DECLARATION DU COLLECTIF DES DOCTEURS NON ENCORE RECRUTÉS DE CÔTE D’IVOIRE (CDNER-CI) Fait à Abidjan le 03 Août 2022
« Le Bureau Exécutif du Collectif des Docteurs Non Encore Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNER-CI) à la sortie d’une rencontre extraordinaire tenue au Plateau s’est planché sur un certain nombre de points notamment le bilan des discussions entre le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et la position du collectif sur la suite du processus.
En ce qui concerne le premier point, il faut souligner que depuis décembre 2021, les discussions avec le Ministre Adama DIAWARA ont permis l’acquisition des résultats entre autres le dépôt de dossier unique au lieu de plusieurs autrefois pour le même concours et l’obtention de 660 postes budgétaires suite à la négociation. Des reformes ont été opérées au niveau du mode de composition (la composition écrite et auditons) ce qui a été un succès en raison de 508 docteurs recrutés qui seront bientôt complétés par 152 en octobre de l’année en cours.
Le 27 juillet, une importante rencontre a eu lieu avec le Ministre où des décisions après discussions et échanges ont permis de retenir que la session d’octobre 2022 sera sanctionnée par seulement un dossier numérique plus le paiement de 50 000 FCFA. C’est bien dire que tout candidat ayant postulé à la session de mars 2022 est exempté de certains dossiers physiques à l’exception du Casier Judiciaire et de l’extrait de naissance. Sans toutefois omettre l’ouverture du concours de recrutement au premier trimestre de l’année 2023 où plus de 600 postes budgétaires sont prévus. Tous ces différents points acquis sont le fruit de la négociation et du sens élevé du Ministre de l’Enseignement Supérieur.
C’est ici qu’il importe de réitérer le soutien du CDNER-CI aux actions du Ministre de l’enseignement supérieur pour l’intégration effective des docteurs non encore recrutés de Côte d’Ivoire. Le CDNER salue la disponibilité du Ministre à recevoir tous les collectifs sans exclusive à la négociation et au respect renouvelé des docteurs en difficulté d’intégration socio-professionnelle. Le Collectif soutient sans réserve les décisions de Monsieur le Ministre visant à un recrutement massif des docteurs en attente de recrutement et la prospection d’autres circuits d’intégration de ceux-ci.
Eu égard à ce qui est susdit, quelle est donc la positi on du Collectif des Docteurs Non Encore Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNER-CI) face à certains mouvements d’humeur ?
Le deuxième point invite le CDNER-CI à donner son point de vue sur l’appel à la désobéissance des autorités lancé par un certain nombre de docteurs.
En effet, depuis le 27 juillet 2022, des docteurs ont été appréhendés et mis à la disposition de la police. Après leur mise en liberté, ces docteurs continuent de mener des actions de rue. A titre d’illustration, il y’a certains docteurs qui, pour donner une dimension académique à leur grève, portent des toges qui sont l’exclusivité des enseignants-chercheurs et chercheurs des universités.
Porter donc cette tenue sacrée équivaudrait au titre d’enseignant chercheur, pourtant bien que titulaire d’un doctorat, il n’est pas bienséant de désacraliser cette tenue réservée aux Maîtres en le prenant pour se gambader dans les marchés et sur les trottoirs avec des brouettes et la vente de la maraîchère. Exemplaire de ce point de vue, il importe de reconnaitre que lorsqu’on n’est pas policier ou gendarme on ne porte pas de treillis.
Car quiconque déroge à cette règle élémentaire s’expose à la loi. Du coup, ce dernier devient un usurpateur, voire un faussaire. Ainsi, tout docteur non recruté n’est pas autorisé à porter une toge et la prendre pour un instrument de revendication et de contestation de rue car nos Maitres nous regardent et surtout soyons des exemples pour servir d’exemple. Cette manipulation de trop peut avoir des conséquences incalculables sur la candidature du futur postulant à l’enseignement supérieur.
Le CDNER-CI dit non à ces actions illégales et au port incongrue de cette tenue réservée aux Chers Maîtres. Ajouté à cela une grève de la faim susceptible de choquer la sensibilité individuelle et collective est annoncée. Pour ces docteurs, cette procédure serait une « arme » permettant aux décideurs de se préoccuper de leur situation vulnérable et par ricochet le constat hideux ouvrirait le boulevard de leur recrutement.
Nous, Docteurs Non Encore Recrutés de Côte d’Ivoire disons non à la défiance de l’autorité de l’Etat et réitérons notre attachement aux actions d’échanges, de discussions et de négociations avec le Ministre Adama DIAWARA. Le collectif se désolidarise de la grève de la faim de certains docteurs à Yamoussoukro où la Côte d’Ivoire commémore son 62e anniversaire de l’indépendance et ne s’aurait être perturbée par des mouvements d’humeur d’un groupuscule des docteurs en difficulté d’intégration.
Le collectif soutient avec toute son énergie la négociation, le bon ton et les échanges civilisés avec la tutelle. Encourage le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique à toujours ouvrir et maintenir les portes de la discussion qu’il a entamé depuis décembre 2021. Invite les docteurs en rupture de banc avec la négociation à venir à la table des échanges pour des propositions constructives susceptibles d’intégration socio-professionnelle définitive ».
Pour le Collectif des Docteurs Non Encore Recrutés de Côte d’Ivoire (CDNER-CI), Dr. ROBERT LORIMER ZOUKPÉ (Porte-parole principal).
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