«L’Etat ivoirien ne saurait donner une suite favorable à cette exigence »
Cette situation incongrue pour laquelle j’ai produit un communiqué il y a de cela, quelques semaines pour dire en substance que le Mali et la Côte d’Ivoire ont plus besoin de développement que d’arrestation de 49 soldats ivoiriens m’amène à me poser plusieurs questions.
Que veulent exactement les autorités militaires au pouvoir actuellement au Mali ? Quel est leur véritable agenda caché ?
Car, prétendre que l’Etat ivoirien doit leur livrer des ressortissants maliens qui seraient en exil en Côte d’Ivoire est un non-sens et est un argument fallacieux surtout que dans le cadre de l’appui au Mali pour la lutte contre l’avancée des groupes djihadistes, près de 850 soldats ivoiriens sont présentement au Mali. Il est bien entendu que l’Etat ivoirien ne saurait donner une suite favorable à cette inutile exigence. Le droit international relatif au droit des réfugiés et des exilés ne saurait être bafoué en Côte d’Ivoire.
Alors doit-on les rapatrier tous au Mali pour satisfaire le désir des autorités maliennes du moment ?
Je pense que sur ce dossier, comme le dirait l’autre, la raison doit triompher sur l’émotion. C’est le lieu de féliciter le Président Alassane OUATTARA qui a su créer les conditions pour qu’il n’y ait pas, pour le moment, d’oppositions ni d’affrontement entre les ivoiriens et les maliens à la suite de cet évènement inutile et malheureux.
Nous ne pouvons qu’encourager les voies et moyens diplomatiques officielles et officieuses pour mettre fin à cette situation qui n’honore pas la fraternité entre nos deux peuples. Car, si tel n’est pas le cas, les ivoiriens seront en droit d’exiger du Président Alassane OUATTARA la fermeture de la frontière entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Dans la même veine, les opérateurs économiques maliens n’auront plus accès au Port Autonome de San Pedro et à celui d’Abidjan. Ce qui serait une catastrophe économique et sociale pour les populations maliennes qui n’ont pas demandé que leur soit imposée cette souffrance dont on n’aurait pu faire l’économie. Alors il est temps que tout cela s’arrête », Joël N’GUESSAN-Cadre RHDP.
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