Les éléphants du parc Fazao Malfakassa au Togo restent menacés malgré la présence des éco-gardes. Un trafiquant a réussi à tuer un éléphant dans le parc et à extraire l’ivoire. Par la suite, il a mis les ivoires extraites en vente. Il a été arrêté avec ses acolytes
Ces présumés trafiquants qui ont été interpellés au moment où ils s’apprêtaient à écouler les deux grosses défenses d’éléphant, une espèce intégralement protégée par les lois nationales et la convention CITES, ont tous reconnu que la vente ou la commercialisation de l’ivoire est interdite.
Une fois arrêtés, les nommés KAZIMNA Pakoubadi, TASSOU Faladèma, KIZA Metozoué (chausseur, propriétaire des deux grosses pointes), INOUSSA Nourri (guérisseur) et SONHAYE Agbala sont d’abord mis en garde à vue à la BRI, avant d’être déférés à la prison civile de Sokodé, après avoir reconnu les faits à eux reprochés devant le procureur. Ils encourent une peine de prison allant d’un à cinq ans et d’une amende d’un (01) million à cinquante (50) millions de Francs CFA.
Dans un premier temps, ils sont quatre trafiquants à acheminer les défenses d’éléphant à Sokodé pour être commercialisées. Les quatre trafiquants arrêtés ont tous déclaré que les défenses d’éléphant proviennent du parc Fazao Malfakassa et qu’ils ne sont pas propriétaires.
Poursuivant l’enquête le 27 août et sur collaboration de l’un des quatre présumés trafiquants arrêtés, qui a fourni le nom du propriétaire pendant son interrogatoire, une équipe de la BRI accompagnée du dénonciateur s’est transportée le même jour à Yara-Kabyè où, sur renseignement, l’équipe est parvenue à identifier le propriétaire nommé KIZA Matozoué puis procéder à son interpellation.
Ce dernier a reconnu être le propriétaire des deux grosses défenses d’éléphant et a avoué avoir tué en décembre 2021, un éléphant dans le parc Fazao Malfakassa. « Je suis chasseur et je tue souvent des gibiers et parfois des biches dans le parc Fazao Malfakassa. J’ai tué l’éléphant en décembre dernier et j’ai caché les défenses dans un champ. Je sais très bien que la commercialisation de l’ivoire est interdite, c’est pourquoi on ne voulait pas vendre ça au vue de tout le monde », a-t-il déclaré.
«Le Togo n’a presque plus d’éléphants dans sa faune en proie à l’action humaine. Appréhender encore des individus en possession des défenses d’éléphant qu’ils ont récemment abattu dans ladite faune, ne peut mériter qu’une tolérance zéro dans la répression. La loi doit leur être appliquée dans son sens le plus stricte afin de donner un signal fort et décourager toute autre personne ayant cette intention criminelle », a déclaré le Coordinateur assistant d’EAGLE-Togo.
Rappelons que deux grands facteurs sont considérés comme étant la cause de cette baisse drastique de l’effectif des éléphants : d’une part, l’accroissement du braconnage lié à la forte demande internationale de l’ivoire et d’autre part, l’exploitation abusive des ressources naturelles nécessaires aux éléphants du fait de l’agriculture industrielle et des occupations anarchiques de leur habitat. (EAGLE-Togo).
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