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Côte d’Ivoire-la poudre blanche dans  les yeux  du régime  d’Abidjan ? La drogue traque : une trentaine d’interpellations, une enquête internationale  impliquant  l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Europe

Il faut dire tout net, pas un jour ne passe sans que la presse ne revienne d’une manière ou d’une autre sur cette affaire déclenchée par la découverte, en avril 2022, de 2,59 tonnes de cocaïne à Abidjan et San Pedro. Cette  saisie record de cocaïne, n’en finit pas de faire des vagues en Côte d’Ivoire. drogue envahit abidjan3  

Alors que les autorités judiciaires refusent de communiquer sur cette affaire, les fuites se multiplient dans la presse. De nombreuses personnalités du monde des affaires ivoirien seraient impliquées dans ce réseau, écrit le  correspondant de RFI et plusieurs médias à Abidjan.

Une trentaine de personnes sont aux mains de la justice dans ce dossier. C’est la seule information que le parquet d’Abidjan accepte de donner pour l’instant. Le procureur Richard Adou se bornant dans un communiqué à menacer de poursuites ceux qui violeraient le secret de l’instruction.

Plusieurs ressortissants espagnols, colombiens et portugais seraient impliqués. Mis en cause également : le propriétaire d’une société ivoirienne de transports de produits pétroliers proches des milieux politiques, le fondateur d’une chaîne de boulangeries-pâtisseries très connues à Abidjan, ou encore le patron d’une importante société de sécurité de la place.

Des responsables de la police de San Pedro ont aussi été arrêtés dès les premiers pas de l’enquête. Une vingtaine de personnes et deux sociétés poursuivies pour leur implication présumée à des degrés divers dans ce trafic ont vu leurs avoir gelés par le Pôle pénale économique et financier.

En 2019 les polices ivoirienne, française et italienne avaient démantelé en Côte d’Ivoire un réseau de trafic de drogue baptisé par les enquêteurs, «spaghetti connection», qui importait du Brésil de la cocaïne cachée dans des engins de chantiers à destination d’Abidjan, et la renvoyait en Europe.

Une trentaine de personnes ont été interpellées en Côte d’Ivoire, depuis la saisie mi-avril de plus de deux tonnes de cocaïne dans les villes portuaires d’Abidjan et de San Pedro, a indiqué jeudi 9 juin le procureur de la République Richard Adou.

«Il y a eu une trentaine d’interpellations, quand la procédure aura avancé. Il s’agit d’une enquête internationale, elle implique l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Europe», a-t-il ajouté. Ces derniers jours, la presse ivoirienne a mentionné la mise en cause de plusieurs hommes d’affaires de diverses nationalités. Mardi, dans un communiqué, Richard Adou avait menacé de poursuites les personnes qui violeraient le secret de l’instruction.

Les 15 et 21 avril dernier, la police avait saisi 2,059 tonnes de cocaïne dans les villes d’Abidjan et de San Pedro (sud-ouest), un record dans le pays, pour une valeur marchande estimée à 41 milliards de francs CFA (près de 62 millions d’euros). La provenance et la destination de la marchandise n’ont pas été précisées, mais la Côte d’Ivoire est devenue ces dernières années l’un des pays privilégié pour le transit de la cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe.

En 2021, les gendarmes avaient mis la main sur une 1,56 tonne de cocaïne en provenance d’Amérique latine. Un an plus tôt, plus de 400 kg de cocaïne avaient été saisis dans les eaux territoriales ivoiriennes, à bord d’un navire marchand, en provenance du Brésil.

Ledebativoirien.net

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