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Palabres à Adjamé-Bingerville: «Une  crise artificielle créée par le Sous-Préfet…le Conseil d’Etat saisi», Me Wesley LATTE l’avocat de la communauté villageoise explose

«Le droit finira par triompher  Aboussou est le chef du village d’Adjamé-Bingerville.»

Maitre Wesley LATTE l’avocat de la communauté villageoise d’Adjamé-Bingerville, est parvenu, au regard des évènements à affirmer qu’une crise artificielle créée, de toute pièce, par le Sous-préfet de Bingerville est en phase de détruire l’harmonie sociale dans ledit village.

Le samedi 6 août 2022, à la salle des fêtes de la Chefferie en présence des autorités villageoises et des médias, il s’appuie sur le processus de désignation des chefs deS villages en Côte d’Ivoire, depuis la période coloniale jusqu’à ce jour pour mettre à nue la vacuité de l’acte  posé l’Administrateur civil  et faire saisir la situation qui prévaut actuellement dans  le village Adjamé-Bingerville à l’opinion.

     Une crise  à la chefferie causée par la remise d’un arrêté à un inconnu dans le processus nommé Awaka Ghislain au mépris du choix du Village d’Adjamé-Bingerville, nommé Mobio Aboussou Guy Georges. La crise est le fait de  l’administration  ivoirienne qui sort de son rôle indique l’homme de droit. Elle est au banc de l’accusé dans les quasis villages en proie à des crises de chefferie.

«Ce qui se passe aujourd’hui dans le village d’Adjamé-Bingerville est anormal pour la simple raison que cela prend à contre-pied la loi coutumière et la loi constitutionnelle. Les villages existaient avant l’arrivée des colons et c’est justement parce que ces villages existaient que la colonisation a été possible. Mais ce n’était pas le cas pour l’Etat de Côte d’Ivoire qui n’existait pas en ce moment-là.

Si les villages existaient avant les colons, ça veut dire que les villages existaient avant l’Etat de Côte d’Ivoire. Même durant la colonisation, ce sont les villageois eux-mêmes qui désignaient leur chef et non le colon. Les choses n’ont pas changé à la création de l’Etat de Côte d’Ivoire.

 La loi du 14 juillet 2014, portant statuts des Rois et Chefs traditionnels, en son article 3 alinéa 1, reprend un peu ce qui se passait à l’époque coloniale. Elle stipule très clairement que les Chefs de villages sont désignés selon les Us et Coutumes dont ils relèvent. C’est dire que ce sont les communautés villageoises qui choisissent leurs chefs. Et pour cause, le village n’est pas une circonscription administrative autrement dit, le village n’est une création de l’Etat.

Ce n’est pas comme une sous-préfecture, une préfecture ou un district. Le chef du village n’est pas un fonctionnaire qu’on peut affecter ici et là. Il ne passe pas un concours pour aller faire une formation pour devenir chef de village. C’est donc la communauté qui désigne son Chef selon les Us et Coutumes en vigueur », explique clairement Maitre Wesley Latte, l’avocat de la communauté villageoise d’Adjamé-Bingerville.

«Awaka Ghislain a été désigné chef du village d’Adjamé-Bingerville, par le Sous-préfet, foulant aux pieds, la constitution et la loi coutumière. On ne sait trop pourquoi. Le chef du Village d’Adjamé-Bingerville est bel et bien Mobio Aboussou Guy Georges qui a été désigné par la population conformément à la loi coutumière et au processus de désignation en vigueur.

Les différentes étapes de cette désignation, notamment le choix porté sur lui par sa catégorie le 1er  octobre 2019, ensuite la validation de ce choix par la génération Tchagba le 2 octobre 2019, la présentation du nouveau chef  à la génération le 20 mars 2021, la présentation de Mobio Aboussou Guy Georges  à la communauté villageoise le 27 mars 2021 à la place mythique Gbégrékoumin, la cérémonie de bénédiction du nouveau chef par le Nannan, le 10 avril à Nannan Gbanmin et enfin l’intronisation du nouveau chef à Gbégrékoumin..».

En revanche, «aucune de ces étapes n’a été accomplie pas AWAKA Ghislain.

Le Sous-préfet de Bingerville, lors de la consultation populaire a fait tout faux. Lorsque l’administrateur est arrivé au village pour faire le constat, à la demande de la population, après la désignation de leur chef, il a fait fi de l’opinion des populations qu’il était censé interroger. Il  est allé s’enfermer chez le Nannan, le doyen, d’âge, plus de  97 ans qui a délégué son pouvoir à son second, avec sa seule suite, empêchant ainsi le Nannan en second et le commissaire de justice, l’huissier de  justice d’y entrer. A sa sortie, il fait savoir que le Nannan aurait affirmé que le chef dit qu’il oint aurait Awaka Ghislain. Le doyen d’âge, à peine audible lorsqu’il s’exprime aujourd’hui a été entendu par le sous-préfet seul.

Ce qui a soulevé la colère des populations, lorsqu’il a déclaré à son retour à la place  publique. Pris à partie, il a fallu des coups de feu en l’air pour qu’il soit exfiltré. La consultation  populaire s’est achevée en queue de poisson. Il ira transmettre un rapport erroné au préfet d’Abidjan qu’il a induit en erreur».

Le processus de réhabilitation du Chef choisi suit son court devant le Conseil d’Etat. «C’est une crise artificielle créée par le Sous-préfet de Bingerville et certains parrains tapis dans l’ombre. Il y a de graves manquements au droit liés au procès qui montrent des soutiens au plus haut niveau à Awaka. La justice sera rendue  et Aboussou le chef du village d’Adjamé-Bingerville sera libre d’exercer. Le droit finira par triompher». Il lance un appel au calme à l’endroit des  populations d’Adjamé-Bingerville écœurées. A suivre..

ledebativoirien.net

H. Makré

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