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Abidjan-recrutement des docteurs-le ministre Adama Diawara déroule: «Je n’ai pas envie d’être un ministre parmi tant d’autres»

C’est un  ministre dégageant  de  l’énergie qui a été face  aux  journalistes, ce vendredi 17 juin 2022 au Plateau, à son cabinet. Le professeur Adama Diawara, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique faisant,  le  point du concours 2022 du recrutement des Assistants dans  les universités et Ecoles supérieures ivoiriennes a livré, une  vision pour département dont il a la charge.  Laissant derrière, la secousse de  la crise des docteurs non recrutés, en fixant les défis  à relever.

«Les besoins exprimés font exactement 692 postes, à ceux-ci, il faut ajouter 50 postes pour  l’université de  Bondoukou qui va ouvrir. Ce qui fait en tout, 742 postes en termes de besoins. Or l’Etat crée 660 postes. Soit 89% de taux de satisfaction des besoins des structures d’enseignement supérieur et de recherche. La Côte d’ivoire est  le seul  pays en Afrique qui fait cela. Je mets  quiconque au défi…. Les candidats non-admis  doivent s’apprêter pour  octobre 2022», commente le ministre eu égard aux résultats du concours de recrutement  2022 dans l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Il rassure.

 «Au terme du  processus,  il va nous rester 102 postes auxquels, il faut ajouter les 50 de l’université de  Bondoukou, soit un total de 152 postes à pourvoir. Ces  152 postes seront remis à concours en octobre prochain. Nous  ne  pouvons  pas laisser  des postes non  pourvus, alors que  nous avons encore des docteurs  non recrutés», affirme  le  ministre avec un réel satisfecit dans  la tâche  à accomplir. Mais, il sait raison garder.

 «Il y a eu  un  ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique  avant  moi. Il en aura après  moi. Je ne suis que de  passage. Je suis  là pour  le temps, pendant lequel  le  Président  de la République estimera que  je suis  bon  pour  le service.  Donc pour  le peu de temps que  j’ai  à passer ici, j’essaie de  faire ce que je peux pour  mériter la confiance et du  Président de  la République et des  ivoiriens.  Parce qu’ici, nous bossons pour la Côte d’Ivoire.  Il ne faut pas  l’oublier.

Il faut faire en sorte que  les  missions qui sont assignées au système de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique soient  réalisées. On se bat au quotidien  pour cela, tout simplement. Parce que  moi, je n’ai pas envie d’être un ministre de  l’Enseignement supérieur parmi tant d’autres. Je veux que  le  jour,  je ne suis  pas  là, on retienne que : ‘‘il est venu, le temps  qu’il a  pu passer,  il a fait ça’’. Parce que  pour  moi c’est cela. Sinon, si c’est  pour  passer  comme ça, cela ne sert à  rien.

On a une  mission. Sinon  le  ministre n’est  pas  un superhomme, il n’a pas relevé tous  les défis. Pas du tout.  Il y a plein de défis  à l’Enseignement supérieur. On essaie.  C’est  comme  une maison qu’on construit, brique  par brique. On essaie d’aborder  les problèmes un à un ; de les résoudre en partie. Si on peut totalement,  on le fait totalement. Si on ne peut pas, on résout  en partie.

Mais, vous savez, tant que la marche continue, le balancement des bras continu. Parce que  le système de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est aussi dynamique  que  la vie de tous  les  jours. Parce qu’au fur et  à mesure que  vous résolvez un  problème, il y a des nouveaux  qui  peuvent  surgir. Donc  on ne finit jamais.

C’est pour cela que  chaque  ministre qui passe essaie  de faire ce qu’il  peut, parce que  les défis  de leur H n’est  pas forcément les défis de  leur H’ (H prime). Le  ministre, tant qu’il a la confiance du  Président  de la République, il continuera sa tâche avec  l’appui de ses collaborateurs. Dieu merci, j’ai des collaborateurs aussi compétents que dévoués ; parce que  le  ministre  lui seul  il n’est rien. Il n’est rien  s’il n’a pas de collaborateurs  qui sont efficaces, compétents, dynamiques, qui en veulent. 

Voilà et j’ai la chance d’avoir de très grands  collaborateurs. Je pense que  les ivoiriens sentiront quand  même qu’ils ont un ministère qui essaie tant bien que mal de faire face aux problèmes de l’Enseignement supérieur….», soutient calmement  le  ministre Adama Diawara.

Imprimer une nouvelle vision

Pour lui, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique fait face  à un certain nombre de défis qui sont des problèmes  structurels  du système, au nombre desquels l’insuffisance du nombre d’enseignants  dans certaines spécialités, ce qui  créent des  perturbations sur les campus entrainant la superposition des années académiques avec le frein  à la mobilité des apprenants.

« Devant cette situation depuis l’arrivée  du  président  Alassane Ouattara beaucoup d’efforts sont faits en créant chaque  année un certain  nombre de  postes budgétaires pour  le recrutement  des assistants, des assistants chefs de cliniques et des attachés de recherches», indique-t-il et de poursuivre, vers  la réforme du doctorat.

«Pour éviter cette histoire de docteurs non recrutés, et aussi pour une cohérence et de complémentarité de notre système d’enseignement supérieur, et même d’efficacité, de compétences avérées, aiguisées de nos enseignants-chercheurs et chercheurs,  nous allons basculer de la formation doctorale aux Ecoles Doctorales qui vont faire de  la mutualisation. Parce qu’une  Ecole doctorale, elle est formée, créée pour une thématique  bien précise. Comme cela, toutes les universités et entreprises qui sont concernées viennent intégrer  l’Ecole  doctorale». Une vision qui annonce de  grands pas vers une  adéquation, formation et  emploi, en Côte d’Ivoire.

Ledebativoirien.net

H. MAKRE

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