Face à la communauté baoulé d’Abidjan et banlieue conduite par ses différents chefs traditionnels, le ministre Kouadio Konan Bertin, cadre de ladite communauté qui a en charge, le ministère de la Réconciliation et de cohésion nationale a déclaré, ce jeudi 19 mai 2022 avoir fait le bon choix dans sa trajectoire politique. Celui de la paix: «Je suis PDCI RDA, j’ai mené les combats que j’ai pu mener, mais aujourd’hui, si je dois réussir, je suis obligé de me ranger derrière la vérité…»
Au nombre 250 chefs traditionnels de la communauté baoulé vivant à Abidjan et banlieues, ils sont venus au district d’Abidjan appuyés de plusieurs ressortissants; femmes, hommes, et jeunes, à l’appel du chef Nanan KOUASSI Kouakou Nestor, chef des ressortissants Gbro de la commune de Treichville. Ils étaient là, pour traduire leur reconnaissance au chef de l’Etat Alassane Ouattara pour le choix de leur fils Kouadio Konan Bertin, à qui, il confie le ministère à charge de la réconciliation et de la cohésion nationale, en Côte d’Ivoire.
Cependant, pour réussir cette mission estime le nommé, le soutien de sa propre communauté lui est plus qu’utile. Les 250 chefs traditionnels baoulés vivant à Abidjan et banlieues ont affiché leur soutien total au ministre Kouadio Konan Bertin, qui, notant la portée de ladite rencontre soulève le défi qui est le sien et désormais le leur. Et là, dans un franc parler.
«Un bon baoulé sait, ce que c’est la fidélité, et la loyauté. Le chef de l’Etat m’a confié une mission délicate, difficile, importante. Je ne peux pas l’exercer, puis réussir si je n’ai pas sa confiance. Je ne peux pas avoir sa confiance, si je ne suis pas loyal, si je ne suis pas fidèle.
Je suis PDCI RDA, j’ai mené les combats que j’ai pu mener. Mais aujourd’hui, si je dois réussir cette mission de réconciliation nationale, je suis obligé d’écouter et de me ranger derrière la vérité. Parce que, ce qui sème le désordre dans la communauté, c’est le mensonge, l’injustice. Parce que, s’il n’y a pas l’injustice entre nous, qu’il n’y a que la vérité, il y aura forcément, la cohésion, l’harmonie et le bonheur entre nous », plante-t-il comme base à sa démarche argumentative pour appeler à l’union et à l’unité au sein de toute la communauté baoulé sur tout le territoire ivoirien, et spécifiquement Abidjan.
« (…) le peuple baoulé, mieux que quiconque doit savoir que pour la paix, il n’y a pas de sacrifice qui soit grand. Et moi j’ai fait le choix de servir la paix dans notre pays…A un moment donné, il faut prendre son courage à deux mains et de dire, tout ce qui peut nous maintenir dans cette logique de guerre, il faut le balayer.
Et ça, ça m’a conduit à être candidat en 2020. On ne m’a pas compris, on m’a traité de tous les noms. J’ai laissé pour moi, à Dieu. Parce que, je savais très bien le chemin que j’ai emprunté. Je sais sur quoi ça va aboutir. Et quand ça va aboutir, ça va profiter à tout le monde. La paix profite à tout le monde, aujourd’hui. Et c’est parce qu’il y a la paix que les partis politique vont s’organiser entre eux pour aller devant le peuple avec chacun son programme et les Ivoiriens vont choisir entre les programmes…. ».
Des divisions internes au sein de la communauté
Au cours de cette rencontre somme toute de vérités, plus loin, le ministre de la réconciliation et de la cohésion sociale, cadre baoulé dira aux chefs de sa communauté d’Abidjan et banlieue, ce qu’il attend d’eux: « Je dois m’appuyer sur vous pour réussir, mais si vous-mêmes, vous n’êtes pas unis, vous êtes divisés, comment je peux aller voir les autres.
La communauté baoulé ici à Abidjan est l’une des communautés où il y a beaucoup de palabres…Je suis inquiets…Aidez-moi à mettre de l’ordre définitivement dans la communauté baoulé…C’est l’argent qui divise tous les chefs de la communauté…Il faut qu’on sente que le peuple baoulé à Abidjan est uni et qu’il se reconnait en un chef… Il y a un seul trône…
Regardez à Yamoussoukro, dans la cour d’Houphouët-Boigny, il y a Augustin Thiam, Augustin Danhouët…comme chef des Akouê…Tout cela n’honore pas. Il y a une vérité qu’on refuse de dire au baoulé et aux Ivoiriens…Si je dois réconcilier la Côte d’ivoire entière, il faut d’abord que de l’ordre soit mis chez moi à la maison. C’est comme cela que j’aurai la force pour réconcilier la Côte d’Ivoire… »
Le ministre Kouadio Konan Bertin prend alors un engagement : «A partir de juillet, je dois me rassurer qu’ici à Abidjan, quand on dit tel chef tout le monde applaudit…Il faut qu’on mette de l’ordre à Abidjan et Abidjan va dire, ce qui se passe n’honore pas le peuple baoulé. Là où il faut dire la vérité, il faut la dire.
Parce qu’il y a un proverbe de chez moi qui dit, ‘‘quand tu vois la vérité entre les jambes de ta maman et que tu l’enlèves, on ne pourra pas dire que tu voulais faire fait autre chose’’. Ce matin est un grand jour, une grande rencontre que Dieu nous a donné. Nous devons nous mobiliser pour la paix…Si on m’a confié le ministère de la Réconciliation, c’est à vous mes parents qu’on a confié le ministère de la réconciliation et de la cohésion sociale…Je suis venu pour vous confier mon ministère…Je sais qu’un soleil nouveau va se lever…»….
KOUADIO Konan Bertin ayant pris la pleine mesure des problèmes qui minent la chefferie de la communauté baoulé d’Abidjan et banlieues compte apporter sa contribution pour son unité. Les chefs de la communauté baoulé se sont réjouis au terme de la rencontre du maintien de leur fils à la tête de son département ministériel. Il y a eu des départs retentissants dont celui d’Alain Richard Donwahi, défrayant la chronique, avec les crises dans les bois et forêts en Côte d’Ivoire…
Les chefs déclarent que cette rencontre du jour est l’expression de leur reconnaissance effective au président Alassane Ouattara, puisqu’en faisant confiance à l’un de leurs enfants, c’est au peuple baoulé qu’il fait confiance. Ils ont alors prié leur fils KKB d’obtenir une audience auprès du chef de l’Etat afin de le lui exprimer de vive voix.
Par la voix du chef Nanan Kouassi Kouakou Nestor, cette communauté s’engage à accompagner le processus de la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire, qui passe par une réconciliation interne.
Ledebativoirie.net
H. MAKRE
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