gros et des centres de collecte et de groupage des produits vivriers, il confie que le ministère du commerce bénéficie d’un financement de 80 milliards de FCFA dans le cadre du projet de développement des chaînes de valeur vivrières (PDC2V) pour la construction des marchés de gros d’Abidjan, Abengourou, et Daloa avec leurs centres de collecte et de groupage.
Par ailleurs, a révélé Souleymane Diarrassouba, «le financement de 900 millions FCFA acquis auprès de la Banque Mondiale, dans le cadre du projet PIDUCAS. Il permettra de doter, cette année, le Marché de Gros de Bouaké de nouvelles infrastructures, notamment un pont bascule, une aire de séchage et une station de lavage des produits avant leur mise sur le marché.»
Dans son propos, la commune de Yamoussoukro n’est pas en reste concernant les marchés de détails. «Conformément au plan d’actions prioritaires du Ministère en charge du Commerce, sept (7) localités dont Yamoussoukro ont été retenues pour la construction d’un marché de détail pour un montant de 49 milliards de FCFA. Et sept (07) autres localités verront la réhabilitation de leur marché pour un montant de 2,510 milliards de FCFA.
En outre, dans le cadre du programme d’urgence de soutien aux filières agricole (PURGA), le Gouvernement a accordé un financement de 6,2 milliards de FCFA au Ministère en charge du Commerce pour la mise en place par l’OCPV de quarante (40) marchés ruraux dans toutes les régions du pays en vue de l’amélioration de la collecte des produits vivriers et de la facilitation de leur commercialisation par les producteurs », a-t-fait savoir.
A l’entendre, la volonté du Gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail dans le secteur du commerce contribue à environ 13% du produit intérieur brut. Des opportunités qui découlent de la matérialisation de cette volonté de redynamisation du secteur du commerce sont énormes selon lui.
«Mon Département ministériel a initié plusieurs projets, en l’occurrence la construction du Parc des Expositions d’Abidjan dont la livraison est prévue pour le mois de Décembre 2022 ; la carte de commerçant qui vous offre d’énormes opportunités. Notamment la reconnaissance de la qualité de commerçant, la facilité d’obtenir des visas de voyage, l’accès aux crédits bancaires à travers les fonds de garantie et de financement constitué par le projet.»
Il en invite alors les commerçants à s’inscrire dans la modernité en se faisant établir leur carte de commerçant qui leur permettra non seulement de bénéficier des prestations de la Mutuelle des Commerçants, en cours de création. Mais aussi d’offrir une couverture d’assurance pour les sinistres liés aux activités commerciales telles que : les incendies de marchés, les inondations, les accidents, les destructions de marchandises, les décès, les vols, et bien plus encore.
D’après lui, cette situation s’est exacerbée en ce début d’année 2022 avec le conflit entre le Russie et l’Ukraine. Face à cette tension inflationniste observée sur les marchés, le Gouvernement a pris un ensemble de mesures pour protéger le pouvoir d’achat des populations.
«Ainsi, il a instauré une subvention partielle des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil pour un montant de 120 milliards de FCFA, de janvier à avril 2022, le plafonnement, sur trois mois, des prix de produits dont les prix sont réglementés. le renforcement de la surveillance du marché pour s’assurer du respect de l’affichage des prix règlements, l’exonération de droits de douane sur les importations de blé et une subvention accordée aux meuniers.
Je profite de cette tribune pour exhorter les commerçants à s’approprier les mesures gouvernementales au risque de subir les sanctions telles que prévues par la réglementation en vigueur ». Ils sont tous bien prévenus
Ledebativoirien.net
Hortense Loubia Kouame
A Yamoussoukro
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