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Côte d’Ivoire-Amédé Kouakou met fin au débat avec le péage officiel de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam : «Le voyageur peut se rendre à Grand Bassam sans passer forcément par le péage…»

 

«L’autoroute Abidjan-Grand Bassam est le premier maillon du corridor Abidjan-Lagos…une grande ambition pour notre pays»

  Estimé à 22 milliards de francs CFA, le coût de la construction du péage de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam est le cumul des coûts de toutes les constructions effectuées sur le site. Ce nouveau poste à péage est une impressionnante infrastructure routière économique qui a été mise en service le vendredi 24 juin 2022 par le ministre de l’Équipement et de l’Entretien Routier, Amédé Kouakou, Docteur Ingénieur en Génie Civil.

Parcourir en 2h 40mn, les 23,2 km de la nouvelle autoroute, à la sortie de la ville d’Abidjan, pour la cité balnéaire de Grand Bassam est désormais un voyage de plaisir pour les populations d’Abidjan en particulier et celle de la Côte d’Ivoire en général. Annoncée ouverte à la circulation le 14 septembre 2014 par le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, l’autoroute de Grand Bassam fait partie intégrante du corridor Abidjan-Lagos, qui relie les capitales de cinq États d’Afrique de l’Ouest.

Notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. Ce corridor régional couvre quelques 1 028 km et huit postes-frontière. L’autoroute Abidjan – Grand Bassam a été financée par la Chine à hauteur de 85%.

Depuis son ouverture à la circulation, le trafic s’est beaucoup amélioré entre les deux villes. Il y a maintenant moins d’embouteillages et de chaussée truffée de points-à-temps. Avec cette voie, il y a plus de garantie de préservation de l’état des véhicules et de carburant à brûler.

Ce sont là, quelques avantages offerts par l’autoroute de Grand Bassam sur laquelle est construit l’impressionnant poste à péage mis en service ce vendredi par le ministre Amédé Kouakou. «L’autoroute Abidjan-Grand Bassam est le premier maillon du corridor Abidjan-Lagos. Et le péage est l’une des exigences du principal bailleur de fonds. À savoir la Chine. Pour qu’on puisse financer la route, il faut commercialiser la route. ». Une assertion qui fait grincer les dents actuellement en Côte d’Ivoire relativement aux coûts fixés par le Fonds d’Entretien Routier (FER).

Cependant, Amédé Kouakou explique les raisons qui ont milité à la fixation de ces coûts. «C’est un tarif qui a été étudié par le Président de la République. C’est l’un des tarifs les plus bas dans la sous-région. Aujourd’hui, le bitume est devenu extrêmement cher. 1km de bitume actuellement est compris au plus bas mot entre 750 millions et 1 milliard de francs CFA selon la zone dans laquelle, il est construit. Les factures du poste de sapeur-pompier, des postes de police, de gendarmerie et celle du déplacement des réseaux ont été prises en compte dans le coût de construction du péage.

Le coût minima de 1000f CFA au passage, est le plus bas prix qu’on puisse faire par rapport au coût de construction du péage et de l’autoroute. Cependant, le voyageur peut se rendre à Grand Bassam sans passer forcément par le péage. Car, l’ancienne route a été également aménagée pour les voyageurs désireux prendre cette option. Autant il y a des voyageurs qui souhaiteraient se rendre dans les autres villes en empruntant l’autoroute à péage», argue le  ministre Amédé Kouakou.

Et de rassurer les populations sur cette question de tarif de passage qui intéresse au plus haut point le Chef de l’État, Alassane Ouattara. «Concernant le coût du passage, c’est une préoccupation du Président de la République, Alassane Ouattara. Le Chef de l’État a une grande vision, une grande ambition pour notre pays. Aujourd’hui, c’est le début d’une grande aventure avec cette autoroute Abidjan-Grand Bassam. Également, en ce qui concerne les riverains leurs préoccupations seront prises en compte », a indiqué le ministre de l’Équipement et de l’Entretien Routier.

Rappelons que le péage de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam est un joyau architectural qui abrite un poste de police pour la sécurité des biens et des personnes sur cet axe routier, un poste de sapeur-pompier pour les interventions à l’effet d’évacuer rapidement les victimes en cas d’éventuels d’accidents sur l’autoroute, une voie de contournement aménagée et le bureau central de la commercialisation des routes qui est en même temps le centre de contrôle de tous les autres postes de  péages du pays.

Les postes à péage sont entrés dans les stratégies de mobilisation des ressources financières du gouvernement à l’effet de développer et entretenir le réseau routier de la Côte d’Ivoire qui est passé de 6500 km de routes bitumées, en 2011 à 7515 km de routes neuves en 2022 et bientôt 9500 km d’ici à 2023. La cérémonie de mise en service officiel du péage de l’autoroute Abidjan-Grand Bassam s’est déroulée en présence des députés du groupe parlementaire RHDP et des associations de consommateurs.

H.KARA

Ledebativoirien.net

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