« La ZLECAF est un marché considérable avec d’énormes potentialités et des richesses énormes. Elle stimulera le commerce intra-africain et va sûrement augmenter la croissance sur le continent. L’Afrique gagnera alors en prospérité. En ce moment, le continent garantit les emplois, crée des richesses et se donne les recettes pour investir dans les secteurs sensibles de la santé, de l’éducation et des infrastructures.
Représentant le Président de la République Alassane Ouattara , le Premier Ministre ivoirien, Patrick Achi intervenant sur le thème » En quoi la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui a été créée en 2012 peut-elle aujourd’hui aider à une émergence de l’Afrique ? « , a indiqué, que l’Afrique est un marché très attractif avec la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).
Pou lui, la ZLECAF qui permet un libre accès aux produits de base, biens et services en Afrique, « est une chance pour toute l’Afrique ». Car elle favorisera la création d’emplois et assurera une vitalité des économies africaines. Il soutient que le libre-échange en Afrique a de nombreux avantages dans tous les secteurs. Prenant l’exemple des transports, Patrick Achi a expliqué que si la ZLECAF est pleinement mise en œuvre, elle augmentera considérablement les flux de trafic sur tous les modes de transport routier, ferroviaire, maritime et aérien. Elle augmentera également, de manière significative, les besoins en équipements pour tous les modes de transport.
Mais pour que le libre échange profite à l’Afrique, a-t-il poursuivi, il faudra, non seulement qu’elle produise en quantité, à travers la mécanisation de l’agriculture, l’utilisation d’engrais et la sélection des semences. Mais, aussi qu’elle passe à la transformation de tout sur place jusqu’au produit fini. Selon lui, transformer les matières premières est donc le vrai défi de l’Afrique.
Un défi qui permet de résorber la main-d’œuvre massive du continent tout en garantissant des revenus convenables pour les caisses publiques.
Le cas du cacao ivoirien qui, non transformé, fait perdre de l’argent aux caisses de l’Etat et aussi aux agriculteurs qui peinent à assurer l’éducation de leurs enfants, Patrick Achi a déploré que sur 105 milliards de dollars (53 000 milliards de FCFA) que rapporte la chaîne des valeurs des produits agricoles, ceux qui défrichent la terre et leur pays ne gagnent que 5 milliards de dollars.