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Grosse fronde au PDCI-colère des militants: la grogne monte, monte, contre Ezaley et Kablan Ehouman Dircab de Bédié-Que va faire le président face à ses hommes?

Le silence vertueux est cardinal chez le président Aimé Henri Konan Bédié. Mais,  il commence à agacer petit-à-petit, certains de ses lieutenants. Ils sont gonflés à bloc. Et pour cause. Coup sur coup, des communiqués sont  publiés par sa jeunesse et des militants de son parti en l’espace de quelques heures, le jeudi 12 mai 2022. Il y a le feu qui couve à la maison.

C’est le bureau national de la Jeunesse du PDCI urbaine avec son président  Valentin Kouassi, qui,  devant les publications et déclarations tous azimuts sur les réseaux sociaux et dans la presse nationale qui commence par appeler à l’union de tous les cadres. Il  pousse le pion : «La JPDCI-RDA urbaine interpelle le Président du Parti sur les discordes qui existent entre certains cadres depuis le sommet jusqu’à la base et qui fragilisent la bonne marche de notre cher parti…».

Une colère latente

Mais, un autre groupe de militants, ce même jeudi 12 mai, non satisfaits des observations du président de la JPDCI poussent,  un peu plus  loin le pion dans  la manifestation du mécontentement qui commence  à se généraliser en affirmant clairement :

«Le Parti est secoué par une crise interne sans précédent due à des agissements de Messieurs Ehouman Bernard et Ezaley Georges qui foulent au pied les valeurs fondamentales du Parti, le dialogue, la justice, le respect et la discipline. Le copinage, les frustrations et les nominations fantaisistes sont constatés çà et là. Aujourd’hui le Président Bédié est en deuil. Tous les militants du PDCI-RDA sont en deuil.

Et c’est en ce moment douloureux que Monsieur Ezaley Georges procède à des nominations au sein des délégations. Le fait-il dans son propre intérêt ou dans l’intérêt du Parti ? ».

Au PDCI, les deux cités dit-on seraient dans l’intimité du président Henri Konan Bédié. Une  proximité qui pourrait justifier leur liberté d’action, au sein dudit parti.

Pour le premier cité, Georges Philipe EZALEY  dit-on, qu’il  est à lui seul: Secrétaire exécutif, chef du secrétariat exécutif adjoint, secrétariat exécutif chargé des sections, délégations départementales, communales et les relations avec les partis Politiques Nationaux, Coordonnateur Général Délégué chargé des régions du Grand Sud,  Coordonnateur Général du Comité chargé de la gestion et du suivi des élections.

Comment peut-il s’empêcher d’éparpiller au sein du parti, cette hyper puissance qu’il tire de la nouvelle réforme opérée par le  président  Bédié lui-même?

Et le second ! C’est que par une décision du 4 novembre 2021, n°0066 portant, fonctionnement de la direction financière du PDCI RDA, celle-ci et tous les services qui y sont liés sont, désormais, directement  rattachées au président du parti, Bédié. Elle doit son exécution au Directeur du Cabinet du président du parti, Ehouman Bernard.

On peut compléter le tableau de bord de ce cadre avec les autres  titres flambants: Secrétariat Exécutif Chargé des délégations extérieures;  Membre du comité Politique du PDCI-RDA; Coordonnateur Général du Comité Politique chargé de la mobilisation et du développement des ressources,  Délégué communal de Bongouanou,  Coordonnateur de la Grande cellule de communication, Trésorier de l’ONG Servir (de l’épouse du président du parti) et enfin, Directeur de cabinet du Président Henri Konan Bédié.

Ce dernier titre boucle la boucle de l’hyper agissement de ce cadre, soutiennent  le  militants désabusés et certainement dans l’étouffement. Il faut respecter  le credo d’apaisement du parti. Mais, comment ces cadres-là peuvent-ils, tous deux résister à la tentation du «tout occuper» en surfant sur la relation bien poussée qu’ils ont  avec l’ex-président ivoirien?

Selon, ces  militants  mécontents au sein du PDCI, la seule arme dont  ils disposent encore, reste les communiqués de presse visant à interpeller le Président Henri Konan Bédié, les Vice-Présidents et les membres des instances du Parti sur les réels dangers qui guettent le Parti de Félix Houphouët-Boigny.

Ils vont de ce fait dégainer:  «Les cas de Yopougon, Port-Bouet, de Cocody où les délégués ont été débarqués sont les plus édifiants. Tous ces faits mettent en mal la cohésion du parti et inquiètent les militants. Le moment est donc arrivé pour déjouer tous les plans diaboliques orchestrés par Messieurs Ehouman Bernard et Ezaley Georges pour l’installation de nouveaux Délégués acquis à leur cause afin de contrôler le Parti et éjecter le Président Bédié au Prochain Congrès du PDCI-RDA.

Nous demandons le rétablissement des Délégués qui ont été destitués de façon injuste et la démission de Messieurs Ehouman Bernard et Ezaley Georges pour un PDCI-RDA fort et conquérant….».

Le président Bédié  qui  vit en ce moment  même, la douleur de la perte de son aîné, Nanan Bédié Marcellin, aura-t-il une autre oreille attentive aux griefs de ses  lieutenants ? Par ailleurs, le PDCI prend-t-il conscience qu’il fabrique ses mécontents de toutes  pièces dans son dispositif pour la conquête des sièges aux élections locales prochaines, ainsi que la présidentielle de  2025 ? De  leur côté, les indexés restent pour  l’heure, silencieux sur les accusations  portées contre eux.

Ledebativirien.net

Hervé Makré

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