Richard Bell, Ambassadeur des USA à la journée de la presse Abidjan : «Malgré leur force brutale, les tyrans ont peur du peuple. C’est vis-à-vis de l’État que se situe la liberté de la presse»
par H. Makré
Après une marche habituelle dans la commune de Cocody, où loge le Chef de l’Etat, c’est le stade de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne qui a servi de cadre des messages aux gouvernants, émis par les journalistes et certains acteurs de la protection de la liberté d’expression. Il y a été clairement déclaré que le numérique a révolutionné la diffusion de l’information, la portant loin et partout à temps réel grâce à l’internet. Et que le numérique a étendu la dimension du possible de l’information, non sans conséquences.
C’est pourquoi, le ministre de la communication et de l’économique numérique a conçu un vaste projet de communication avec discernement dans l’usage avec professionnalisme du numérique. Assurer la protection des plateformes des médias est un projet irréversible pour le ministre…», a déclaré Claude Adou, directeur du cabinet et représentant du ministre de la communication et de l’économie numérique, Amadou Coulibaly.
Richard Bell, Ambassadeur des USA à Abidjan, affirme que la meilleure façon de lutter contre la tyrannie, c’est la liberté d’expression. «Malgré leur force brutale, les tyrans ont peur du peuple. C’est vis-à-vis de l’État que se situe la liberté de la presse», appuie le diplomate. Pour lui, les gouvernements savent que certains journalistes ne se sentant pas en sécurité s’autocensurent. « Alors qu’ils aident le peuple à mieux connaître des faits…».
Omar Diop, représentant chef du bureau UNESCO en Côte d’Ivoire a rappelé que c’est cette institution qui est à l’origine de la célébration de la liberté de la presse, depuis 1993, suivant la recommandation de Windhoek, en Namibie en 1991. «En Côte d’Ivoire cette journée est celle du soutien aux journalistes et au respect de la liberté…».
Jean Claude Coulibaly, président de l’Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire-UNJCI, s’est dit heureux de la tenue de cette journée internationale de la presse en Côte d’Ivoire pour «repenser le métier d’informer, lui-même changeant. Il nous faut nous adapter au nouveau mode de communication. Car l’avènement des médias numériques nous invite à repenser notre métier…», précise le président l’UJNCI.
Sécurité des journalistes, réduction des méfiances vis-à-vis des journalistes, accroître la sensibilisation contre les Fake news, voici ce qui est célébré à la journée de la liberté de la presse, en Côte d’Ivoire. Le 12 mai 2022, un panel lié à la liberté de la presse se tiendra à la maison de la presse, sur la menace sur l’écosystème des médias. Une réflexion sur les attentes pour l’amélioration des conditions d’exercice pour les journalistes en Côte d’Ivoire. Il y a donc une nécessité de poursuite de la sensibilisation des gouvernants.
H. Makré
ledebativoirien.net