Samba David, président de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire, a annoncé, le mercredi 21 septembre 2022, une marche de la société civile prévue le 8 octobre 2022 pour la libération des prisonniers politiques. Il sollicite l’implication du Pape François qui a reçu le président ivoirien en audience le 17 septembre dernier, pour une vraie réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
« La Coalition des Indignés de Côte d’Ivoire, par ma voix, voudrait, ce matin, lancer un appel à tous les ivoiriens partout où ils se trouvent, que nous allons emprunter la voie de la réconciliation en demandant la libération de nos détenus. Le 8 octobre 2022, nous appelons à des rassemblements sur tout le territoire national et dans la diaspora. Nous allons organiser une procession devant la résidence du nonce apostolique, qui est le représentant du Pape, pour lui remettre un mémo. Cette marche en Côte d’Ivoire, est la marche de la réconciliation. Et cette réconciliation passe nécessairement par la libération de tous les prisonniers politiques».
Samba David est parti d’un constat de la démarche d’Alassane Ouattara, vainqueur de la crise post-électorale de 2010, pour mettre en lumière le manque de volonté du régime RHDP d’apaiser les cœurs des Ivoiriens, à la suite de « l’effroyable et funeste affrontement fratricide qui a eu lieu en Côte d’Ivoire juste après les élections présidentielles, de 2010. « Après la crise post-électorale qu’a connu notre pays, le Président Alassane Ouattara a très vite choisi la voie de construire la Côte d’Ivoire. Or, quand on sort d’une crise où il y a eu 3000 morts, la première des choses seraient de soigner le pays», a-t-il suggéré.
Le président de la coalition des indignés de Côte d’Ivoire, a mis à nu le mirage de réconciliation du régime d’Alassane Ouattara. Car, après plus d’une décennie de gouvernance, le pouvoir d’Abidjan n’a pu réconcilier les ivoiriens. Des ivoiriens sont encore en exil et d’autres en prisons. Et Alassane Ouattara préfère les chantiers de travaux publics à ceux de la réconciliation nationale.
« Il n’est pas mauvais de construire son pays mais il est quand même regrettable que 11 ans après, dans notre pays, on parle encore de réconciliation. Onze années passées, on parle encore de détenus politiques», déplore Samba David.
Selon le conférencier, le poignet de militaires détenus dans les geôles du pouvoir d’Abidjan, est un cas similaire d’otages ivoiriens au Mali, «quand nous voyons la situation dans laquelle ils (les prisonniers militaires de la crise post-électorale, ndlr) sont détenus et les raisons pour lesquelles, ils sont détenus. Autant nos dirigeants politiques demandent la libération des otages au Mali, autant nous allons demander la libération des « otages » en Côte d’Ivoire », a fait savoir Samba David.
Maintenant, que faut-il au RHDP pour créer les conditions d’une paix durable en Côte d’Ivoire ? Venant de l’opposition, les propositions ont été légions pour pacifier les cœurs en Éburnie. Cependant, jusque-là, le Président ivoirien n’a daigné entrevoir les assises d’une vraie réconciliation nationale et la libération des prisonniers politiques.
C’est pourquoi, Samba David et la société civile ivoirienne comptent battre le pavé le mois prochain pour réclamer du pouvoir d’Abidjan des actes concrets de réconciliation à commencer par la libération des prisonniers politiques. Le 8 octobre 2022, l’appel à des rassemblements sur tout le territoire national et dans la diaspora sera suivi par les médias.
Ledebativoirien.net
H.KARA
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