Un fait qui paraît d’ordinaire anodin mérite tout de même d’être souligné ici : il s’agit du cas des travailleuses et travailleurs domestiques appelés communément bonnes ou boys, mais qui sont, au sens propre du terme, des travailleuses et des travailleurs.
«Cela voudrait dire qu’en Côte d’Ivoire, les Ministres, les Présidents des Institutions ainsi que les membres de ces Institutions, à savoir : les Députés, les Sénateurs, les membres du Conseil Economique et Social, etc. de même que les Directeurs Généraux et Centraux de l’Administration publique, les Préfets et les Sous-Préfets, pourtant tous payés sur la base des deniers publics, ne déclarent pas à la CNPS leurs personnels domestiques, privant ainsi ces travailleurs de la protection sociale. Il s’agit bien ici de cas de violations de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, reprise par le Préambule de notre Constitution », coupe-t-il net.
La CISL-DIGNITE pense que l’Etat devrait en faire de même pour la déclaration à la CNPS des travailleuses et travailleurs domestiques. C’est pour cette raison que la CISL-DIGNITE recommande à l’Etat que la déclaration à la CNPS de son personnel domestique, soit une des conditions préalables à la présentation de candidature aux différents postes électifs ».
Selon le syndicaliste, une telle conditionnalité permettra de faire des résidences des Autorités ivoiriennes, le cadre du travail décent. « Ainsi-poursuit-il-nos Autorités consommeront décent, par le simple fait qu’elles bénéficieront désormais des services prestés par un personnel déclaré à la CNPS.
Pour toutes ces raisons, la Centrale Dignité fait le plaidoyer à l’Etat, de ratifier la Convention n°189 de l’OIT sur le travail domestique, « et d’en faire une large promotion, comme il le fait si bien concernant la déclaration d’impôts». Si, après cela, les travailleuses et travailleurs domestiques, n’ont pas bien tenus la maison. Le Premier Ministre, Patrick est saisi.
Ledebativoirien.net
H. Makré