‘‘L’indemnité de logement et transport spécial de nuit du personnel’’ non négociable
Le Syndicat national du personnel de Nestlé-ci (Synapenci) et le Syndicat autonome des travailleurs de Nestlé-ci (Synatranci) ont ainsi décidé de faire désormais un front commun dans la lutte revendicative des intérêts pour l’épanouissement des travailleurs de la multinationale en Côte d’Ivoire. Et le pari semble réussi depuis, le samedi 28 mai 2022. Comme le déclarent leurs deux responsables des syndicats à Nestlé-CI.
« Des décisions ont été prises » SG du Synatranci
«Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin avec cette assemblée générale extraordinaire de nos deux syndicats et ce, autour de l’indemnité de logement et transport spécial de nuit du personnel à Nestlé Côte d’Ivoire. Qui sont des droits pour le travailleur. Depuis 2019, nous avons entrepris des démarches auprès de notre direction générale. Elle a validé nos requêtes portant sur l’indemnité de logement. Aujourd’hui, elle n’a rien fait encore. Pareil pour les conditions du travail de nuit exposant les travailleurs aux dangers, puisque nous faisons des rotations. Nous montons à 22 heures 30 et c’est très difficile pour ceux qui n’ont pas de véhicules.
Fort de cette situation, l’ensemble des travailleurs de Nestlé Côte d’Ivoire nous a mandaté de tenir cette assemblée générale extraordinaire pour plancher sur ces questions et tirer les conséquences de la situation. Des décisions ont été prises. Nous les rapportons à notre direction générale pour que la situation sociale puisse s’apaiser à Nestlé Côte d’Ivoire », indique Kouassi Ghislain SG du Synatranci.
Les échanges au cours l’assemblé générale qui a débuté à 9 heures et pris fin, à 14 heures, dans une ambiance de détermination, tant les réactions se sont multipliées au podium entre témoignages du vécu personnel des travailleurs et propositions de sortie de l’impasse, a sonné comme l’unité des travailleurs à Nestlé Côte d’Ivoire dans la défense de leur bien-être.
« Nous avons des dirigeants assez compréhensifs », le SG du Synapenci
«Nous nous félicitons de cette coalition de ce jour, parce que d‘aucun ont pensé qu’à Nestlé Côte d’ivoire, il y a division des agents. Ce qui a toujours permit à l’employeur de profiter de cette situation et de continuer de nous deviser pour ne pas répondre à nos requetés. Aujourd’hui c’est chose faite, les deux syndicats sont venus à cette rencontre à la demande du personnel. Nous saluons la mobilisation exceptionnelle de nos camarades. Il ressort que l’indemnité de logement et le transport spécial de nuit du personnel sont les deux points imminents, outre les autres, que la direction générale de Nestlé Côte d’ivoire doit traiter en urgence.
Vu l’inflation, il est difficile pour l’employé de Nestlé de souscrire à une opération immobilière. Donc nous demandons à l’employeur de revoir la quotité, qui est très inférieure pour l’acquissions d’une maison auprès des promoteurs immobiliers. La lutte a commencé depuis 2019 et des promesses ont été faites, mais malheureusement elles n’ont pas été tenues…
Rien n’a encore abouti. Le 25 mars 2022 à la rencontre avec la direction des ressources humaines ? Il ressort que l’indemnité du logement serait de 3% des salaires hors mis les cadres. Ce que nous rejetons. Aujourd’hui, les recommandations de cette Assemblée générale extraordinaire nous imposent que nous devons les déposer auprès de la direction générale les jours à venir. Afin de trouver un terrain d’entente. Faute de quoi, nous serons obligés de les externaliser afin de trouver un arbitre, logiquement l’administration du Travail afin de nous sortir de cette crise.
Cette crise n’est pas à l’avantage de l’employeur et du travailleur. Nous avons tous fait des sacrifices avec la pandémie de la covid 19. Ceci pour dire que, Nestlé Côte d’Ivoire n’a jamais arrêté l’exploitation. Malgré que la pandémie ait sévi, tous les travailleurs étaient à la tâche. Nous avons donné le meilleur de nous et nous avons produit. Nous pensons qu’au regard des résultats positifs, nous avons été largement au-dessus.
L’indemnité spéciale de travail de nuit est régie par décret et l’employeur le sait très bien. Nous attendons qu’il nous propose quelque chose. Car ces deux points ne sont pas la mer à boire et que la direction générale devrait faire l’effort de comprendre les exigences des travailleurs.
Et qu’elle comprenne que c’est légitime et que nous ne voudrions pas arriver à un bras de fer. Nous avons des dirigeants assez compréhensifs qui pourront nous donner satisfaction sur ces deux points», souligne N’depo Gustacve, du Synapenci. Certainement que la direction générale de Nestlé a pris connaissance des revendications de ses travailleurs. Des revendications qui ne sont pas nouvelles, à l’observation.